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Namibie – Spitzkope

Spitzkope, Omaruru  et  Windhoek

5 décembre : Vers le Spitzkope à une centaine de kilomètres à l’Est de Henties Bay. Nous quittons l’air frais (16° !) et à 30 kms à l’Est le thermomètre annonce 30°.  Le spitzkoppe domine la plaine à 1728 m, de couleur ocre il en impose. Tout autour, d’énormes dômes de granit appelés Pontoks se dressent dans la plaine.  Bonne et mauvaise nouvelle, le site est très beau mais je cherche le Vingerklip, un roc de 35 mètres de haut  persuadée qu’il est aussi à cet endroit. Quand je constate que je me suis trompée, grosse déception, le Vingerklip est à 50 km de Khorixas…. Zut zut

Yann voit une belle montagne à la sortie du Spitzkoppe, changement d’itinéraire et en avant vers le nord en direction d’Omururu. Excellente idée, la piste et le paysage sont fabuleux et en plus un orage se prépare, enfin de la pluie (pas vu une goutte depuis le 8 novembre).

Omaruru

Nous trouvons un camp «  camp Mara» Magnifique, niché dans des arbres, entouré de savane, nous admirons silencieux un coucher de soleil extraordinaire. Une antilope nous regarde à quelques mètres, les oiseaux vont d’arbres en arbres, c’est magique. Dans la nuit, un grand coup de tonnerre, peut-être de la pluie à venir car toujours rien malgré les gros nuages noirs. Les éclairs éclairent le ciel de tous les côtés, elles sont blanches mais nous en voyons une à plusieurs branches rouge comme de la braise, et c’est vrai on a pas fumé la moquette !. Quelques gouttes de pluie et c’est fini.    Nous restons une nuit de plus  pour aller crapahuter dans la montagne et visiter Omaruru.

Avant notre balade dans la montagne ( pas de photos ça n’était pas terrible) , nous faisons plus connaissance avec les propriétaires du Camp Ecki Meyer et Stefan Hafhan. Nous passons un bon moment autour d’un café avec Ecki qui nous aide à trouver un réparateur pour le panel solar. Après vérification du pilote, cela sera juste un mauvais contact du à une oxydation. Au cours de la conversation, il nous parle de la passion de Stefan avec   le Gyrocopter et nous propose de faire un tour le lendemain (s’il ne pleut pas) Of course ! Ecki nous dit aussi que la balade que nous avons fait hier soir dans le bush n’était pas autorisée car nous étions chez son voisin . Aucun risque de croiser un lion mais avoir du plomb dans les fesses oui !!! c’est un chasseur et il n’aime pas les intrus !

8 décembre : Debout 5 h et départ pour le petit aérodrome à 15 kms avec Stefan. Et c’est parti, baptême pour nous deux. J’ai un peu les « pétoches » mais je ne dis rien. Je pars la première avec Stefan, casque, ceinture très serrée et lorsque je veux fermer les portes des côtés et bien, It’s amazing ! y’a pas de portes …je dis très vite à mon subconscient qu’il n’aura pas le vertige et nous voilà partis. On est bien propulsé  et au bout de quelques mètres on décolle, premier virage assez serré sur la gauche … gloupss  mais ça va, après tout, Stephan n’a pas envie de mourir donc pas de panique. Je me détends et j’admire, waouh, nous redescendons un peu dans le lit de la rivière à environ 6 m du sol, ça va vite ,160 km/h, et puis nouveau virage à droite cette fois, même pas peur ! Nous remontons doucement et j’aperçois quelques antilopes et Orix, quelle chance. Soudain le Gyrocopter remonte plus rapidement, mais pourquoi Stefan, on est bien comme ça environ à 20 m de haut. Ah, je vois, il faut passer au-dessus de la ligne électrique. 30 minutes de pur bonheur et c’est au tour de Yann. Idem, super content et approfondissement de la machine au retour avec Stephan. Je traduis comme je peux car en vocabulaire mécanique je ne suis pas au top ! Au bout de quelques minutes je constate qu’ils se comprennent. Deux  passionnés de mécanique ensemble,  qu’ils parlent,   anglais,  allemand ou  français aucune importance. Nous terminons notre séjour autour d’un sympathique petit déjeuner chez Ecki et c’est le départ pour Windhoek.

PS: une pensée à Patricia avec les petites perruches

Nous partons pour Windhoek pour deux raisons, voir la capitale mais aussi prendre un contact avec l’ambassade de France afin d’avoir des renseignements sur le pays car nous avons eu un bon contact professionnel vers Henties Bay. C’est très difficile de s’installer ici mais qui ne tente rien n’a rien ! Alors on verra mais c’est plutôt encourageant.

Avant d’arrivée à Windhoek, nous nous arrêtons pour camper au bord de la piste. J’avais bien vu une pancarte  qui disait ne pas dormir dans la voiture etc…mais elle était très délavée. 4 voitures passent avec des grands signes et beaux sourires ( blancs et noirs) mais la cinquième, un blanc, avec femme et enfants affublés de chapeaux de cow-boy s’arrête  ça change de musique .  Pas de bonsoir, encore moins de welcome, il vocifère  » NO CAMP HERE  » trois fois de suite ! ok ça va papa , on est pas doué en anglais mais on comprend. nous finissons notre dîner tranquillement et décidons de décamper , quel C.. alors. Nous sommes à 70 km de Windhoek . A 20 Kms nous apercevons une pancarte « Daan Viljoen Camp  » il fait nuit, donc aucune hésitation  on se pose. Très chouette accueil et super beau camp .  Le lendemain matin, belle rencontre avec Chantal et Yves , 2 franco/suisses en fin de vacances. Dommage que nous n’ayons pas eu le temps de passer un peu plus de temps ensemble.

Windhoek

9 décembre: Départ pour Windhoek. La capitale est jolie petite et assez calme. Nous cherchons un guest house mais la vue des murs et des clôtures électriques nous rebute. Nous trouvons un camp très sympa qui fera l’affaire. La 1ere soirée est sous la pluie et nous sommes les seuls à diner dehors sous la super bâche de Yann. Nous regardons, un peu amusés, tous les touristes courir à droite et à gauche …

Lendemain matin, visite de la ville à pieds. Beaux bâtiments, jolies petites églises, parcs,c’est sympa.

Nous allons au Consulat de France (il n’y a pas d’ambassade ici) Nous sommes reçus très cordialement par le consul. De manière très objective, il nous explique les difficultés du pays sans toutefois nous décourager. Le visa de travail est difficile à obtenir et dans le domaine professionnel de Yann il y a beaucoup de concurrence locale et chinoise. Par contre, dans le domaine du tourisme c’est plus facile, enfin un peu moins difficile mais toujours avec le problème de visa de travail .. Il nous confirme aussi qu’il y a de gros problème d’eau, 5 ans sans pluie dans le nord, quelques averses en ce moment sur le centre, c’est très loin d’être suffisant. L’autre nouvelle n’est pas très encourageante. En effet, la Namibie dépend de l’Afrique du sud pour l’électricité. En 2016, cela va changer car l’AdS «  power » doit se retirer. Je n’en connais pas les raisons mais, d’après le Consul, cela risque d’être compliqué pour la Namibie, ce qui est facile à comprendre, car excepter le solaire, la production électrique est très insuffisante. Nous avons vu dans les magasins beaucoup de dépliants expliquant les mesures à appliquer pour économiser l’eau et l’électricité. Quand je pense au Congo….

Il y a 250 français en Namibie et le consulat fermera ses portes définitivement l’année prochaine. Il restera seulement une présence diplomatique. Nous avons visité le centre culturel Franco / Namibien, très chouette bâtiment.

Directions, World Camp, Off road, All for the camp …. Nous nous réjouissions à l’avance de découvrir les magasins destinés au camping. C’est pas mal, oui oui pas mal, mais nous ne trouvons rien à ajouter dans la voiture. Je cherche désespérément la petite babiole introuvable en Europe, vous savez la petite chose que l’on achète,  qui nous sert  quelques jours avant de finir au fond … non pas du placard ici, mais au fond de la malle à outils !  Et bien rien. Je ne veux pas être  prétentieuse, mais à part les matériaux de type alu pour faire la caisse intérieure, il n’y a rien à ajouter dans la voiture, franchement elle est TOP et elle fait des envieux partout où nous passons. Bon, j’ai quand même trouvé un truc ou plutôt deux. J’ai remplacé nos verres à vin plastique par 2 beaux verres en argenterie inox,  la classe ! Yann de son côté a trouvé plein de petites choses, fusibles (pour remplacer ceux qu’il a donnés à un allemand dans la panade !), écrous, câbles, rondelles, et deux écrous de nez de pont chez Toyota. Ah oui, nous avons trouvé aussi un thermomètre « in and out door » le nôtre ayant rendu l’âme à 52 °.

Pour notre dernière soirée à Windhoek, nous nous offrons un petit resto. Notre régime sardines, thon, pâtes, patates a eu un impact très positif sur les omégas 3 et apport en glucides mais aussi sur notre budget alors un petit réconfort gastronomique n’est pas de refus !

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