SPRINGBOK – KRUGER – LOUIS TRICHARD – PLATJAN BORDER

 

Tracé bleu

Vendredi 19 mai

On se prépare pour partir demain et nous changeons nos plans. Direction plein Est ou il fait plus chaud ! Oui mais, ce matin convertisseur fouti ! 18 ans de bons et loyaux services, on ne lui en veut pas.

Samedi 20 mai

C’est parti direction le park Kruger. Nous avions adoré en 2016, allons voir si cela sera de même en 2023. Avant d’y arriver il faut se taper 1 500 km de quasi-ligne droite. Nous prévoyons 3 jours, bref, tout ce que l’on n’aime pas, beaucoup de kilomètres en peu de temps ça va être chi…!

Après quelques kilomètres et deux freinages la voiture vibre. Arrêt immédiat de la machine, bon sang mais ça sent le cramé. Yann avait un peu trop tendu les bandes de freins à l’arrière. Il rectifie le tir et nous repartons. Quelques gros coups de frein et tout bien .

Tiens, notre ami est illuminé cette fois avec ce beau ciel bleu. Explication ici https://ggroadtrip.com/19-ggroadtrip-2023-afrique-du-sud/

460 kilomètres plus loin nous stoppons dans un camp plutôt sympa, le Red sands country campsite. Sympa jusqu’à la douche pourtant individuelle, encore une fois la plomberie et ici une eau chaude à 90 degrés et …pas d’eau froide !

Nous avons la visite le soir de deux jolies antilopes qui nous font très vite oublier les aléas de la plomberie mal entretenue. Mais elle n’a pas lu la pancarte à l entrée  » interdit de fumer »

Dimanche 21 mai

Deux beaux alpagas ou autre ? traversent le camp tranquillement puis disparaissent

Allez on y va , il nous reste encore de la route. Je vous épargne les grandes lignes droites ponctuée tous les 40 kilomètres d’une courbe… pouuu c’est vraiment très chiant. A quelques kilomètres de Prétoria nous nous arrêtons dans un lodge car pas de camp à cet endroit.

Les mesures de sécurité dont sont pourvues les maisons sont impressionnantes. Clôtures électrifiées, camera, grilles, alarmes …

Lundi 22 mai

Plus nous nous approchons de Pretoria et plus le ciel a une drôle de couleur. Il est jaunâtre.

Nous croisons des dizaines de camions transportant vraisemblablement du charbon.

Tiens, une occupation, je vais compter les camions à la minute. 17 camions en 1 minute sans compter les trucks normaux. Cela durera pendant 200 km.

Nous découvrons également à l’horizon d’énormes usines crachant de grosses fumées.

Nous sommes sur cette portion de route

Bon, je vais faire quelques recherches c’est toujours intéressant et ça passe le temps. Je suis certaine que vous vous ennuyez un peu depuis le début de l’article.

Nous sommes dans la région de Mpumalanga, qui signifie « l’endroit où le soleil se lève ». Cette région est située au nord de KwaZulu-Natal et partage des frontières avec le l’Eswatini et le Mozambique.

Et, nous y voila, elle fournit plus 80 % du charbon de l’Afrique du Sud. Il y a aussi dans la province de l’or, des minéraux du groupe du platine, la chromite, du zinc, du cobalt, du cuivre, du fer et du manganèse

Ce n’est pas fini, les principales centrales électriques de l’Afrique du Sud sont situées à Mpumalanga, et la construction de la nouvelle centrale de Kusile est l’un des plus grands projets d’infrastructure de l’histoire du pays​​.

La région a aussi un très fort potentiel agricole grâce à son sol fertile. On y cultive le maïs, le blé, le sorgho, l’orge, le tournesol, le soja, les arachides, la canne à sucre, les légumes, le café, le thé, le coton, le tabac, les agrumes, les fruits subtropicaux et les fruits à pépins .

Il y a en plus de grandes entreprises manufacturière, notamment Sasol (combustibles et produits chimiques synthétiques) et Xstrata (ferrochrome). Sasol, une entreprise d’huile, de gaz et de produits chimiques. Il exploite aussi plusieurs usines à Secunda, où sont fabriqués des produits tels que le carburant synthétique, le pétrole, la paraffine, le carburant pour avions, le créosote, le bitume, le diesel et les lubrifiants. L’usine de liquéfaction du charbon de Sasol est également située dans la ville de Secunda​.

Il y a aussi des usines de pâte à papier et de papier (Sappi et Mondi), des installations de fertilisants et des fabriques de textiles. La province est également un exportateur de noix de macadamia

Très intéressant tout ça. Après une dernière recherche voici en % les énergies de l’Afrique du Sud.

Charbon : 70 % ; Pétrole : 20 % ; Renouvelable : 3 % ; Nucléaire : 2 % ; Gaz : 3 % ; Le reste en hydro

L’Afrique du Sud traverse une grande crise énergétique à cause des installations vétustes et du manque d’argent pour les remettre en état. L’hiver s’annonce très difficile.

Mes Sources d’informations :

.globalafricanetwork.com/company-news/economic-overview-of-mpumalanga-province/

sappi.com/ngodwana-mill

glassdoor.ie/Explore/top-manufacturing-companies-mpumalanga_

Eh bien, regardez, vous êtes arrivés à Kruger, vous voyez la route a été moins longue, non ?

Un peu de patience , nous ressortons pour aller faire des courses et ensuite on s’installe. J’adore à chaque station service on y a droit et Yann est passé maître dans l’art pour expliquer notre parcours

Nous y sommes mais étant la reine du No booking !!! Nous devons prendre un chalet Il va vraiment falloir que je change ça. Nous nous installons donc à Berg-en-Dal

Un camp et le reste en chalet !

1- Berg-en-Dal : 2 nuits

2- Lower Sable : 1 nuit

3- Satara : 2 nuits

4- Olifants : 2 nuits

5- Tsendze Rustic camp : 1 nuit (notre préféré)

6- Shingwedzi : 1 nuit

7- Punda Maria : 1 nuit

Cette fois je ne vais pas faire comme à Estoha et vous embarquer dans la voiture avec nous en vous décrivant ce que l’on voit jour après jour. En fait ça risquerait d’être un peu long pour vous et …pour moi ! Je vais sélectionner nos préférées.

Kudu male

Miroir miroir, dis-moi qui est la plus belle…

Au milieu de la route ce beau Caméléon à col rabat a été sauvé in extrémiste.

Rollier à longs brins
Il n’est pas mimi celui ci avec son beau sourire

 

Quelle beauté
Piquebœuf à bec rouge

Il y a une antilope derrière.

Cobe defassa
Cobe des roseaux

Nous partons faire un safari de 2 h à pieds avec deux rangers. Assez impressionnant de ne plus être à l’abri dans la voiture.

Pas très envie d’être à la place de la voiture qui a fait rapidement demi-tour

Kärcher naturel

Ici, la scène est surprenante et stressante. L’éléphant avance d’un pas bien décidé vers un petit ilôt de sable qui semble bien gardé par Sieur Croco .

Arrivé sur cette petite plateforme, ils se toisent.

Lorsque soudain le croco ne semble pas apprécier cette intrusion et lui fait savoir!

La situation le contraint à faire demi-tour.

Et soudain il accélère le pas

Un autre croco le course et a été sur le point de lui mordiller le talon. Ca détalle alors très vite !

Et pendant ce temps !

Deux guépards partant à la chasse

Une lionne est ses petits.

Jeudi 1er juin

Nous sortons de Kruger. 1 250 km en 11 jours, c’est presque pire que la traversée du Congo ! 1 250 km à une moyenne de 30 km/h…c’est long et lent mais c’est ainsi et puis nous avions tout notre temps mais, c’est un peu fatiguant même si on se relayait un pour conduire.

Notre bilan sur Kruger 2023. Les infrastructures ont souffert de la période Covid mais aussi des fortes inondations du début d’année.

Le personnel est dans l’ensemble très gentil sauf à Satara. Le matin de notre départ je souhaite booker pour le prochain Camp. J’attends le matin, car le soir le personnel des réceptions est en ébullition et je comprends que ça enquiquine un peu de s’occuper de mon manquement au booking.

Le matin, donc j’arrive à la réception et après mon good morning enjoué, pas de réponse ! Hum hum, peut être cette dame est sourde, cela nous est arrivé, mais il y avait une pancarte qui le mentionnait, ici rien. Je suis seule devant le comptoir. Un employé du camping arrive et voici ma donzelle toute guillerette et souriante et qui papote allégrement avec le monsieur. Quid ? J’attends qu’ils terminent leur bavardage très joyeux et, enfin, le monsieur repart. Je retente une avance courtoise et exagérément souriante avec Please .. et enfin j’entends «  Yes ! » Ouf, je ne suis pas invisible !

Je lui explique que je souhaite réserver à Olifants. Toujours sans un mot, clic clic clic sur l’ordi, la facture sort, je paye, toujours sans un mot. Lorsque qu’elle me donne la résa je regarde de plus près et je ne vois pas le nom d’Olifants. Je lui redemande ou est le nom du chalet. Elle me répond toujours sans sourire : « Vous m’avez demandé de réserver à Olifants » je lui réponds que oui mais où cela figure-t-il sur le document. Elle me prend le document, (sans aucune delicatesse !), regarde, se retourne vers la photocopieuse et, ohhh, miracle, il y a une feuille qui est là toute seule. Elle me la tend et me montre ou est écrit Olifants !!! je lui dis merci et lui fait remarquer que le nom ne figurait donc pas sur l’autre document. Elle s’en fiche complètement, pas d’excuse, pas de merci, pas d’au revoir… jamais vu ça depuis le début de notre voyage. La veille dans ce même endroit avec une autre dame, l’accueil avait été tout à fait normal et sympathique.

Sinon, plus intéressant, les paysages de ce parc sont toujours aussi beaux et c’est ce qui nous avait plu en 2016, surtout le sud et le nord (avec une préférence pour le nord). En fait nous n’avons pas l’impression d’être dans un parc mais dans une région que l’on traverse.

La faune bien sur est toujours là, même si nous en avons moins vu qu’en 2016.

Nous sortons du parc au nord et nous nous arrêtons à quelques kilomètres au Nthakeni bush camp.

Magnifique camp avec des emplacements spacieux au bord d’une rivière. Les camps sont suffisamment entourés de végétation pour ne pas être les uns sur les autres et alors les sanitaires (individuels) on se croit en Namibie, c’est simple, propre, de qualité et …tout fonctionne, c’est le premier camp en RSA ou on se sent parfaitement bien. Il y a un petit shop très spécial. Il n’y a personne dedans. Sur la porte il est inscrit, allumez la lumière, ouvrez, servez-vous et notez ce que vous prenez vous payerez en partant du camping !!

Une bonne douche chaude nous attend.

Nous faisons une petite balade, ménage de la voiture à fond, car la poussière se glisse partout et après 11 jours de Kruger on pourrait presque faire un château de…poussière ! Sinon, température exquise même le soir, vraiment TOP.

Et Patrick est là .

Vendredi 2 juin

Départ de notre beau camp vers Luis Trichardt pour faire des courses, la disette n’est pas loin !

Nous disons aurevoir au petit lézards à queue bleu qui nous tenue compagnie dans le bloc sanitaire.

et en route pour Louis Trichardt ( tracé bleu)

Il y a la route principale et une autre qui coupe, mauvaise pioche ! 40 km plus loin elle est fermée et il faut prendre une déviation, 30 km de sable jaune et rouge, nous allons pouvoir dépoussiérer !

Enfin le bitume !

Nous arrivons à Louis Trichardt et allons dans le camp municipal. Ici pas d’emplacement précis mais le camp est à nous tout seul !

Pas contre les sanitaires, mon Dieu ! Pas d’eau chaude et une douche, comment dire …hors de question que j’y mette les pieds. Le wc ça va , mwouais.

Voyant ma mine réjouit devant la douche, Yann installe le « chauffe-eau makala ». Impek ça fonctionne du tonnerre et en plus, avec le rideau douche que l’on installe aux portes arrière de la cuisine, le barbecue chauffe la cuisine transformée en salle de bain. Le TOP

Ce soir ça caille et au menu un repas pour nous réchauffer, des sushis ! Au lit à 19h sous la couette. Nuit fraîche et calme.

Samedi 3 mai

Debout 8 h, pas avant que le soleil chauffe nos vieux os. Une fois levé et vers 8h30 ça chauffe.

Ce matin nous allons a recherche d’un convertisseur. Nous en trouvons qui va nickel. Nous retrouvons aussi la laundry de 2016 une adorable mama. Je lui donne tous nos frusques et tout est prés dans 3 h.

Yann installe son nouveau jouet et je commence à trier les photos de Kruger.

A 15 h 30, coup de téléphone, le linge est prêt. Je récupère tout, lavé, séché et repassé.

Il fait moins froid ce soir, je suis cependant un peu couverte. Un tee shirt, un sweat, un polaire, une doudoune, une écharpe, mon chapeau moumoute, des chaussettes, un sous pantalon et un pantalon le tout recouvert d’une élégante couverture polaire rouge. Je vais envoyer cette photo chez Dior ou Chanel, ils vont craquer c’est certain, l’élégance brousse à la française ! Mon Dieu !!!

Ce soir au menu, un repas de saison raclette avec des patates,

Au dessert des fraises, très bonnes. En cette saison, contrairement à 2016 ou nous y étions en janvier, on se gave de fruits, oranges mandarines, fraises, poires, papayes , figues… un régal.

Dimanche 4 mai

Ce matin debout 7 h 00 et il fait doux, incroyable c’est changement de température. Nous quittons Louis Trichardt et direction le Botswana. Quand je vous dis que notre programme change, il est carrément chamboulé mais c’est sympa aussi.

Le paysage est très joli sur les 70 premiers kilomètres après c’est un peu plus monotone.

Nous arrivons à Platjan camp lodge à la frontière. Nous devions y rester une nuit mais le camp est tellement top que ça sera trois  !

Tracé bleu

Réparation pour la énième fois des crevaison du aux épines d’acacia. Comme il est accroché derrière à chaque passage un peu étroit , paf pchiiiitttt!

Au menu ce soir c’est fondue savoyarde et feu de bois. À Louis Trichardt nous avons vidé le rayon de fromage, 2 raclettes et 2 fondues

Lundi 5 mai

Petit déjeuné avalé nous sautons dans nos baskets. Ça fait trop longtemps sans sport avec Kruger

C’est plutôt une course / marche. Pose photo, pose eau, pose ça monte, pose y a des cailloux … mais nous avons couru quand même +/- 8 km.

Nous prenons une jolie piste qui longe la rivière Limpopo frontière entre la RSA et le Botswana. Il y a une pancarte à l’entrée du camp, « attention éléphants, crocos, hippos ». Crocos et hippos ok mais éléphant !

Nous démarrons donc sur cette piste quand Yann me montre ça

Ah oui, un beau caca d’éléphant, sec d’accord, mais il est là donc c’est bien vrai. Nous continuons encore mais 300 m plus loin nous arrêtons car, à chaque petit bruit on pense voir surgir ce gros pachyderme. Nous continuons encore un peu mais, lorsque la présence de Babar vient chatouiller mon odorat, là c’est demi-tour.

Il y a juste plus haut une autre piste et celle-ci est protégée par une clôture. C’est reparti. Nous stoppons devant ce champ de coton. Nous n’en avons jamais vu c’est l’occasion de regarder de près. C’est la fin de la saison, mais il en reste quand même un peu.

Clic clac photo et nous repartons mais 2 km plus loin il y a encore de drôles de traces sur la piste. Hippo !, bon là, c’est demi-tour, ça suffit pour aujourd’hui. Retour au camp dans notre petite oasis.

Ce soir c’est resto, pizza végé très bonne. Nous avons de surprenants voisins. Avant de prendre la photo je demande si ces animaux ont été tués par des chasseurs. La réponse est non, bon je le crois !

Mardi 6 juin

Finalement nous restons un jour de plus. Nettoyage cuisine et Yann continue le bricolage sur le vélo et refait les joins des portes arrières…poussière, tu ne passeras plus, enfin on l’espère !

Ensuite c’est test vélo

Et ce soir c’est resto à nouveau ! Nous avons un nouveau copain. Il ne m’a quitté tout le temps que Yann faisait du vélo.

Mercredi 7 juin

Ce matin nous avons de la visite ! Une araignée Ctenidae . Cette jolie petite bébête errante est tout simplement dangereuse pour l’homme et est notée venimeuse …rien que ça ! Sans la vigilance de Yann elle aurait été embarquée dans le véhicule !!!

Petit déjeuné au lodge du camp.

En route vers le Botswana….Notre ami tente de monter dans la voiture et son maître a de quoi faire pour l’y en empêcher.

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