Traversée Lubumbashi Kinshasa, 22/23 et 24 mars 2016, 8ème jour
22 mars 2016. vers Kananga
Tout d’abord, énormes pensées à nos amis belges durement touchés à Bruxelles.
Une deuxième pensée à mon petit dernier, Jean Bapt, qui fête aujourd’hui ses 23 ans.
Nous quittons notre campement à 8h en direction de Kananga. Perte de GPS, ça commence bien ! Ca revient quelques minutes plus tard.
9h40, nous avons fait 2km5 ! Il faut, comme hier, créer des bi route, passer les bourbiers, surfer sur les pistes sablonneuses …
J’aide à ma façon en sautant sur l’arête des ornières pour les écraser et soudain, sous ma botte, une jolie petite bébête, noire, fine, brillante et rampante ….un petit serpent …. Non, je n’ai crié juste pris l’appareil photo qui ne quitte pas mon cou ! Bon d’accord il est petit. Je tente de dissuader André de lui laisser la vie sauve mais impossible, sa vie s’arrêtera là.
Et il y a toujours beaucoup, beaucoup de vélos. Impossible de lancer la jeep pour passer en force, trop dangereux pour les cyclistes. Yann s’énerve : « font Ch….ces vélos ! »
10h00, 3.3 km ! Bonne moyenne n’est-ce pas ? !!!Il fait chaud et moite 34°.
Encore des vélos, non je ne vous dirai pas ce que yann dit ….Moi j’aime plus bien les vélos ça fait des photos sympas.
10h08, 3.4km !
11h20, nous arrivons enfin à la « bifurque » village Kajiba (S 05°33.873’ E 022°51.971) qui rejoint la piste qui va de Kananga à Kisangani. Nous avons fait 9km 1 ! Yann fait les démarches administratives.
- contrôle police ok $$$
- contrôle transport ok $$$
- contrôle sonas ok
- Contrôle DGM ok
Je reste dans la voiture, je ne dis rien, je ne regarde rien….lorsque Yann sort, dit au revoir, là j’entends « l’administratif ’man police » dire : « l’autre parle pas ! » grrrrr, tu sais ce qu’elle te dit l’autre !
Cette piste est entretenue par la CTB (Coopération Technique Belge)
André nous demande de nous arrêter dans un village car il veut voir son « homo ». Oui ok, pas de problème. Traduction : son homonyme ! il y a donc, au moins, 2 André Gide dans le Kasaï
Contrôles transport et je ne sais plus quoi encore… Je sature… mais toujours rester correcte et ne pas s’énerver Je plonge la tête, lunettes de soleil sur le bout du nez, sur mon i phone direction candy crush ( je vous assure ça détend) mais mon système auditif reste en action …je RE sature mais surtout ne rien faire paraître …seule solution : les boules Quies ! Je me retrouve alors dans un monde feutré, un havre de paix, refuge de tranquillité lorsque j’aperçois un policier s’approcher de ma vitre. Il me parle, je n’entends rien, je ne bouge pas un cils, il parle plus fort, je réponds alors, très fort, que j’ai un problème aux oreilles et que je n’entends pas , il hurle alors » je voulais vous saluer » , je répond toujours très fort » ah bonjour merci beaucoup » il n’insistera pas pour autre chose , trop compliquée cette dame .
et enfin Kananga. 94 km de parcouru.
Direction la brasserie de Brasimba
Monsieur Fili, prévenu par Monsieur Henri de Mbuji-Mayi, nous attendait depuis dimanche soir. Nous sommes chaleureusement accueillis par tout le monde. On nous montre notre logement, génial. Encore une fois nous avons beaucoup de chance. Merci à vous tous pour votre prévenance et votre accueil.
André Gide, notre pisteur, ce fait un peu sermonner lorsqu’il explique à un chauffeur de Brasimba (Sébastien) par ou nous sommes passés. Confirmation, nous avons pris une piste à camions !!! Il y en avait une autre utilisée par les minibus beaucoup plus fréquentable. Je n’ai malheureusement pas le point GPS de la bonne piste. En effet, entre le nom des villages qui ne figure ni sur la carte, ni sur le GPS et ceux qui se nomment différemment j’en perds mon latin !
André, ne retrouve plus son frère, en avait-il un ? !. Il sera logé chez Brasimba également. En fait, c’est la 1ere fois qu’il vient à Kananga !
23 mars 2016 :
Le lendemain matin, nous retrouvons Moise, un congolais que nous avions connu il y a 2 ans lors d’un voyage (en avion) dans cette ville. André se prend une nouvelle « avoinée » par Moise au sujet de la mauvaise piste ! Nous lui organisons son retour dans son village. En moto, il sera chez lui en 1 journée.
24 mars 2016 :
Yann contrôle la jeep. Démontage des roues, vérification des plaquettes de freins arrière, resserrage des boulons.
Moi je me mets au boulot. Trier, supprimer, compresser les photos. Visionner la traversée sur la GoPro, et le canon, croiser, couper, tirer des photos des films, monter et encoder et ensuite écrire, relire essayer de corriger les fautes (oui je sais il y en a !) mais je n’ai plus trop de temps. Je verrai de plus près à Kin.
Les infos sur la piste entre Kananga et Tshikapa divergent. Bonne piste, moins bonne, très mauvaise. Nous allons prendre notre ami Moise, après tout Moise a quand même bien ouvert la mer rouge, alors la route de Tshikapa sera un jeu d’enfant pour lui, non ?
Jeu d’enfant ? pas vraiment …..
Je vous admire, non seulement pour vos prouesses en matière de 4×4, mais aussi pour votre patience face aux « spécificités locales » (lire « tracasseries multiples et variées typiquement congolaises »), j’imagine (en fait, j’en suis certain) qu’elles auront été plus nombreuses que dans tous les autres pays traversés. Vous mériteriez le prix Nobel de la sérénité.
C’est du beau boulot, magnifique!! Félicitations a tous les deux et encore courage.