D’Épupa Falls au nord du Marienfluss par Van Zyls Pass !

Lundi 13 février

Nous quittons notre petit havre de paix d’Epupa Falls, fini le farniente place aux choses sérieuses direction Van Zyl’s Pass

La piste jusqu’à Okangwati et une vraie piste namibienne avec sa tôle ondulée modérée et ses baignoires

 

A Okangwati, nous ne pouvons acheter que 15 litres de carburant. Heureusement Yannick avait fait le plein des deux réservoirs sous le capot moteur.

José, le patron de la station, nous informe qu’Emmanuel Macron a des problèmes et qu’il aimait bien Chirac !!! Il nous invite à monter dans sa voiture, une belle Peugeot achetée au Zimbabwe il y a plusieurs années.

Comme en 2015, nous nous sommes posés la question . Van Zyl’s pass , oui ou non ? C’est oui. Nous quittons Okangwati , il fait chaud et la piste est vraiment dans un sale état.

15h40, la piste redevient roulante et paraît sans danger et pourtant… Poufff, pchiiiitttt… Explosion d’un pneu, il est mort.

Pendant la réparation je m ‘occupe.

Nous campons à 500 m de la crevaison . Nous avons la visite de deux Himbas. Yannick leur demande, je ne sais pas en quelle langue, si nous pouvons dormir sur place. Tout le monde semble se comprendre et c’est ok .

25 gouttes de pluie, un bon dinner et dodo

Nous avons deux villages Himbas comme voisins

14 février

Nous sommes réveillés par les coqs des deux villages Himbas et nous avons la visites de 3 enfants et leur maman. Ils viennent juste nous voir.

Départ 7h30, la piste est épouvantable. Tous les 20 m Yannick pose les plaques pour préserver les pneus. Nous avons un pneu de rechange, mais il faudra déjanter la roue, bonjour le boulot !

Il y en a qui vont beaucoup plus vite que nous !

5 h plus tard nous en sortons enfin . La piste est vraiment beaucoup plus abîmée qu’en 2015.

Enfin dans la vallée. Nous nous dirigeons vers le camp de Van Zyl’s et à 13h , paf , crevaison ! En fait , rien de grave d’après Yannick, c’est une ancienne crevaison . Il répare et nous repartons.

Le camp semble abandonné et pas vraiment sympa. Nous décidons de commencer le Pass

Petite info sur cet endroit

C’est le Pass le plus célèbre en Namibie, situé entre les plateaux du Kaokoveld et la vallée du Marienfluss, à l’extrême nord-ouest du pays. Une seule piste pour y arriver, la D 3703.

Il tire son nom de l’explorateur hollandais qui le découvre dans les années 1920 avec quelques Himbas et un modèle Tford.

C’est une route classée extrême classique, mais pas vraiment une route, plutôt un itinéraire emprunté par les voyageurs au fil du temps.

La route qui même à la vallée, longue de 13 km, est une piste difficile faites de rochers, de cailloux, de ravins, de descentes, de montées et de virages… Une expérience inoubliable qui peut prendre entre 4 et 6 heures.

En 2015, après avoir parcouru plusieurs articles et visionné des vidéos, nous sommes un peu refroidis, mais un article nous redonnera confiance.

On y explique clairement que c’est dangereux ; ça, nous l’avions bien compris.

Qu’il faut avoir une confiance absolue dans son véhicule et avoir des compétences dans la conduite 4×4. De ce côté, c’est Ok pour Yannick.

Qu’il s’agit d’un défi extrême en 4×4 qui requiert une solide expérience de la conduite off road et un pilote habile ; ça, c’est Ok aussi.

Qu’il est préférable de partir en convoi, ne serait-ce que pour s’encourager mutuellement. Ça, nous ne l’avons pas fait. 

Et enfin, Van Zyl’s Pass est réservé aux pilotes expérimentés, car il est considéré comme la route la plus difficile en Namibie et constitue un défi de taille pour ceux qui aiment ce genre de choses. C’est bien cette dernière phrase qui nous a définitivement décidés !

Le col, situé à une altitude de 948 m, outrageusement escarpé et raide, est une pure poussée d’adrénaline pour tout le monde, le pilote et la photographe (qui est aussi copilote).

Si vous êtes un conducteur occasionnel, faites le en convoi avec un pilote chevronné.

Gardez toujours en tête que l’on n’est jamais sûr de ce que l’on peut rencontrer. Il suffit d’une grosse pluie pour déstabiliser la piste ou un passage de bétail des Himbas. Les bêtes remuent la piste, ce qui peut entraîner une perte d’adhérence des véhicules sur certaines des plus petites montées et des glissades importantes dans les descentes.

Les roues sont en perpétuelle torsion, montant à droite et descendant à gauche, en évitant certains rochers acérés qui attendent votre passage pour déchiqueter un pneu un peu faible !

Ce passage ne se fait que dans un seul sens, est-ouest.

Vous l’aurez compris, ce passage n’est pas une croisière, mais la descente et l’arrivée dans la vallée offrent des paysages magnifiques.

Pas le droit à l’erreur !

Rapidement dans le vif du sujet

Nous constatons rapidement et avec inquiétude que, une fois de plus, la piste ou plutôt le passage est pire qu’en 2015.

C’est bien par ici qu’il faut passer et d’un point de vu technique c’est plutôt intéressant.

Et ça ne fait que commencer. mais elle est belle cette descente, non ?

Les plaques ont été d’un grand secours pour protéger les pneus car notre soucis ça n’est pas vraiment le pass, mais bien la fragilité des pneus. qui ont parfaitement tenu le coup mais nous ne savions pas.

Un peu de douceur au milieu de cet enfer.

Mais ils vont ou c’est deux là?

Il nous faudra 4h15 ( ± 8 kms) pour arriver à l’emplacement dont je rêvais pour faire notre camp ( Caprice N° 1!) beau cadeau de Saint Valentin, non ?

Avec cette vue sur la vallée du Marienfluss.

Nuit calme et fraîche et nous savons tous les deux que le plus dur n’est pas passé et sera pour demain.

15 février

Nous avons deux invités ce matin

Il était pas mal mon caprice , non ?

Mais il faut y aller et le plus mauvais endroit nous attend , non ce n ‘est pas ici .

J’abandonne mes couettes GPS et je prends la casquette de guide tout en tenant la GoPro au bout de la perche.

Le pilote essaye au maximum de suivre ma ligne directrice, mais pas toujours facile

Nous y voilà, il est là et il a changé malheureusement pour nous, pas dans le bon sens ! Nous avons pratiqué des pistes à voitures, à camions, à chars, à ânes et aujourd’hui c’est la piste « adrenaline » qui se présente à nous.

Nous passons 1 h 30 à empierrer le passage enfin de diminuer la hauteur des marches. Cela fait deux jours que nous passons notre temps à monter , descendre de la voiture, porter des cailloux, en déplacer , en jeter , poser les plaques , les replacer , les remettre dans la voiture et ça tous les 300 m parfois sur 2 kms ! A tel point que le plus souvent je marche devant la voiture sans y remonter ! salle de fitness imbattable !

Installation des caméras et c’est parti. Je vous laisse descendre tout seul comme des grands, sans commentaire !

A droite toute

Avant de continuer, Yannick va inspecter les deux carcasses de voitures. C’était sympa de les avoir sous nos yeux lors de la descente !

Nous pensions que c’était presque fini et bien non, jusqu’au bout, jusqu’au dernier mètre avant l’arrivée dans la vallée

C’est quand même beau !

Nous y arrivons enfin.. Nous sommes épuisés mais contents d’avoir dompter ce pass avec une belle épreuve de pilotage . Il nous aura fallu 3 h pour descendre donc, 7 h 15 en tout pour faire les 13 km. C’est la dernière fois que nous le faisons, c’est presque certain .

Voici enfin la fameuse vallée Otjinjange ou Marienfluss

Que dire sur cet endroit ? Magique, émerveillement constant. Les paysages nous offrent une palette de couleurs fabuleuse. La sensation d’être seuls au monde dans cette région reculée du Kaokoland ne fait qu’accroître notre plaisir. Cette vallée semi-désertique entre des chaînes de montagnes, s’étend sur environ 80 km jusqu’au fleuve Kunene, à la frontière angolaise. Et en plus il y a de l’herbe ! caprice N° 2 voir du vert dans la Marienfluss

Je ne pousse pas la saturation sur mes photos, c’est naturel . Toutes ces couleurs primaires explosent de tous cotés. Je ne sais pas pourquoi, mais cette région m’attire. Ce côté aride, rude, sans pitié mais qui vous envoûtante par ces couleurs, ces étendues, ce sentiment une fois de plus de solitude. J’ai du mal à exprimer ce que je ressens, j’espère que vous le devinez ! Ces deux vallées, Marienfluss en montant et Harman en descendant, je les classe au Top 1 de la Namibie.

Deux petites dernières avant d’arriver au Camp Syncro

Camp Syncro au bord de la Kunene, très sympa

Yannick se fait aider par des Himbas pour déjanter et changer le pneu et ensuite repos et dodo.

16 Février

Nous décollons pour s’offrir le lodge encore plus au Nord , Okahirongo river, bien mérité ! Avant nous allons faire un tour au bord de la Kunene.

On est averti !

Et puis mon premier héron, namibien ou angolais !

Avant de quitter le camp, nous allons voir au shop pour acheter de l’eau. J’allais oublier de vous dire, lors de la descente de Van Zyls nous avons bu 9 litres d’eau par jour tous les deux. Après le passage au magasin fermé ! Nous sommes obligés de taper dans nos réserves. Première fois que cela nous arrive.

Vers le lodge les paysages sont très chouette aussi.

Mais alors la tôle ondulée , rien à voir avec 2015 . Ce ne sont plus des tôles mais des plaques Eternit !

Arrivé au lodge c’est la déception, il est fermé. Demi-tour vers Puros et Sesfontain, mais ça sera dans l’article prochain

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