Du col de la Pertie… au Col de Finiel

Jeudi 9 juin

Nous quittons notre bel emplacement de la montagne d’Angèle au col de la Pertie pour une rando au col du Pensier et Col de May avec l espoir de voir les rapaces de plus près.

Départ col de la Pertie pour col du Pensier et Col de May

Nous partons du col de Pensier, il ne fait pas beau. Le sentier escarpé et humide n’est pas très agréable. Après un km et un beau dénivelé, nous faisons demi-tour sans avoir une plume de rapace

Nous ne nous décourageons pas et montons au col de May.

La balade est superbe, le temps toujours pas terrible mais la température est de cette façon très agréable. De plus, la panoplie du sentier du randonneur aguerri est au rendez-vous.

Racines, rochers, cailloux types galets bien roulants, étroits, raides, techniques, en forêt, à découvert. Et pour couronner le tout lorsque ça descend, il y a les galets roulants sournoisement dissimulés dans de la boue et sur le plat… rien !

Une surprise m’attendait le soir au moment de découvrir les vidéos.

Nous campons à Sahune. La surprise ? C’est la douche froide… la carte SD de la caméra est morte, impossible de télécharger les fichiers. Justes quelques photos prisent avec le téléphone.

Vendredi 10 juin : Vous m’imaginez sans caméra ? non, bien sur ! alors direction Nyons pour acheter une carte SD !

SD en poche c’est reparti pour la rando « le Marcel et le Devés » ( autour de Sahune)

C’est une agréable boucle avec des passages dans les oliveraies, des bois de chênes verts et quelques sentiers caillouteux.

Les panoramas sont aussi au rendez-vous.

Vue sur le rocher Bramard

Au carrefour de la Bergerie vue sur la Montagne d’Angèle.

Au Carrefour de Marcel nous avons deux possibilités.

– soit prendre par la crête du Devès,

– soit le balisage jaune, alternant de courtes descentes et montées,

Compte tenu de mes chaussures (running pour route !), en un mot, des savonnettes et de mon vertige, nous optons pour la deuxième solution.

On ne se moque pas, please ! Ok, de toute évidence, je suis plus à l’aise avec l’asphalte! La descente est légèrement… chaotique.

Heureusement les vues sont toujours aussi superbes.

Retour vers 14 h sous une chaleur de plomb.

En route vers Sainte Jalle et le col de Soubeyrand pour camper à la fraîcheur.

De Sahune vers Sainte Jalle et le col de Soubeyrand

Quelques champs de lavande sont fleuris entre Sainte Jalle et le col .

Les genêts sont aussi partout , c’est superbe, ça sent bon…

Nous y sommes, mais un parking en guise de camp… pas terrible. Yannick est allé explorer les environs en vélo et pendant ce temps je cherche quelque chose à mettre sous l’objectif.

Et avec un peu de patience et d’observation, je trouve quelques insectes. C’est un tableau de chasse exceptionnel que je n’exploite pas suffisamment.

En premier, une abeille vient butiner sur une fleur d’églantine.

Ici un coléoptère qui est rejoint par une autre abeille.

Mais notre coléoptère ne semble pas très partageur. Et, manu militari, il se charge de faire déguerpir les envahisseurs.

Mais pourquoi se montrer si véhément et prendre tant de risques pour une fleur ? Voici l’explication et rien à voir avec la fleur ! 

Et quelques secondes plus tard monsieur s’envole.

Je continue mes investigations. Et voici un papillon, puis deux puis trois !

Après quelques minutes la raison du plus fort l’emporte !

Et soudain, une abeille s’immisce dans les ébats des deux papillons. Une fois l’intrus identifié, nos amoureux ne tardent pas à déguerpir !

Ils se réinstallent à côté et reprennent leurs ébats.

Et pour finir, le troisième papillon (ou un autre !) les rejoint et forme une magnifique fleur.

Yannick a trouvé un endroit plus sympathique que le parking. Nous empruntons un chemin forestier et quelques minutes plus tard… oui effectivement c’est beaucoup mieux ici.

Samedi 11 juin : Après le contrôle quotidien du véhicule et après avoir perdu et retrouvé un boulon, nous décollons vers …10 h !

Nous prévoyons de faire la rando du « Tour du Grés », au départ de Ste Jalle.

7 km (normalement !) et 439 m de dénivelé positif et négatif.

Tour du Grés », au départ de Ste Jalle.

Nous redescendons par une autre petite route et soudain à quelques centaines de mètres du col, entre un champ de lavande et des genêts, nous nous frottons les yeux ! Un mirage ? Non, un bateau !

C’est parti pour, 7 km… minimum !

Après 2 ou 3 kilomètres, le terrain se complique un peu pour moi. Je n’ai toujours pas changé les savonnettes qui me font office de chaussures. Avec en plus, la GoPro, le téléphone, l’appareil photo et les bâtons quand ça descend, je ressemble à tout sauf une randonneuse sérieuse. Bref, ça avance quand même cahin-caha.

Le panorama est splendide avec ici une vue sur le mont Ventoux.

Sans oublier la faune et la flore.

Petit coup d’œil sur le plan et pose déjeuner .

Nous repartons par un sentier très difficile. Il fait chaud, ça descend et les satanés cailloux sont encore là, sournois, toujours prêts à se glisser sous mes savonnettes.

Une fois la descente infernale terminée, et, en étudiant le plan de plus près, il est évident que nous nous sommes trompés !

Il y a d’ailleurs une croix jaune indiquant clairement qu’il ne faut pas emprunter ce sentier !

Le sentier balisé était en dessous et, beaucoup moins escarpé !

Enfin à la fin du sentier. Ouf !

Nous arrivons à notre point de départ avec une vue sur Sainte Jalle, un très joli village provençal à caractère médiéval situé au cœur des Baronnies dans la Drôme.

Nous quittons Sainte Jalle en direction de… la fraîcheur. Un coup d’œil sur la carte et au hasard, direction plein Est vers le col de Perty.

De Sainte Jalle vers le col de Perty

Arrivé au col de Perty à 1 302 m. Nous sommes tout simplement éblouis par la beauté du site.

Nous décidons bien sûr de rester camper ici. Nous prenons encore un peu de hauteur pour trouver l’endroit idéal.

Quel spectacle !

Un petit apéro s’impose devant un tel point de vue.

La soirée est fraîche et silencieuse un vrai délice.

Dimanche 12 juin: Le ciel s’est légèrement couvert, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Avant de partir, je fais un petit tour avec l’objectif.

Yannick souhaite aller sur le mont Ventoux et c’est bien connu « Ce que homme veut, Dieu le veut ! »

Je susurre que nous sommes le week-end, qu’il fait beau, et que donc, nous risquons d’avoir quelques cyclistes sur la route.

Que nenni, que nenni… et c’est parti .

Du col de Party vers le mont Ventoux

La route est agréable avec quelques beaux points de vue.

À un carrefour nous voyons des personnes faire la circulation. Aie aie, le mont doit être fermé. Mais non, ils nous font signe de passer sans aucune précision. Nous commençons à voir un cycliste, puis deux, puis trois, puis plus, puis beaucoup plus ! La circulation devient pénible. Il y a beaucoup de voitures, camping car, motos.

Nous faisons une pause déjeuner et ravitaillons en eau un coureur épuisé. Nous avons croisé les pompiers et une ambulance. Le coureur nous explique qu’il s’agit de la course « Lapierre GF Mont Ventoux » environ 3000 coureurs !!! 122 km, avec un dénivelé positif de 3 600 m.

No comment, on a bien choisi notre journée !

Qu’à cela ne tienne, nous repartons à l’assaut du géant.

Arrivé sur le plateau juste avant la dernière et plus belle ascension, c’est la douche froide, l’ascension est réservée aux coureurs ( ce qui après réflexion me semble tout à fait normal), on nous oblige donc à redescendre de l’autre côté.

Cap à gauche toute et avec le sourire… pas vraiment !

Heureusement la route est un peu plus large, mais il y a encore plus de circulation et à certains endroits la sécurité des cyclistes est franchement très limite.

Les coureurs sont épuisés et il fait très très chaud.

Tour de France : ± 200 cyclistes = Mt Ventoux fermé

Lapierre GF Mt Ventoux : 3000 cyclistes = Mt Ventoux ouvert (sauf la pointe) . une explication ?

Nous décidons de nous poser dans un hôtel «  climatisé ! ». Nous stoppons à Malaucène. Très mauvais choix, avec la course c’est envahi de vélos. Plus aucune place dans les restos et hôtels.

Nous passons la nuit à Vaison-la-Romaine, beaucoup plus sympa et aussi plus calme.

vers Vaison la romaine

Balade en fin de journée à Vaison

Lundi 13 juin : Petite marche le matin avant de remonter au Mont Ventoux. Hé, oui, on y retourne.

Lundi 13 juin : Mont Ventoux, deuxième épisode.

Ce géant blanc très connu s’impose dans le paysage à plus d’une centaine de kilomètres.

La route est sinueuse et forestière avec des départs de rando un peu partout. Ça sent bon les pins, il fait beau, ce sont les vacances, tout va bien . Les cyclistes sont moins nombreux mais toujours aussi absorbé et grimaçant à la montée, par contre à la descente de véritable fusée.

Soudain le paysage change et devient lunaire.

Et le voilà enfin, éclatant de blancheur sous un ciel éblouissant.

Nous continuons notre ascension et stoppons en haut. il y a un vent épouvantable et il fait froid. En 1967, une vitesse de 320 km/h y a été enregistrée à la station météorologique.

Après quelques minutes dans ce vent froid, nous regagnons la voiture et commençons notre descente. C’est tout simplement splendide.

Petit arrêt pour aller voir cette grosse boule blanche qui se dessine au loin.

Cette boule, implantée en 1995, est le Radôme. Elle abrite un radar contrôlé par la direction générale de l’aviation civile.

Nous repartons et maintenant je veux voir la lavande et c’est bien connu «  Ce que femme veut… ! » c’est parti pour un tour. En route donc vers les alentours de Montélimar là où dit-on, la lavande fleurie avant celle de Valensole.



En violet : circuit lavande
Grignan, Dieulefit, le Poët-Laval, Begude de Mazenc, Puygiron, Rocheford en Valdaine, Grignan
et camp au Col de Valouse

Nous faisons une pause au Poët-Laval à quelques kilomètres de Dieulefit.

Classé parmi les plus beaux villages de France, Le Poët-Laval a été construit au XIIe siècle par l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. C’est un village médiéval fortifié qui domine la vallée du Jabron et le village plus récent (fin XVIII), appelé « Hameau de Gougne ». L’endroit a failli être raillé de la carte pendant les guerres de religion. C’est à partir de 1925 qu’une association « les amis du Poët-Laval » a stoppé le pillage du site abandonné, ce qui a redonné vie au village.

Ce site fortifié est dominé par son imposant donjon médiéval de plan rectangulaire.

À l’abri de ce puissant donjon, le chapelle Saint-Jean.

Elle a probablement été construite au début du XIII siècle. Elle est implantée le long du mur de l’enceinte qui séparait le village de la basse-cour du château. Elle servait à la fois de chapelle castrale et d’église paroissiale.

Le clocher de style roman aurait été construit au XVI siècle.

L’édifice a été très endommagé par les guerres de religion et a été restauré à plusieurs reprises. Il a ainsi conservé son abside du XIII (arcature reposant sur des culots sculptés et voûte soutenue par trois nervures) qui sert de soubassement au clocher.


Les trois ogives de la voute

Culots sculptés feuilles, têtes humaines, trèfles…

Nous déambulons ensuite dans les rues presque désertes.

Nous continuons notre circuit toujours à la recherche de la lavande, mais après plusieurs kilomètres il faut se rendre à l’évidence… juste une ou deux parcelles fleuries et c’est tout. Ça sera pour une prochaine fois. Nous prenons de l’altitude pour camper, car la chaleur est suffocante dans la vallée.

Nous stoppons au col de Valouse, fraîcheur, ciel bleu vue épatante, que demander de mieux !

Mardi 14 juin: 9h00, il est tôt (nous sommes en vacances !) et il fait déjà chaud malgré l’altitude. Un coup d’œil sur la météo et je cherche la région la moins chaude pour les jours suivants. Comme quoi un circuit de vacances tient à peu de chose !

Comme quoi un circuit de vacances tient à peu de chose !

Ça tombe bien nous ne connaissons pas du tout.

Du col de Valouse vers le Pont Monvert dans les Cévennes.

Nous quittons notre campement champêtre sous un soleil éclatant.

Nous traversons des villages tous plus beaux les uns que les autres. Découvrons des châteaux comme ici à Suze la Rousse

Ce Château qui domine le village et ses vignobles est une ancienne propriété des Princes d’Orange. Il abrite maintenant l’Université du Vin, établissement privé qui est dédié à la vigne et au vin.

Nous passons ensuite à Pont Saint-Esprit. Ville d’environ 10 000 habitants avec un patrimoine architectural comprenant dix immeubles protégés au titre des monuments historiques.

Nous continuons par les gorges de l’Ardèche. Le niveau de la rivière est très bas. À certains endroits, les kayakistes doivent prendre leur embarcation sous le coude pour continuer la navigation.

Nous sommes le 14 juin , constat sans appel !

Malgré les vues spectaculaires des différents sites qu’offrent les gorges, nous ne nous y attardons pas et reprenons la route.

Le lac de Villefort est aussi anormalement bas.

À quelques kilomètres un château, le château du champ. L’origine du château remonte à la fin du XIIIe siècle. D’abord une «  maison forte » il est devenu château au fils des ans. Il est situé dans le parc de Cévennes et appartient à un propriétaire privé.

Nous arrivons au pont de Monvert. Il est interdit de camper dans le par des Cévennes. Nous nous sommes conformés au règlement ( avec quand même un peu de grrrr) et nous avons fait une halte de deux jours dans un camping municipal sur les bords du Tarn.

Au premier coup d’œil nous remarquons que les cailloux ne semblent pas manquer dans cette région.

15 juin 2022 : Rando « le sentier du Viala » 9 km ou 8 km ou 7,2 km selon différentes informations. Toujours est-il que nous en avons fait… 12 !

En route pour une belle ballade. Température au top. Petit arrêt au moulin de Viala,

Une voûte de pierre en granite recouvre l’ancien moulin. C’est un moulin « Bladiers » comme il en existe beaucoup dans les Cévennes.

Un moulin «  Bladiers » qu’est-ce que c’est ? Ne le sachant pas, j’ai fait quelques recherches et c’est très intéressant.

Un peu d’histoire.

Du XIIIᵉ au XVIᵉ siècle la réglementation de construction de moulin était un peu anarchique dans la région des Cévennes. Par exemple la Charte d’Alès de 1200 stipulait :

– « Que chacun soit libre de moudre et de cuire où et quand il voudra, sans l’opposition des baillis, des seigneurs, ni de qui que ce soit ».

D’où une consommation d’eau incontrôlable. Cette exploitation de l’eau liée aux moulins et à l’irrigation engendrait une multitude de contestations et de procès.

En 1732, pour en terminer avec cette situation, un arrêté indique que les prés ne seront plus arrosés après la coupe du regain et que les industriels de la laine auront l’eau dans leurs moulins foulons, seulement si la ville est approvisionnée en farine. Par contre, les moulins « Baldiers » sont prioritaires.

Cette réglementation provoqua bien sûr de vifs mécontentements, c’est pourquoi en 1767, à St-Jean-de-Gardonnenque, le conseil décida :

– « … les habitants qui sont sur le bord de la rivière de Gardon et des ruisseaux, qui ont des prises d’eau, sources ou réservoirs, devront les laisser couler le long de la rivière et des ruisseaux pour qu’elles puissent aller jusqu’aux dits moulins ». Il s’agissait des 4 moulins bladiers installés sur le Gardon…. »

Fonctionnement du moulin « Bladiers » et son cours d’eau.

Ce type de moulin n’est jamais établi à même le cours d’eau, mais sur une dérivation. Une prise dévie une partie de l’eau, acheminée par un canal vers un réservoir de stockage. C’est la vidange de ce dernier qui alimente le moulin situé en contrebas. L’eau est ensuite restituée au ruisseau. Si le débit de la prise est égal à celui de la vidange, le moulin peut tourner en continu. Ce n’est naturellement pas le cas de ceux alimentés par des ruisseaux à faible débit qui ne peuvent moudre que par éclusées ou resclausada, c’est-à-dire par vidanges successives de la réserve. La resclausada désigne aussi la contenance de la réserve. Quant au verbe resclasuar il signifie moudre par éclusée ou amasser l’eau pour un moulin fonctionnant par éclusée.

Informations de : » Les moulins cévenolsDaniel TravierConférence donnée le 18 mai 2013 à Notre-Dame de la RouvièreRencontres « À l’écoute du patrimoine rural — les Moulins »

Ici, comme pour tous les moulins « bladiers » une prise d’eau déviait le ruisseau vers une gourgue (bassin). Sous le moulin, l’eau actionnait la roue munie d’un axe qui faisait tourner une meule.

À l’intérieur les seuls vestiges sont des meules de grès endommagées.

La rando se continue tranquillement avec un ciel qui se dégage de plus en plus.

Le paysage est magnifique.

Hameau de Racoules, c’est ici que nous avons tourné en rond pendant… un certain temps !

Il est temps de regarder le plan , 3eme fois que nous passons par ici !

Le guide semble cette fois sûr de lui.

Pause déjeuner à l’ombre.

J’en profite pour regarder de plus près ces imposants murs de pierres qui nous impressionnent depuis un certain temps. Ce sont des Bancels

Ces Bancels cévenoles sont le reflet d’une réalité très rude. Ces terrasses ont été construites pour répondre à l’exigence du relief en pente et au climat méditerranéen qui, avec de fortes précipitations, est responsable d’une érosion rapide.

Ces ouvrages témoignent du courage des agriculteurs, génération après génération ils ont taillé et façonné le paysage pour créer ces terrasses impressionnantes.

Les Bancels que nous contemplons aujourd’hui seraient récents (XVIIIᵉ siècle) mais il en existait assurément au Moyen Âge.

Beaucoup ont une hauteur d’au moins 2m

Nous découvrons un ancien bâtiment en pierre (bien sûr !) couvert d’une dalle et qui servait d’abri pour les troupeaux. Ces abris s’appellent des Jasses.

Nous continuons au mieux de blocs de granit .

Avec toujours des milliers de roches autour de nous.

Retour à Viala. Comme l’architecture rurale des Cévennes était liée aux ressources naturelles, les maisons d’habitations (murs et toiture) les Jasses, Bancels…, étaient construits avec l’unique matériau de construction, la pierre de schiste. Très impressionnant.

Nous arrivons au point de départ à Pont de Montvert après 12 km et 3 h de marche. Une baignade dans le Tarn a été la bienvenue.

16 juin 2022 : Nous partons pour 12 km de rando à l’assaut du sommet de la Lozère, le Finiels. Toujours en compagnie des cailloux mais cette fois je suis équipée de vraies chaussures de rando !

Pour pimenter notre ballade les racines d’arbres se joignent aux cailloux



Tentacules qui me font penser à des reptiles prêts à me capturer les chevilles !!

Ce fut ensuite une marche agréable.

Nous traversons des étendues herbeuses très agréables. Elles sont constituées d’herbes rêches, le nard, qui s’adapte parfaitement aux difficiles conditions climatiques. Ces étendues sont aussi parsemées de fleurs, un véritable régal pour les yeux.

Petit point pour être certain d’être dans la bonne direction.

À partir d’une interception, le chemin menant au sommet est balisé par les montjoies. Ce sont de grandes pierres en granite taillées tout en hauteur. Elles servaient autrefois de jalon à qui voulait retrouver sa route ou regagner son hameau. Utile encore aujourd’hui comme point de repère, car le temps est parfois capricieux.

A 300 m du sommet un abri détruit qui semble servir de cairn maintenant. Yannick y dépose son petit caillou.

Arriver au sommet il y a déjà plusieurs groupes de randonneurs et le vent souffle fort. La vue est un peu dégagée, mais pas suffisamment pour qu’elle soit représentée à sa juste valeur sur les photos.

Plusieurs tables d’orientation permettent de situer dans toutes les directions.

Au sommet une monjoie gravée de la Croix de Malte.

Au XIIe siècle, les barons du Tournel possédaient tout le massif lozérien. Le 15 août 1666, par Odilon Guérin du Tournel fonda la Commanderie des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Gap-Français. o

Au XVIe siècle l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem devient l’Ordre des Chevaliers de Malte

La commanderie était installée à l’Hôpital et les terres délimitées par ces « montjoies »

Nous quittons cette crête venteuse pour entreprendre notre descente sur le versant sud.

À l’abri du vent, le décor est différent, pins, hêtres et une végétation qui semble vouloir être plus forte que tous les cailloux.

Retour à la voiture après 3 h et 13 km. C’était une balade sympathique avec de très beaux panoramas et sans difficulté.

Pour cette région, les randos se terminent. Nous allons vers Mazamet. ( Je l’admets ma carte ne ressemble plus à grand chose !)

Un camp sous la fraîcheur d’une hêtraie prés de Mazamet. L’endroit est superbe et la température tellement agréable et c’est d’un calme. Oui mais …

Tellement calme que je suis réveillée par le silence dans la nuit.

À force de tendre l’oreille pour percevoir quelque chose je parviens à identifier, à intervalles réguliers, un léger sifflement. Ce n’est pas un animal à 4 pattes ni un oiseau nocturne. C’est comme le son d’un véhicule électrique. Je regarde par la fenêtre, je ne vois rien, rien que du noir, pas une étoile, pas de lune. Impossible de percer cette nuit lugubre.

C’est fichu, je suis morte de trouille et comme pour l’attaque des éléphants en Namibie impossible de me contrôler.

À chaque sifflement j’imagine un véhicule électrique qui arrive. Des brigands forcent la porte de la globe, nous dépouillent et nous écrabouillent . Personne ne sait ou nous sommes, c’est de pis en pis.

Je prends mon téléphone, est-ce que j’ai du réseau ? Non, alors là, j’atteins le summum de la psychose.

Yannick se réveille, et veut sortir pour se « soulager ». NONNNN, ne pas ouvrir la porte , ils sont certainement là, tapis derrière un tronc d’arbre, prés à bondir… ma respiration s’accélère… ouf, il revient :

– « Qu’est-ce qu’il fait noir, on n’y voit rien et quel calme !! »

Non sans blague, je lui raconte mon délire…

– « gg… !! » …

Petit déjeuné le lendemain matin avec un soleil éclatant. Au fait, le sifflement, c’était la brise à la cime des arbres !

Nous prenons la direction de Narbonne où nous avons rendez-vous avec Globe Camper le fabriquant de la cellule. Aucun problème, juste quelques petits accessoires à acheter.

Les randos se poursuivent dans les Pyrénées et en Bretagne dans le prochain article.

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