MAUN – SERONGA- KALAHARI – NTWETWE PAN – GABORONE

Jeudi 29 juin

Vous vous souvenez, nous devions faire cette boucle mais la piste intérieure traverse des concessions private donc niet . Pas grave nous allons aller dans l’autre sens.

Ce matin, il y a un peu de vent, donc ça caille, brrrrr. Départ du camp et en avant, enfin repartis pour de nouvelles aventures. Tiens, un nouvel oiseau que nous n’avons pas encore vu cette année : la huppe d’Afrique.

Courses, carburant et changement de batterie. Ici encore il a fallu dégainer l’article 15 car les pôles ne correspondent pas.

Nous quittons enfin Maun vers midi. La route n’a pas grand intérêt et nous nous arrêtons en bush camp à 3 km de la route principale. C’est très agréable et ça faisait tellement longtemps.

Par contre vers 16h nous avons des visiteuses, beaucoup de visiteuses … Yann leur donne à boire un peu plus loin et elles nous laissent tranquilles.

Vendredi 30 juin

Nous partons assez tôt, et après 30 km de bitume, malgré la présence ce magnifique bateleur des savanes, nous en avons ras la casquette. Hop hop hop, une piste à droite, et c’est parti …. pour 2h30 jardinage !

La piste est normale, du moins au début ! Yannick active le mode autonome de la Toy.

Les pistes sur l’appli sont différentes car, conditionnée par les pluies tombées en Angola entre décembre et février, les eaux de l’Okavango montent en ce moment. Les pistes sont donc invisibles ! Alors on patauge !

À un certain moment de la séance de jardinage, Yann a refait ce qu’il avait fait en 2015. Il fixe sur le tableau de bord un G/D (Gauche / Droite). Bon, je suis d’accord, mais ce n’est pas de ma faute, car avec tous ces virages, demi-tours et quarts de tour, les « trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas sur le côté, trois pas de l’autre côté », le GPS ne sait plus où donner la pointe ! Alors, la gauche, la droite…!! Il est vrai que je me trompe parfois, mais Yann me connaît et il connaît Ma droite qui est à gauche, donc c’est facile, non ?

Bien, revenons à notre séance de jardinage qui se transforme en pataugeoire. Côté positif, c’est très joli. Côté négatif, on ne sait vraiment plus de quel côté aller !

Yann a soudain une idée totalement saugrenue, oui oui, ça lui arrive parfois. Il me dit avec détermination : « Nous allons camper ici, la piste principale étant à environ 2 km. Je vais enfiler mes bottes, prendre le bâton et aller explorer ! »

À ce moment-là, je me dis qu’il a dû prendre un coup de chaud sur le ciboulot.

-« Non mais tu es fou ! 2 km en bottes, dans le delta de l’Okavango infesté de crocodiles, d’hippopotames, de serpents et autres créatures que je préfère ne pas connaître. »

Sérieusement, vous regardez l’étendue !

Voyant ma tête, qui semble être pire que celle que j’ai eue lorsque l’éléphant a plié notre fauteuil au camp de Nxai Pan, Yannick change son fusils d’épaule et opte pour une stratégie plus conventionnelle; la boussole !. Je valide à 100 % ! Nous tournons et retournons mais nous sommes coincés et entourés par les eaux.

La piste principale étant à l’ouest, nous suivons le cap. Je vérifie en même temps sur le GPS c’est tout bon, nous arrivons enfin sur la piste principale.

Ouff, nous nous réjouissons et soufflons un peu aussi mais très vite nous déchantons. Une tribu de Babars sur la piste qui est étroite et bordée de bush de chaque côté. Il y en a partout, des gros, des petits, des moyens, bref un l’enfer.

Yann recule et nous stoppons plus loin pour manger un truc, ça creuse les émotions. Deux yeux braqués vers l’arrière du véhicule et les deux autres vers l’avant. 20 minutes plus tard nous repassons, ils ne sont plus sur la piste mais de chaque côté du bush. Les grandes oreilles pointent ainsi qu’un beau barrissement… vite vite on passe.

Retour sur la route bitume. La route est assez bof et il y a pas mal de trous. Nous stoppons au camp Askiesbos. Très chouette.

Samedi 1er juillet

Nous allons vers l’autre côté du bras du delta. Nous passons sur la pont qui a été construit par les chinois et achevé en 2019.

La piste est assez monotone. Il y a des corridors à éléphants mais pas une trompe en vue, ce qui ne me déplaît pas du tout. Nous avons des mulets, des zébus et des chèvres . Par contre, il est clair qu’ils passent certaine fois car les endroits des corridors sont totalement hachés!

Nous ne nous arrêtons pas à Seronga, mais au camp de Jumbo Junction. Dan nous explique que le camping n’est pas ouvert, mais pour une nuit, il n’y a pas de problème. Par contre, il ne veut absolument pas que l’on paie, car il y a quelques travaux à faire sur l’emplacement. Nous avons le bloc sanitaire à notre disposition avec de l’eau chaude, et deux autres personnes nous ont apporté du bois. Louise, l’épouse de Dan, vient nous saluer et nous dit de ne pas hésiter si nous avons besoin de quoi que ce soit.

Nous expliquons à Dan ce que nous voulons faire. Il nous informe que la piste de la concession privée est ouverte, mais il y a beaucoup de sable. Ce n’est pas très grave pour nous, mais lorsque j’entends « There are plenty of elephants » a, là, c’est décidé, c’est non.

Charmante soirée au coin du feu avec le grongrons des hippos.

Dimanche 2 juillet

Petit déjeuné top comme d’hab.

En quittant le camp nous nous arrêtons admirer les Paint horse de Dan. L’ American Paint Horse est une race de cheval qui combine à la fois les caractéristiques conformationnelles d’un cheval de race western avec des taches de couleurs.

Nous campons dans un champ. Calme et sympathie

Lundi 3 juillet

Bonjour,

Vers le Kalahari et planet baobab. En 2026 cela avait été un peu une galère, non pas un peu, galère tout court ! Voyons en cette saison

Nous décollons à 8 h 56, un exploit qui mérite d’être noté avec précision ! La piste est jolie. Tiens, mais nous ne sommes pas passés par ici ! Yann me dit que ce n’est pas grave . Ok, c’est bien connu, toutes les pistes mènent au Kalahari.

Bref, nous jardinons encore un peu et retrouvons la piste principale.

Nous arrivons à Sehitwa. Nouveau plein de carburant et direction le parc. 14 h30 nous nous dirigeons vers la Tsau gate à l’ouest du parc.

5 Km avant la gate nous trouvons un petit emplacement pour un camp de brousse, car il est trop tard pour entrer dans le parc. Un ranger qui passe nous le confirme et nous dit que ça ne pose aucun problème pour le campement. Ça n’est pas du wild haut de gamme mais c’est chouette quand même.

Mardi 4 juillet

Comme d’habitude, nous n’avons pas réservé, donc c’est un peu galère. Très gentil, le monsieur nous aide à trouver un emplacement. Après une heure, il nous en déniche un, mais un seul. On fera avec, pas le choix. C’est un emplacement public à 40 pula par personne, soit environ 3 USD. La seule différence avec les autres emplacements « privés » est qu’il n’y a pas de seau suspendu pour la douche. Oh, et le prix aussi, qui est de 375 pula par personne !

La piste est fatigante, avec des tôles ondulées à 80 %. Nous arrivons enfin au premier waterhole. Personne.

2eme waterhole , il y a enfin un peu d’animation. Oryxs, antilopes, chacal …

Il est déjà 15 h, notre emplacement est encore à 50 km. Nous décidons de nous installer près du point d’eau dans un espace dégagé. Ce n’est pas autorisé, mais nous sommes trop fatigués pour poursuivre la route.

Nous installons la caméra trappe au waterhole.

Un petit apéro avec les antilopes c’est toujours fantastique.

Elles partent et reviennent.

Pas de feu de camp alors c’est au dodo de bonne heure surtout après avoir entendu un lion assez proche!

Mercredi 5 juillet

C’est toujours excitant de découvrir ce qui est dans la caméra et là encore, bingo.

Des antilopes et surtout une hyène brune reconnaissable avec ses poils longs. Elle est même venue taquiner la caméra.

Petit déjeuné pris en compagnie de jolis petits oiseaux et et antilopes. Nous repartons vers la sortie du parc.

Des amadines à tête rouge et autres petits serins

Les Oryxs que l’on voit à peine.

Un bel autour

Nous repartons vers la sortie du parc et soudain un bling bling bling. STOP !

Rien de grave, c’est le tuyau du compresseur. Il est stocké dans le capot moteur et avec les vibrations il s’est détaché et traîne par terre.

Des oryxs et autruches

Une belle outarde pas vraiment pressée.

Qui décide de décoller.

Un petit tour à Deception pan. Très étrange, il se remplit d’eau pendant les pluies, et le reste de l’année, il y a une boue plate ou granuleuse, fissurée et teintée d’une couleur rouge vif causée par une petite plante aquatique.

Nous arrivons à la gate et 10 km plus loin nous stoppons pour un nouveau wild camp. Après un soufflage obligatoire nous nous installons.

Jeudi 6 juillet

Ce matin, nous décollons à 7 h 30, oui oui, vous avez bien lu. Pourquoi ? Nous sommes à l’abri des arbres et les rayons du soleil ne sont pas près de réchauffer nos vieux os, donc nous allons chercher un endroit plus dégagé. Ce sera au bord de la route bitumée car il y avait trop de poussière sur la piste.

Nous repartons vers le nord car nous voulons traverser à nouveau le Ntwetwe Pan. 40 km de bitume, c’est trop, n’est-ce pas ? Allez, cap à l’est et direction la rivière Boteti qui est parallèle à la route.

Tracé bleu

Nous arrivons à la gate du Makgadikgadi. Est-ce que l’on a booké un camp ? Non évidemment, on savait même il y a 10 minutes que nous allions passer par là. Je précise à la dame que nous souhaitons juste traverser en longeant la Boteti. Ok, c’est bon . Je demande le tarif. Ah il faut payer à la sortie, ok c’est parfait.

50 m après la gate, des gnous et des antilopes.

Nous surplombons la rivière, quelle magnifique surprise. Il n’ y a plus beaucoup d’eau mais quand m^me très chouette.

Un peu plus loin les rochers de Trébeurden en plein séance de relaxation.

Nous descendons au bord de la rivière. Ce sont des centaines de zèbres, gnous qui se présentent devant nous. Tout simplement extra.

Quelques kudus

Quelle bonne idée ce changement de direction. La piste pour sortir est à 80% de tôle ondulée. Nous arrivons à la gate, je rentre à la réception. J’appelle. Personne ne répond . Nous partons donc.

En avant pour Planet Baobab

Nous nous y étions arrêtés en 2016 et on avait bien aimé. Arrêt pour 2 nuits, c’est toujours aussi sympa.

Samedi 8 juillet

Vers Gaborone.

Nous avons tellement aimé le Pan de Nwetwe en montant que nous le faisons une nouvelle fois en redescendant un peu plus à l’ouest avec quel objectif ? Camper au beau milieu de nulle part comme lors de la montée .

Tracé bleu

Et c’est reparti pour la séance de dégonflage.

Le paysage est sympa, un peu sec mais la piste est bonne donc, ça va Nous avons même en prime quelques gnous.

Puis au détour d’un virage beaucoup, beaucoup de gnous.

E

Et le paysage devient « Panifique » !

Avec aussi le léger désagrément de la poussière ! Il va encore falloir jouer du souffleur ce soir

Des mirages à perte de vue.

Et ce zèbre, que fait-il tout seul au milieu de nulle part !

Encore des gnous

Des petits tourbillons.

Voila, c’est ici que nous allons camper et ici pas besoin de booker !

Mais avant, vous savez ce qu’il faut faire, extérieur et intérieur.

Le sol est complètement différent que sur l’autre côté du Pan. En montant à l’est le pan était…moelleux comme une moquette. Ici il est craquelé et forme des plis.

Intéressons-nous un peu plus à ce Pan.

Découvert pour la première fois par David Livingstone, le Pan de Ntwetwe est devenu mondialement connu grâce aux explorations et aux recherches permises par des géologues, des archéologues et des scientifiques.

Faisant partie de l’un des plus grands ensembles de salines au monde, cette vaste étendue de sel a environ 2 millions d’années et fait partie du système des pans de Makgadikgadi.

Il est largement accepté que le Pan de Ntwetwe était autrefois une partie du lac Makgadikgadi, un immense lac préhistorique qui recouvrait une grande partie de la région. Ce lac était alimenté par les rivières Okavango, Chobe et Zambezi, ainsi que par les précipitations saisonnières.

Au fil du temps, le climat de la région a changé, et le pan est le résultat de ces changements climatiques et géologiques qui ont transformé une ancienne étendue d’eau douce profonde en un lac peu salé.

De plus, au fil du temps, l’eau restante dans le pan s’est évaporée en raison du climat aride de la région. Cela a conduit à la formation d’une épaisse et solide croûte de sel à la surface.

Bien que le Pan de Ntwetwe semble inhospitalier, il abrite une faune et une flore adaptée à cet environnement. Pendant la saison des pluies, lorsque l’eau recouvre le pan, il attire une grande variété d’oiseaux migrateurs, ainsi que des troupeaux de zèbres, de gnous et d’autres herbivores qui viennent paître sur l’herbe fraîche.

Maintenant voyons cet emplacement haut de gamme.

Oh oh oh, mais un Babar est passé juste à coté !

La soirée sera un peu fraîche mais au coin du feu tout va bien.

A chaque seconde on s’extasie.

Bon maintenant au lit , ça caille un peu.

Dimanche 9 juillet

Le lever de soleil est tout aussi beau.

Petit déjeuner englouti et c’est reparti pour de nouvelles aventures !

Ce matin le vélo va reprendre du service.

Un peu plus loin nous croisons encore des chevaux.

Notre premier lièvre des savanes.

le paysage change et les roues du vélo vont encore souffrir avec les épines d’acacia !

La piste s’élargie enfin.

Nous arrivons dans notre dernier pan le Ryasana Pan pour un nouveau wild camp.

C’est moins beau qu’hier soir et il y a un vent assez fort ce qui n’est pas très agréable mais bizarrement il ne fait pas froid.

Au menu ce soir, brochettes maison et pomme de terre à la braise.

Un ciel qui se charge bizarrement !

Lundi 10 juillet

Alors là ce matin ça caille vraiment. En plus le vent est toujours là donc pas de petit déjeuné. On plie tout et en route vers Rhino parc.

Les chevaux sont toujours là.

La sortie du Pan est plus joli que là ou nous étions installés.

Après avoir trouvé un endroit chauffé pour prendre le petit déjeuné qui se transforme en margarita car il n’y a pas de café , nous arrivons au Khama Rhino Sanctuary. Nous y étions venu en 2016 et nous avions beaucoup aimé.

Suite au massif braconnage Khama Rhino Sanctuary a été créé par les habitants de la ville voisine de Serowe. Dirigé par le lieutenant général Seretse Khama Ian Khama et d’autres défenseurs de l’environnement, la construction du sanctuaire a commencé et en 1992,

Elle joue un rôle essentiel dans la conservation des rhinocéros au Botswana Elle abrite à la fois des rhinocéros noirs et des rhinocéros blancs, qui sont élevés dans un environnement sécurisé afin de les protéger du braconnage.

Le parc s’étend sur une superficie d’environ 4 300 hectares

Outre les rhinocéros, la réserve abrite une grande variété d’autres espèces animales. Des girafes, des zèbres, des gnous, des impalas, des koudous et de nombreuses espèces d’oiseaux. La réserve est également caractérisée par des paysages magnifiques, avec des plaines, des collines et des formations rocheuses.

Le Sanctuaire s’engage aussi à impliquer les communautés locales dans la conservation de la faune et la gestion de la réserve. Il travaille en étroite collaboration avec les communautés voisines pour promouvoir la sensibilisation à la conservation et développer des initiatives de développement durable.

Nous trouvons le parc moins joli en cette saison. En 2016, les rhinos gambadaient dans l’herbe verte c’était plus sympa et maintenant il fait froid . Bon, j’arrête de ronchonner et on y va .

Un petit troupeaux d’Élands

Des corbeaux qui se régalent avec une carcasse d’antilope.

Mais ils doivent très vite laisser la place.

Et en quelques minutes il ne reste plus rien.

Des kudus toujours assez craintifs et qui savent se dissimuler.

Et ici, mais que regarde t-il avec autant d’attention ?

Il compte les lames et regarde le montage des jumelles arrières .

Nous rentrer au camp, hier nous avions un chalet mais ce soir c’est dehors et ça caille encore. le ciel se charge. Yannick me dit en plaisantant :  » il manque les zèbres sur le camp »

Quelques secondes plus tard

Plusieurs dormiront à coté de nous

Mardi 11 juillet

Pas de photos , pas de petit déj il fait trop froid, et pour couronner le tout, le ciel est gris ! Alors, en route vers le ciel bleu de Gaborone au plus vite !

Sur la route, je cherche un logement car il est hors de question de dormir dehors ou de nous rendre à l’hôtel. Je trouve une maison à 10 km de Gaborone. Parfait, la propriétaire est adorable, la maison est géniale avec un jardin, une connexion et… du CHAUFFAGE !

Nous lui demandons si ces températures sont normales. Il semble que non. Le 10 juillet, il a neige à Johannesburg, notre prochaine destination. Nous sommes le 15 juillet et les températures remontent.

Yannick bricole , bricole, bricole …et nous effectuons un grand nettoyage de la voiture : démontage, soufflage, aspiration, lavage.

Consolidation du pare brise uniquement sur les cotés.

Dimanche 16 juillet

Ah, la Toy est très fière de ses nouvelles bavettes ( tapis de sol) avec sangles de retenue faites maison !

Quand je vous dis que c’est le grand ménage, c’est le grand ménage ! Tout y passe : lessivage des sièges, des matelas, de tous les vêtements, de la vaisselle …

Ponçage et revernissage des coffres.

Lundi 17 juillet

Et la voilà, toute belle et toute propre, prête pour de nouvelles aventures.

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