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Du 23 mars au 3 avril  : Assinie – Abidjan – Yamoussoukro – Guinee 

Dimanche 23 mars

Nous sortons du Ghana, et c’est parti pour environ 2 heures au poste frontière Ivoirien.
Mais alors là… ambiance au top ! Tout le monde est souriant, accueillant, et vous aide sans rechigner. On fait le tour des bureaux : un passage dans le 1er, puis le 2e, retour au 1er, passage au 4e, arrêt au 5e, puis on reste un bon moment dans le 3e…
Pourquoi ? Parce que les agents veulent discuter de notre voyage, de l’Afrique, de la RDC, de la Côte d’Ivoire, bref… on refait le monde sans voir le temps passer. Sauf que… nos vessies, elles, ne participent pas à la conversation. Elles commencent donc à protester sérieusement, et là, pas moyen d’ignorer le message !

Bienvenue en Côte d’Ivoire

C’est parti avec un 1er arrêt, vous devinez pourquoi !

Un peu d’histoire avant de continuer

Avant le XVe siècle : Divers royaumes et peuples (Krou, Akan, Mandé…) occupent la région. Développement des royaumes du Kong (nord-est) et de Sanwi (sud-est).
XV-XVIIIe siècle : Commerce avec les Européens sur les côtes (or, esclaves, ivoire). Implantation portugaise, puis française.
1842 : Début de la présence française avec des traités de protectorat (notamment à Grand-Bassam et Assinie).
1893 : La Côte d’Ivoire devient officiellement une colonie française.
1900-1915 : Résistances armées à la colonisation (ex : guerre du peuple Abbey).
1944 : Création du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), dirigé localement par Félix Houphouët-Boigny.
1946 : Houphouët-Boigny devient député à l’Assemblée nationale française.
1956 : Loi-cadre Defferre – autonomie administrative accrue.
1958 : La Côte d’Ivoire devient République autonome au sein de la Communauté française.
7 août 1960 : Indépendance de la Côte d’Ivoire, Houphouët-Boigny devient président.
1960-1993 : Long règne de Houphouët-Boigny, marqué par la croissance économique, la stabilité politique (parti unique : le PDCI-RDA), et une forte dépendance à l’agriculture (notamment le cacao).
1993 : Mort de Houphouët-Boigny. Henri Konan Bédié lui succède.
1999 : Premier coup d’État (mené par le général Robert Guéï).
2000 : Élection contestée de Laurent Gbagbo, violences politiques.
2002 : Rébellion armée – le pays est coupé en deux (nord contrôlé par les rebelles, sud par le gouvernement).
2007 : Accords de Ouagadougou. Paix fragile.
2010 : Élection présidentielle – Alassane Ouattara proclamé vainqueur, Gbagbo refuse de céder le pouvoir.
2011 : Gbagbo est arrêté avec l’aide de l’ONU et des forces pro-Ouattara. Fin de la crise après plusieurs milliers de morts.
2011-2020 : Alassane Ouattara au pouvoir. Relance économique, réformes, mais tensions politiques persistantes.
2020 : Ouattara se présente pour un 3e mandat controversé – il est réélu.
2021 : Retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire après son acquittement par la CPI. Il a lancé un nouveau parti : le PPA-CI.

Nous stoppons près d’Assinie, au PK 16 (kilomètre 16), juste au bord de la lagune. Il fait bon, pas d’insectes, et l’endroit est paisible à souhait. Ce n’est pas un camping mais un embarcadère pour rejoindre l’autre rive en face.


C’est là que nous faisons la connaissance de Nathalie, une Française de retour en Côte d’Ivoire. Très chaleureuse, elle nous invite à camper dans son jardin ! Elle nous donne également le nom et le numéro de téléphone d’Urbain, un guide local qui nous fera découvrir la lagune jusqu’à l’embouchure. TEL : +2250749359 / 010102316911

Lundi 24 mars

Nous nous reveillons avec un beau ciel bleu .

Urbain, contacté via WhatsApp, nous attend à Assinie-Mafia pour la balade. L’expérience est très sympa : le paysage est chouette et les histoires d’Urbain rendent le moment très agréable.

Aller, touristes a fond !


Après cette belle balade, nous débarquons chez Nathalie. Une excellente soirée s’en suit, au bord de la mer .

Mardi 25 mars

Cap sur Abidjan, où nous avons réservé un logement. On ne va pas se mentir : on est fatigués. Cette remontée n’est clairement pas un long fleuve tranquille. À l’exception de quelques endroits, le parcours – comparé à l’Afrique australe – est, comment dire… un peu fade, sans vouloir froisser personne. Les conditions d’hébergement (campings, wild camps…) sont très différentes, voire quasi inexistantes, ce qui complique vraiment le voyage. Et je ne vous reparle pas des visas… mais oui, ça pèse lourd dans le ressenti général.

Alors, nous avons pris une décision : Nous allons remonter en France « directement ». C’est-à-dire que s’il y a quelque chose à voir sur notre route, on s’arrêtera, bien sûr, mais plus de détours ni d’écarts.

L’objectif : arriver en France pour les beaux jours, mais aussi ne pas « bâcler » la Mauritanie et le Maroc, nos deux pays phares. Donc… nous rentrons, retrouvons la famille, les amis, le repos. A la bonne période nous changerons de monture : on prendra « La Globe ».

et on redescendra tranquillement, cette fois pour profiter pleinement de la Mauritanie et du Maroc, sans pression, sans chrono. Et la Toy, me direz-vous ? Elle restera au repos en France, mais ce n’est pas fini pour elleUne autre aventure l’attend, mais ça… ce sera pour plus tard.

Allez, je ferme la parenthèse, et voici quelques photos d’Abidjan, prises depuis le pont. Nous n’avons pas vraiment visité la ville : il y a des travaux partout, et les embouteillages sont… pouuuuu !

Quand je vous dis qu’on doit rentrer, ce n’est pas pour rien !

Yannick chez Monsieur Bricolage


Yannick chez Paul,


et surtout à la recherche d’un boulon. Pardon, pas un boulon, mais LE BOULON, l’unique, le précieux ! Et il l’a trouvé !

Mardi 1er avril

Nous avons quitté Abidjan ce matin vers 10h, en direction de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. La route est une quatre voies sur environ 240 kilomètres. Rien de particulier à signaler, si ce n’est que c’est une très bonne route, agréable à rouler.


Yamoussoukro est située au centre du pays et est devenue la capitale officielle de la Côte d’Ivoire en 1983, remplaçant Abidjan, bien que cette dernière reste la capitale économique. Ville natale du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, elle a été profondément marquée par sa vision de développement « grandiose ».

La ville est connue pour ses routes larges, souvent peu fréquentées, et ses bâtiments imposants construits sous l’ère Houphouët.

La basilique de Notre Dame de la Paix:

Le président Félix Houphouët-Boigny a fait construire la basilique à ses frais personnels (selon ses déclarations) et a exprimé le vœu de l’offrir au Saint-Siège en tant que don à l’Église catholique.
Lors de la consécration le 10 septembre 1990, le pape Jean-Paul II a accepté officiellement la basilique au nom du Vatican.
Condition posée par le pape : la construction d’un hôpital à proximité pour équilibrer cette œuvre religieuse par un acte concret de charité. Cet hôpital, appelé Centre Saint-Joseph Moscati, a mis du temps à se concrétiser, mais a fini par ouvrir plusieurs années plus tard.
La basilique appartient à l’Église catholique romaine, placée sous l’autorité du Saint-Siège, mais elle est administrée localement par le diocèse de Yamoussoukro.
Elle bénéficie donc d’un statut particulier, à la fois lieu de culte, monument national, et sanctuaire papal.

La visite a été un peu longue et surtout très axée sur la religion. On a eu davantage l’impression de faire un chemin de croix que de recevoir une explication architecturale, comme cela avait été annoncé.
Mais bon, ce n’est pas bien grave : on est quand même contents d’avoir pu visiter ce monument vraiment impressionnant.
Dommage aussi que la prise de photos à l’intérieur soit interdite, car les vitraux sont absolument extraordinaires : immenses, hauts, colorés, et tout simplement magnifiques.

Voici ce que j’ai pu glaner ici et là

Hauteur totale : 158 mètres (plus haute que la Basilique Saint-Pierre de Rome)
Surface totale : 30 000 m²
Dôme : 90 mètres de diamètre


Nombre de colonnes : plus de 80, impressionnantes par leur hauteur et leur finesse

Capacité intérieure (places assises) : 7 000 personnes
Capacité intérieure (maximum avec personnes debout) : environ 11 000 à 18 000 personnes, selon les configurations, mais 7 000 est la capacité normale.
Esplanade extérieure (plein air) : jusqu’à 200 000 personnes peuvent s’y rassembler lors de grandes célébrations.

Construction
Période : de 1985 à 1989
Inauguration : le 10 septembre 1990 par le pape Jean-Paul II
Commanditaire : le président Félix Houphouët-Boigny, qui voulait offrir un symbole de paix à son pays natal
Architecte : Pierre Fakhoury, d’origine libanaise et ivoirienne
Matériaux
Marbre importé d’Italie, Espagne et Portugal

Vitraux : environ 7 400 m² de vitraux, l’une des plus vastes surfaces vitrées au monde dans un édifice religieux. Ils sont répartie sur 24 baies principales, plus des ouvertures secondaires autour du dôme et dans les galeries.

Le plus grand vitrail unique mesure environ 28 mètres de haut sur plusieurs mètres de large (dans la façade principale).
Hauteur moyenne des grands vitraux : entre 20 et 25 mètres
Certains vitraux circulaires sous le dôme atteignent plus de 10 mètres de diamètre
Ces vitraux ont été conçus et fabriqués en France, notamment par l’atelier Colin à Chartres, selon des techniques traditionnelles mêlant verre soufflé et sertissage au plomb. Ils représentent des scènes bibliques, des symboles religieux, ainsi que des éléments plus surprenants comme le Christ aux côtés du président Houphouët-Boigny. ( prise de photos interdites à l’intérieur)

Epaisseur de la porte, environ 30 cm !

Matériaux de toiture et coupole (France et Italie) Le dôme, impressionnant par ses dimensions, a nécessité des éléments structurels importés pour garantir stabilité, durabilité et résistance climatique.

Bois ivoiriens utilisés
Acajou, iroko, framiré, et possiblement wawa (ou samba) – toutes des essences nobles originaires de la région.
Ces bois sont reconnus pour leur résistance, leur beauté naturelle, et leur durabilité dans les constructions de prestige.
Traitement à l’étranger
Les bois bruts ont été envoyés en France, où ils ont été : Séchés, sculptés ou taillés selon les plans de l’architecte, traités contre l’humidité et les insectes,vernis ou assemblés en éléments de mobilier liturgique (autels, bancs, boiseries décoratives…).
Coût estimé
Environ 300 millions de dollars (source non officielle, sujette à controverse)
Principalement financée par des fonds privés et les ressources de l’État ivoirien à l’époque. ( sujey à contreverse également)
Statut
Plus grande basilique du monde selon le Livre Guinness des records

La visite terminée, nous passons en mode « recherche d’emplacement » pour la soirée et la nuit.
Assez rapidement, nous trouvons notre bonheur : une quatre voies désaffectée, avec vue directe sur le dôme de la basilique. Il fait bon, pas d’insectes c’est plat, plan , propre, calme …
Que demander de mieux ?

Mercredi 2 avril

Cap sur le Guinée et un dernier camp en Cote d’Ivoire . Route sympa

On s’arrête à Man pour faire le plein et on trouve le moyen de casser une dalle de caniveau ! Quelques cailloux pour boucher le trou et c’est reparti.

Campement du soir : dans la grande cour d’anciens bâtiments installés il y a quelques années pour la réfection de la route. Quelques gouttes de pluie viennent rafraîchir l’atmosphère, juste ce qu’il faut pour une soirée et une nuit parfaites.
Toujours 0 insecte, terrain plat, propre et calme. Bref,un bon spot !

Jeudi 3 avril

C’est parti pour la Guinée Conakry !

Passage de la frontière ivoirienne : Rien à signaler, même procédure qu’à l’entrée, tout se passe hyper bien.

Passage côté guinée : Immigration… aïe aïe aïe ! Franchement, Fernand Raynaud aurait pu en faire un sketch ! Un vrai moment à part ….d’incompréhension….







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