WINDHOEK – GAMSBERG – TINKAS – MOON LANDSCAPE – SWAKOPMUND

27 mars

Départ de Windhoek et cap à l’ouest vers Swakopmund

Nous faisons un petit détour pour aller voir « Heroes Acre ». C’est le mémorial de guerre officiel de la Namibie.

Visible depuis la route, on ne peut pas manquer son impressionnant obélisque. Le site a été construit pour, je cite : « favoriser un esprit de patriotisme et de nationalisme, et pour transmettre [ceci] à l’avenir générations de Namibie ». Conçu et construit par une société nord-coréenne, le site a été inauguré en 2002.

Le site funéraire se compose de 174 tombes qui ne sont pas toutes occupées actuellement. Lors de l’inauguration en 2002, neuf héros et héroïnes nationaux ont été identifiés. Pour chacun d’eux, une pierre tombale avec nom et photo a été érigée, bien qu’ils ne soient pas tous enterrés ici. Au cours des années suivantes, plusieurs personnes supplémentaires ont été déclarées héros nationaux et enterrées ici. ( Wikipédia)

À l’arrière de la statue se trouve une peinture murale qui dépeint visuellement l’histoire de la lutte pour la liberté.

Nous continuons notre route vers le plateau du Gamsberg. Piste ligne droite sur des dizaines de kilomètres .

Le Gamsberg est visible d’assez loin avec ses 2 347 m de haut, mais c’est surtout l’immense plateau qui le coiffe qui le caractérise. 2 500 m de long nord/sud et en moyenne 800 m de large.

Nous stoppons par hasard dans le même camp qu’en 2015 le Hakos. Il a changé en améliorant considérablement les sanitaires.

Petite rando de 7 km pour se dégourdir les chevilles .

Bon sang, encore et toujours des cailloux et sa monte !

Retour à la voiture , diner et hop au lit …ça caille !

28 mars

Après un bon petit déjeuner en route vers le haut du plateau. Nous n’avions pas pu le faire en 2015 donc cette fois, pas question de le louper.

Dans le lit d’une rivière une famille suricate mais trop rapide pour moi . Je les aurai un jours …je les aurai !

La piste est la même, étroite, escarpée, ça monte, ça descend et c’est rocailleux une fois de plus. Nous arrivons à la ferme où il y a un emplacement de camping. Malheureusement, il est fermé et la propriétaire nous informe qu’il est impossible de monter sur le plateau. Chou blanc, une fois de plus ! demi-tour

Le paysage change en quelques secondes et nous passons des cailloux a une immense plaine jaune comme les blés.

Avant les Tinkas nous passons au-dessus d’un canyon qui nous rappelle de satanés souvenirs. Le kuissep canyon. Il est tout jaune lui aussi.

Il y a, à quelques kilomètres, l’abri ou se sont cachés deux géologues allemands Henno Martin et Hermann Korn pendant la deuxième guerre mondiale

La vague montante du nationalisme, de l’autoritarisme, du militarisme et du nazisme en Allemagne a convaincu ces deux hommes de chercher du travail à l’étranger.

En août 1935, les docteurs Korn et Martin montent à bord du paquebot Usambara de la ligne Woermann à destination de l’Afrique du Sud-Ouest, depuis 1919 un mandat britannique administré par l’Afrique du Sud.

Le 25 mai 1940 ils ont préféré se cacher dans le désert du Namib durant deux ans et demi plutôt que de risquer d’être internés en Afrique du Sud.

Le 2 septembre 1942, d’Hermann est obligé de consulter un médecin. Henno le conduit à Windhoek, et repart dans le désert. Herman convaincu que Henno ne pourra pas survivre seul il donne son emplacement à la police.

Henno, est arrêté et emmené à Windhoek. Une fois Hermann rétablit, Ils sont confrontés à un magistrat et accusés d’une longue liste d’infractions mineures. Ils ont reçu une petite amende, payée par des amis, et ont été relâchés.

Avant la fin de la guerre, ils ont été embauchés par le gouvernement pour mener l’exploration des eaux souterraines.

Le 9 août 1946 au sud-ouest de Windhoek, Hermann Korn est tué alors qu’il conduit sa voiture à grande vitesse le long des voies ferrées. Il avait 38 ans. Imprudence ou suicide cela reste sans réponse.

En 1947, Henno est nommé directeur de la branche SWA du South African Geological Survey.

Au début de 1963, il devient directeur de l’unité de recherche sur le précambrien à l’université de Cape Town .

Aujourd’hui encore, La Société géologique de Namibie, dont il était le parrain honoraire, décerne chaque année la médaille Henno Martin pour la meilleure publication scientifique d’un géologue vivant en Namibie.

Henno est décédé le 7 janvier 1998 , il avait 87 ans.

Il y a environ 2 km de marche pour trouver le refuge et imaginer cette vie qu’ils ont eu pendant 2 ans et demi !

Grotte qui a servi d’abri

De gros galets qui donnent l’impression d’être emprisonnés dans du ciment.

Et sur le retour, une petite antilope qui malheureusement semblait blessée.

Un dernier coup sur la Kuissep , dernier ? peut être pas !!

A quelques kilomètres nous trouvons un emplacement de camp idéal.

Avec de sympathiques visiteurs très curieux et un peu chapardeurs

Mais tellement trognons !

Le Républicain Social qui est aussi prêt à tout pour quelques miettes

Pour finir la soirée un coléoptère qui a pincé ou mordu l’orteil de Yannick et qui se carapate vite fait bien fait !

29 mars

Les nuits sont de plus en plus fraîches et le matin c’est, brrrrr mais c’est tellement beau.

Avec en prime une troupe d’antilopes

Nos écureuils sont toujours fidèles au poste .

L’écureuil fouisseur du Cap, Endémique de l’Afrique Australe (Afrique du Sud, Botswana et Namibie), le petit écureuil fouisseur du Cap est un rongeur d’environ 420/640 g à poil dur avec une petite tête arrondie et de grands yeux. Il vit en moyenne 11 ans.

Et voici les autruches qui approchent …la chasse est ouverte.

Oui mais voilà, comme pour le léopard, les oiseaux ont sonné le clairon. Les autruches averties qu’un intrus se dissimulait (oui, je sais , pas non plus très discrète la chasseuse de photos!) derrière le buisson, elles sont parties tranquillement.

Même en brousse il ya des paparazzis !

Vers les Tinkas. Sur la piste , Yannick donne un coup de volant et freine fermement. Il recule et me dit:  » gg, prend ton appareil photo et descends » , « oui chef .. »

Ne me demandez pas comment il a vu ce Kameleon aux couleurs de la piste mais celui là peut dire que ça n’était pas son heure. Effectivement, cet astucieux est impressionnant de changer de couleur pour être invisible des ennemis, mais se balader sur la piste en couleur « piste », franchement, c’est un peu risqué, non ?

Les Tinkas. Des cailloux toujours et encore des cailloux mais de toutes les formes.

Des formations rocheuses intéressantes et surprenantes

Nous continuons via Moon Landscape, encore un site surprenant

Il y a deux millions d’années, ce canyon était une haute chaîne de montagnes, qui a été érodée par les actions de la rivière Swakop.

Nous y sommes descendus cette fois et c’est évidemment magnifique et tellement étrange.

L’emplacement du camp et très très sympathique et nous sommes sous bonne garde . Un gros lézard et une vipère du Gabon, si si regardez bien !

Nuit hyper fraîche

30 Mars

Il y a un monsieur qui dort en face de nous !

Je crois qu’il est temps que l’on quitte ces endroits étranges , en route pour Swakopmund.

Swakopmund n’était pas sur notre itinéraire. En décembre 2015, cette petite ville côtière ne nous a pas beaucoup plu. Nous étions entassés dans un camping, il faisait chaud, une durite de frein coupée, bref plusieurs facteurs plutôt déplaisants.

À Sesfontein, nous avons rencontré Lucille et Florian un jeune couple d’overlanders. Lucille, franco-italienne, ne tarissait pas d’éloges pour la pizzeria chez Gabriele de Swakoop. Nous devions absolument y aller. Nous voici donc à Swakoop pour 2 jours puis 3 puis 4,5, 6… Rien à voir avec 2015 .

Nous sommes accueillis très chaleureusement par Christine et Renato. Alors, et cette pizzeria ? Renato nous dit que c’est effectivement une excellente pizzeria, (comme en Italie) qu’il connaît le patron mais qu’il est en vacances !

Nous apprécions à fond cette ville. Calme, vivifiant, jolie bref, on y reste 7 jours !

Petit footing au bord de mer

4 avril

En route pour la visite des environs, Walvis Bay et le fameux Sandwich Harbour.

Walvis bay :

C’est la deuxième plus grande ville de Namibie, la plus grande du littoral et le paradis des oiseaux.

Les marais salants colorés toujours impressionnants. La raison pour laquelle l’eau est rouge dans certaines zones de la baie est due à la présence de micro-organismes appelés halobactéries.

Les halobactéries sont des bactéries halophiles qui prospèrent dans des environnements à forte concentration en sel.

Ces micro-organismes produisent un pigment rougeâtre appelé bactériorhodopsine, qui leur permet de convertir la lumière solaire en énergie. La présence de ces halobactéries et de leur pigment rougeâtre donne à l’eau cette couleur rouge caractéristique. De plus, la concentration élevée de minéraux et de sel dans l’eau peut également contribuer à la coloration rougeâtre de l’eau. (merci IA Guillaume)

Une mer de sel solidifiée

Sandwich Harbour

Nous ne faisons pas la « balade » avec notre voiture. Yannick préfère tester l’endroit avec un autre véhicule plus léger, un guide et voir comment ça se présente.

Réputé pour être l’un des sites les plus uniques et spectaculaires de Namibie, Sandwich Harbour, n’est pas à prendre à la légère.

En effet, la piste longe le pied d’immenses dunes qui se jettent directement dans l’océan Atlantique. Les vagues viennent s’y jeter violemment, autant vous dire que si vous restez en panne ou ensablé …bye bye la voiture !

Ces dunes de sable géantes, descendant directement dans l’océan, créent des paysages à couper le souffle.

La compagnie Catamaran charters qui nous a été recommandée. Nous sommes seuls dans le véhicule avec le chauffeur (pilote !) C’est tout simplement époustouflant. Yannick avait une petite appréhension du style « mwouais, un truc à touriste certainement !! » Oui, bien sûr que c’est pour les touristes (que nous sommes aussi) mais quel spectacle, quel professionnalisme. Jamais nous n’aurions vu ça seuls.

Des flamants rose au milieu du desert dans une petite étendue d’eau !

Des Oryxs dans un éclairage surnaturel

Nous commençons la partie la plus impressionnante. Il y a un peu de brume et l’effet est saisissant.

Les photos ne sont pas à la hauteur du spectacle et transmettent pas vraiment l’adrénaline mais je vous assure c’était …

Ensuite c’est la valse des dunes … Yannick exulte, moi je ne regarde pas tout le temps !

Nous repartons sur les dunes . Les descentes sont …Tiiiiiiiii raides ! Le sable coule devant nous et les pneus font un raffut tel un gros porteur qui nous survolerait à basse altitude.

Nous stoppons une nouvelle fois dans un cadre fantastique. Et nos pilotes (nous étions deux voitures) nous dressent une superbe table au milieu de ce spectacle .

Nous redescendons de notre nuage, il est temps de rentrer. 4H de pure merveille.

Voici le tracé, clic sur l’image pour accéder au Garmin

5 avril:

Journée tranquille , balade en ville et bord de mer

Le Woermannhaus

Ce bâtiment a été construit en 1894 pour le transitaire hambourgeois Adolph Woermann et sa société allemande du sud-ouest africain. Ce bâtiment à colombage est composé d’une maison principale, d’une cour intérieure et d’une tour. Cette tour servait également de poste d’observation pour les navires entrants, de château d’eau et de mât de drapeau . En 1903 et 1904, d’autres bureaux ont été ajoutés. La cour intérieure se composait à l’origine d’une pelouse. (Wikipédia)

En 1921, le Woermannhaus a été repris par l’administration sud-africaine et a été utilisée comme maison de jeunesse jusqu’n 1972. Étant délabrée, elle a été récupérée par le Conseil des monuments nationaux. Après de nombreux travaux de rénovation elle a été rouverte le 22 octobre 1976. Le Woermannhaus abrite aujourd’hui une bibliothèque, une boutique de souvenirs et un bureau d’information touristique, entre autres.

Vue du haut de la tour

6 avril:

Nous allons enfin déguster la fameuse pizza de chez Gabriele en compagnie de Christine et Renato. Verdict 20/20 ! et faisons une dernière petite balade.

Vendredi 7 avril

Nous reprenons les pistes après cette semaine de vacances. Direction le kuisep canyon mais avant nous allons à la pointe des pélicans à Walvis bay

Très sympa mais pas un seul pélican !! Par contre des centaines d’otaries et un chacal qui rode autour des nombreux cadavres.

Enfin un pelican… au bord du parking !!!

Cette fois c’est le départ vers le Kuiseb canyon. Celles et ceux qui nous ont suivi en 2015 se souviennent peut-être, 4 h d’ensablement et vous croyez que l’on va se laisser faire …on y retourne…

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