Sélectionner une page

Du  3  au 9 avril : NZEREKORE – CONAKRY – Frontiere SENEGAL

Subscribe to our newsletter!

Jeudi 3 avril

C’est parti pour la Guinée Conakry !
Passage de la frontière ivoirienne : Rien à signaler, même procédure qu’à l’entrée, tout se passe hyper bien.
Passage côté guinée : Immigration… aïe aïe aïe ! Franchement, Fernand Raynaud aurait pu en faire un sketch ! Un vrai moment à part d’incompréhension….

Nous arrivons donc à l’espace immigration en Guinée et remettons nos passeports. Le douanier feuillette, feuillette… et refeuillette. Il faut dire que ça commence à faire pas mal de tampons !

Un peu agacé, il nous lance :
Douanier ( D) : « Visa d’entrée ? »
Nous ( N) : « Quel visa d’entrée ? »
D : « Visa pour entrer en Guinée ? »
N : « Ben… on n’en a pas, puisqu’on veut justement entrer ! »
D : (de plus en plus énervé) « Il faut un visa d’entrée pour sortir ! »
N: « Mais… on ne sort pas, on rentre ! On sortira après. »
Et là, le ton monte, il nous rend les passeports, un peu agacé :
D : « Il faut un tampon d’entrée ! »
N : « Regardez, monsieur, nous avons le tampon de sortie de Côte d’Ivoire… »
D : « Oui, j’ai bien vu… mais vous êtes rentrés ou en Guinée ? »
N : « Mais… on n’est pas encore entrés ! On VEUT entrer par ici et sortir à Boundoufourdou! »

D : «  montrez moi le tampon d’entré !!!! »

N : «  mais puis que je vous dis que … « 

Et soudain… on comprend le « malentendu » : Il pense qu’on fait comme la majorité des voyageurs, un trajet Nord /Sud, et il s’imagine qu’on est déjà passé en Guinée.

J’ouvre donc les passeports calmement et lui explique en souriant ( si si ) : « Regardez… nous venons de la Cote d’Ivoire mais avant du Ghana, et avant ça du Togo… » et nous sommes residents en RDCongo… »
Là, il comprend son erreur, devient plus sympa ( juste un peu !), et reprend nos passeports sans un mot de plus. On patiente quelques minutes, et le tour est joué !

Il nous précise juste qu’il faudra aller à Conakry pour faire coller la vignette visa dans le passeport. Pas de souci, on est au courant : des overlanders rencontrés au Togo n’avaient pas pris la vignette, et à la sortie du pays… Bam, la note a été salée.

Maintenant, c’est au tour de la voiture. Il nous faut un laissez-passer. C’est un peu long, mais tout se passe bien… Et c’est gratuit ! (Alors que certains overlanders ont dû payer entre 50 et 150 € pour obtenir le leur…)

21 ème pays: Bienvenue en Guinée

C’est parti jusqu’à Nzérékoré, ou il y a une mission qui accueille les voyageurs.

Mais avant , un peu d’histoire:

Avant le XVe siècle : Divers royaumes africains s’établissent dans la région : royaume Sosso, empire du Mali, royaume du Fouta-Djalon (État théocratique peul).
XVe siècle : Les Portugais commencent à commercer le long des côtes guinéennes, notamment des esclaves.

Période coloniale
1880-1890 : La France conquiert progressivement la région malgré la résistance menée par des chefs comme Samory Touré.
1891 : La Guinée devient une colonie française sous le nom de Guinée française, intégrée à l’Afrique-Occidentale française (AOF).
1904 : Conquête complète de la région, fin de la résistance de Samory Touré.

Vers l’indépendance
1946 : La Guinée devient un territoire d’outre-mer avec représentation à l’Assemblée française.
1958 (28 septembre) : Référendum proposé par le général De Gaulle sur la Communauté française.
La Guinée vote « Non » à 95 %.
1958 (2 octobre) : Proclamation de l’indépendance. Ahmed Sékou Touré devient le premier président de la République de Guinée.

Sous Sékou Touré (1958-1984)
1958-1984 : Régime autoritaire à parti unique. Nationalisation des entreprises, rupture avec la France, alliances avec l’URSS puis la Chine.
1970 : Tentative de coup d’État appuyée par le Portugal (Opération Mar Verde).
1984 (26 mars) : Mort de Sékou Touré à Cleveland (USA)

Régime de Lansana Conté (1984-2008)
1984 (3 avril) : Coup d’État militaire dirigé par le colonel Lansana Conté.
1993 : Premières élections présidentielles multipartites (Conté élu).
2001 : Référendum constitutionnel renforçant les pouvoirs du président.

Crise et transition (2008-2010)
2008 (22 décembre) : Mort de Lansana Conté.
2008 (23 décembre) : Coup d’État mené par le capitaine Moussa Dadis Camara.
2009 (28 septembre) : Massacre de plus de 150 manifestants dans un stade de Conakry par les forces de sécurité.
2010 (janvier) : Dadis Camara blessé, remplacé par Sékouba Konaté qui lance une transition démocratique.

Présidence d’Alpha Condé (2010-2021)
2010 : Alpha Condé élu président, première alternance démocratique.
2015 : Réélu pour un second mandat.
2020 : Réforme constitutionnelle permettant un 3e mandat (controversé).
2020 : Réélu au 1er tour, dans un climat de tension et de contestation.

Coup d’État et transition actuelle
2021 (5 septembre) : Coup d’État militaire mené par le colonel Mamadi Doumbouya, Alpha Condé est arrêté.
2022-2025 : Gouvernement de transition dirigé par Mamadi Doumbouya.
2024-2025 : Préparatifs en cours pour le retour à un pouvoir civil via des élections.

Un mot sur l’actuel dirigeant et son épouse., plutôt interessant tout ça !

Mamadi Doumbouya est né le 4 mars 1980 et originaire de la région de Kankan ( Ethnie Malinké) Particularité en autre : C’est un ancien légionnaire de l’armée française (Légion étrangère) et a été formé en France, Israël, Sénégal et aux États-Unis (formation des forces spéciales).

Son épouse  : Lauriane Doumbouya, française, née Darboux, est l’épouse du le général . Elle occupe le rôle de Première dame de la République de Guinée depuis le 5 septembre 2021. Originaire de Chabeuil, une commune située dans le département de la Drôme en France, elle a exercé en tant que gendarme au sein de la Gendarmerie nationale française, notamment à Valence. ​
Le couple s’est marié en 2011, peu après que Mamadi Doumbouya ait quitté la Légion étrangère française. Ensemble, ils ont quatre enfants : une fille et trois garçons. ​

Allez en route, en plus c’est plutôt sympa , les portions de pistes sont ok aussi

Ils sont pas mal ici aussi !

Vendredi 4 avril

Nous quittons Nzérékoré vers Conakry


La route est toujours top, bien roulante…

Ils sont très forts !!

…jusqu’à ce que je repère, sur la carte, un raccourci qui pourrait nous épargner au moins 50 km.


En kilomètres, oui, c’était un bon plan.
En temps ? Euh… 4h30 pour faire 40 kilomètres. No comment.
La piste est complètement défoncée, et franchement, les commentaires des overlanders du genre “Amazing landscape!”… bof, bof.du moins en cette saison ( fin saison sèche)

Oui, il y a deux jolis points de vue, mais rien qui mérite de s’infliger ça à cette période de l’année.


En plus, les spots pour camper sont vraiment pas terribles. On décide donc de quitter cette piste et revenir sur la route principale. Et là, quelques kilomètres plus loin, un beau parking s’offre à nous. On demande l’autorisation à un policier — aucun problème.

La soirée ne sera pas de tout repos : Les gens viennent se prendre en photo avec la voiture,
Et on est vite entourés par un groupe d’enfants assez turbulents. Yannick devra jouer le gendarme pour qu’on retrouve un peu de calme !


Jeudi 5 avril

C’est reparti vers Conakry
Après quelques kilomètres, nous croisons un petit camion à l’arrêt : Brice et son copain, deux Ivoiriens, viennent de crever… deux fois !

Yannick passe à l’action : Il pose des mèches sur le pneu percé malgré un trou bien costaud, Puis il regonfle.

Brice nous explique, un peu amer, que personne ne leur a proposé d’aide jusque-là et même dans le village ou ils sont tombés en rade. . Et selon lui, depuis que le port d’Abidjan a pris le dessus sur celui de Conakry, les Guinéens en veulent un peu aux Ivoiriens (je résume son explication). Il y a, normalement, un réparateur à une vingtaine de kilomètres. Les gars repartent, ravis de l’aide.


Nous les suivons… et 2 km plus tard, comme on s’en doutait, la réparation n’a pas tenu. Brice s’accroche à l’arrière de notre voiture (on n’a que deux places à l’avant), et nous voilà repartis à la recherche d’un réparateur. 20 km plus loin, mission accomplie !

La route/piste entre Faranah et Mamou n’est vraiment pas bonne

Toujours avec des transport hyper chargé et pas vraiment prudents!

Nous décidons de stopper vers 18h : la route a été longue, fatigante, et surtout…un wild camp nous tend les bras en haut d’une colline ! Spot repéré par « Des routes et nous », un jeune couple français, Marie et Rémi, que nous avions croisé au Botswana.
Ah, et aussi : nous venons de croiser Lucie, Mathieu et leurs deux enfants, qui descendent vers l’Afrique du Sud… en camping-car ! Courage ou inconscience ? Lucie n’a pas voulu choisir
Échange de contacts, notamment pour la traversée du Congo et de la RDC, au cas où. Toujours sympa de croiser d’autres voyageurs au long cours !

Vendredi 6 avril

Il faut quitter notre bel endroit , dommage c’était vraiment chouette.

La route est belle apres Mamou mais beaucoup de circulation et surtout des camions qui sont bridés à 50 km/h …très très chiant . Nous faisons le plain de legumes au bord de la route et les femmes me demandent de les prendre en photos .

Bon, ce n’est pas la Tanzanie, qui pour l’instant détient la palme de la circulation holé holé, mais c’est aussi très accidentogène .

Nous arrivons à l’entrée de Conakry, et là…Pas de bol : gros travaux, circulation réduite à une seule voie…Résultat : 1h30 de bouchons ! On arrive enfin à l’aéroport vers 18h, et on file direct au bureau de l’immigration pour faire coller la fameuse vignette…Et là : BAM ! La machine est en panne. Il faut revenir demain. NONNNNNNNNNNNN !!!

On part donc à la recherche d’un emplacement ou d’un hôtel. La ville est plutôt tranquille et calme, et chose jamais vue ailleurs : des matchs de foot en pleine rue, avec des mini-buts.Il y en a partout, c’est marant à voir !

Après quelques tours en ville, on revient finalement à l’aéroport et décidons d’y camper. C’est autorisé, et pour 6 €, on a droit : au ronron des avions (plutôt doux, en fait), peu de circulation, et une admophère pas trop chaude.Parfait pour une nuit improvisée !

Samedi 7 avril

Vite vite ! Immigration, passeport, vignette… tip top tap, c’est fait rapidement et sans accroc. Nous reprenons la route vers 11h00, soulagés d’avoir enfin la vignette en règle !
Circulation impeccable dans notre sens, et comme hier , les embouteillages sont pour l’autre côté !

La route est de plus en plus plaisante.

Nous passons près du barage de Souapiti

Ce barrage représente une avancée majeure pour le développement énergétique de la Guinée et de la région ouest-africaine. Toutefois, il soulève des préoccupations importantes en matière de droits humains et d’impact environnemental.​

Localisation : Fleuve Konkouré, à 135 km de Conakry
– Capacité : 450 MW (le plus grand du pays)
– Inauguration : 2021
– Objectif : Doubler la production d’électricité, alimenter la Guinée et exporter vers les pays voisins
– Financement : Chine (environ 2 milliards USD)
– Impacts : Plus de 16 000 personnes déplacées, critiques sur les conditions de relogement

Tiens tiens encore une piste mais ici c’est tout bon , oufff

et les paysages sont vraiment sympas


Notre spot pour la nuit , au milieu d’un champ, vue sur le lac et la montagne ..on aime beaucoup

Dimanche 8 avril

C’est reparti, direction le Sénégal . Paysages toujours chouette

Nous sommes trop contents d’avoir choisi cet itinéraire très peu fréquenté

20 kilomètres plus loin, nous tombons sur une voiture en panne. À côté, un jeune homme, l’air un peu désespéré.

Nous nous arrêtons. Yannick descend, jette un coup d’œil sous le capot et voit tout de suite le problème :la courroie de distribution est fichue. Il me demande de prendre une photo du moteur, car il manque un paquet de choses…Un phare tenu par des cailloux, des éléments rafistolés un peu partout…


Le jeune homme s’appelle Issagha. Il vient d’avoir son bac et souhaite faire des études de médecine.Il a trouvé une opportunité en Biélorussie, car c’est le pays le moins cher pour lui.
Il s’est donc rendu à Conakry avec sa Renault Chamade pour faire sa demande de visa. Et c’est sur le chemin du retour que la Chamade a rendu l’âme…Franchement, on se demande comment il a réussi à faire l’aller, vu l’état du véhicule.
Nous devons remorquer la voiture sur environ 20 kilomètres. Yannick sort sa sangle, car la petite corde de notre ami ne tiendra pas une minute.

C’est parti ! Mais… à peine 1 kilomètre plus loin, Issagha roule sur la sangle et la coupe net ! Yannick la raccourcit, et lui réexplique patiemment qu’il faut garder la sangle toujours tendue, et que dans les descentes, il doit freiner un peu… mais pas trop. Cette fois, ça fonctionne ! et on surveille de pres la sangle !


Jusqu’à ce que… Pschiiiittt – un pneu explose.Rien d’étonnant vu l’état de la précédente réparation…

Heureusement, il a une roue de secours, mais — bien sûr — elle est dégonflée. On regonfle, et c’est reparti. Trois kilomètres plus loin : le pneu se redégonfle.

On regonfle à nouveau, et on parvient enfin à arriver dans le village d’Issagha, où son père nous attend.

Ils nous invitent à la maison, avec une générosité touchante. « Vous pouvez rester un jour… ou deux… ou trois… », nous dit-il.
Mohamed, le papa, nous raconte le parcours d’Issagha, et c’est vraiment émouvant de voir comment toute la famille s’organise et se bat pour que leur fils puisse étudier. Le papa a 5 fils, nous dit-il… et, euhhh… euhhh…4 filles ! Issagha, lui, est marié et a une petite fille.
Nous quittons cette famille avec beaucoup d’émotion, en leur souhaitant de tout cœur la plus grande réussite dans ce beau mais difficile projet. Une belle leçon de vie.


Nous ne serons pas au Sénégal ce soir mais pas grave nous continuons notre route tranquillement et nous stopperons quand il fera un peu moins chaud . On frôle les 40° voir +


Il est 18h00 il fait encore très chaud mais on roule depuis 9h ce matin , plus le dépanage …on est mort.

Dans la soirée nous avons de la visite . des vaches assoiffées

Lundi 9 avril

Après une nuit plutôt tiède direction le Sénégal


La journée commence fort Bon… il va falloir attendre encore un peu. La batterie moteur ne charge pas : alternateur à changer !


1h plus tard c’est reparti

Voilà, nous y sommes : sortie de Guinée. C’est long, et bien sûr, on tombe en plein pendant la pause de 13h à 15h.Il est 14h… grrrr ! Il fait extrêmement chaud et l’amabilité est assez limitée, sauf pour une seule personne qui se démarque en nous indiquant la machine lazer ou il faut passer la voiture.

À 15h30, on sort enfin. Direction le poste frontière sénégalais.

Et là, changement d’ambiance ! Tout est rapide comme une fusée :
– Paf, le tampon d’entrée
– Aucune question habituelle du genre « Vous venez d’où ? Vous allez où ? »
– L’agent, très sympa, superpose même le tampon sur un autre pour économiser une page de passeport.

Pour la voiture :
Certains overlanders avaient payé jusqu’à 250 € pour un laissez-passer sans carnet de passage. Pour nous : 0 € et 2 minutes chrono.

Bienvenue au Sénégal !
























Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial