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Du 17 au 28 février  : Cotonou – Abomey – Grand Popo

Lundi 17 février: Bienvenue en République du Bénin 

Bye bye à nos compatriotes et direction le Nigeria pour eux et le Bénin pour nous . Nous voici arrivés à la frontière du Bénin. Tout se passe hyper bien, des deux côtés. Rapide, simple, efficace…Que dire sur cette traversée du Nigéria de 7 jours ? Je ne donnerai aucun avis sur ce grand pays que nous avons simplement traversé. Mais une chose est sûre : toutes les personnes que nous avons rencontrées étaient d’une extrême gentillesse.
Les barrages redoutés ? Finalement, rien de compliqué. Sur nos 1500km, nous n’avons été contrôlés que trois fois pour le visa et deux ou trois fois pour le permis et toujours très courtois. Cela étant , notre expérience ne sera pas celle de Pierre, Paul, Jacques… Pour nous, tout s’est hyper bien passé comme pour la majorité
des voyageurs, mais cela peut être différent pour d’autres. Il est donc essentiel de rester toujours vigilant. Un moment de fatigue, une panne, ou même une simple prise de tête avec des visas !!!! peuvent facilement affecter votre humeur, votre patience et votre perception du voyage… et alors, l’expérience peut prendre une toute autre tournure.

C’est un peu regrettable de ne pas avoir pu explorer davantage ce pays… mais c’est ainsi. L’aventure continue ! nous voici en République du Bénin

Nous arrivons avec très très grand plaisir au bord de mer pour un wild camp tellement chouette.

Avant de vous faire découvrier une partie de Cotonou , un peu d’histoire sur ce pays.

Antiquité et Moyen Âge
– XIe siècle : Fondation du royaume du Bénin (dans l’actuel Nigeria) par les Edo.
– XIIe-XVe siècles : Émergence du royaume du Dahomey dans la région actuelle du Bénin. Le royaume se développe grâce à la conquête des petits États voisins.
Période précoloniale (XVIe-XIXe siècles)
– XVIe siècle : Développement du commerce des esclaves avec les Européens (Portugais, Néerlandais, Français, Anglais). La côte béninoise est surnommée la « côte des Esclaves ».
– XVIIe siècle : Le royaume du Dahomey devient une puissance régionale grâce à ses armées bien organisées et son système monarchique centralisé.
– 1727 : Prise de la ville de Ouidah par le roi Agadja, renforçant le contrôle du Dahomey sur le commerce des esclaves.
– XIXe siècle : Déclin du commerce des esclaves en raison de l’abolition progressive
Colonisation et domination française (1894-1960)
– 1894 : Le royaume du Dahomey est vaincu par la France après plusieurs guerres. Il devient une colonie française sous le nom de Dahomey.
– 1904 : Le Dahomey est intégré à l’Afrique-Occidentale française (AOF).
– 1946 : Le Dahomey devient un territoire d’outre-mer avec une certaine autonomie politique.
– 1958 : Le Dahomey devient une république autonome au sein de la Communauté française.
Indépendance et instabilité politique (1960-1972)
– 1er août 1960 : Le Dahomey devient indépendant sous la présidence d’Hubert Maga.
– 1963-1972 : Période marquée par une forte instabilité politique, avec plusieurs coups d’État et des présidents se succédant rapidement (Maga, Apithy, Ahomadégbé-Tomêtin, Kérékou).
Régime marxiste de Mathieu Kérékou (1972-1990)
– 1972 : Coup d’État du commandant Mathieu Kérékou, qui instaure un régime militaire et adopte le marxisme-léninisme.
– 1975 : Le Dahomey devient la République populaire du Bénin. Nationalisation de l’économie et alliance avec l’URSS, Cuba et la Chine.
– Années 1980 : Crise économique et contestation croissante du régime.
Transition démocratique et République du Bénin (depuis 1990)
– 1990 : Conférence nationale des forces vives du Bénin qui parle de l’abandon du marxisme et au retour au multipartisme.
– 1991 : Élection de Nicéphore Soglo, premier président démocratiquement élu.
– 1996 : Retour au pouvoir de Mathieu Kérékou, qui adopte une politique plus libérale.
– 2006 : Élection de Thomas Boni Yayi, qui met en place des réformes économiques.
– 2016 : Élection de Patrice Talon, homme d’affaires, qui lance des réformes économiques et institutionnelles.
– 2021 : Réélection de Patrice Talon pour un second mandat malgré des tensions politiques.


Un point sur ces P…. de visas ! Vous pensez que je fais une fixette ? Peut-être…
Mais voilà, chaque fois que nous croisons d’autres voyageurs — et dans cette partie de l’Afrique, ils sont nombreux — il suffit de prononcer le mot « VISA » pour que les visages se figent ou se déforment, se crispent, se tordent, se liquéfient… et parfois même se transforment en « serial killers de visas » !
Personne n’est épargné : jeunes, moins jeunes, âgés, femmes, hommes… tout le monde y passe !
Le plus drôle (si j’ose dire) dans cette histoire de visas, c’est l’incroyable variation des prix selon les pays. Prenons au hasard … la RDC qui vient de rouvrir l’obtention des visas touristiques avec, bizarrement, des tarifs en hausse ! Et rien à voir avec une différence de durée ou de simple ou multi entrées . La loterie « visa » commence : – – – – -1er :Les grands gagnants, 500€… par personne ! – 2ème : Les chanceux , 300€ / p . – 3ème : Les moins chanceux , 250€/ p .
Les enfants ? 250 € par enfant . Pour cette famille que nous avons rencontré c’était 2 adultes , 2 enfants ! Soit 1 500€ pour 300km à passer le plus vite possible.

Les documents demandés varient aussi pour le même pays ! Exemple.
– Corrine : « Tiens, tu dois remplir ce formulaire pour la Côte d’Ivoire ? » : – Moi : «  oui »
– Corrine : « Ah bon ? je n’ai pas eu ça à remplir ! »
Bref, un véritable capharnaüm.

Objectif donc aujourd’hui : obtenir les visas du Togo et du Ghana

Visa pour le Togo : un parcours semé d’embûches . Je me lance sur une nouvelle plateforme du site officiel Voyage Togo , en version bêta . Ça fonctionne plutôt bien… jusqu’à ce que je reçoive un message le lendemain : il manque la réservation d’hôtel . Zut, j’avais oublié ! Je poste la résa et c’est ok

Cinq jours passent, toujours aucune nouvelle . Nous décidons d’aller directement à l’ambassade du Togo . Je dois à nouveau contacter l’assistance en ligne … et là, nouveau rebondissement : il faut maintenant un certificat d’hébergement ! Impossible de retourner sur le site et je ne sais pas pourquoi… je vais craquer ! Je regarde aussi du côté de la banque pour voir si le montant des visas a bien été débité et là , que vois-je ? Oui il y a bien eu 2 débits mais pour un paiement « traitement COVID « !! Là, trop c’est trop.

C’est alors que je me souviens d’une amie à Kinshasa qui nous avait donné le contact de Yolande , la responsable de l’ agente ATM à l’aéroport de Lomé. Je lui envoie un message , et cinq minutes plus tard , elle nous appelle et reprend le dossier , qui avait en effet disparu de la circulation . Elle me confirme que nous devrions être remboursés car le site ne fonctionne pas correctement
Finalement, nous devons refaire une demande , mais cette fois, c’est Yolande qui s’occupe de tout . Franchement, un immense merci !



Visa pour le Ghana : encore plus compliqué ?

Le visa ghanéen , selon les overlanders rencontrés au Nigeria , est encore pire que celui du Togo. Certains ont même failli faire voler leurs téléphones et ordinateurs par frustration… Charmant !
En cherchant sur l’application iOverlander , je vois qu’à l’ambassade du Ghana au Bénin, il y a une femme qui aide les voyageurs . Après d’innombrables essais , à 15h direction l’ambassade .
Sur place, la jeune femme prend mon téléphone , nous faisons une autre réservation d’hôtel qui a une adresse digitale obligatoire pour le visa, et elle s’occupe de toutes les démarches L’ambassade ferme normalement à 15h30 , mais elle reste plus longtemps pour finaliser le visa de Yannick aussi .
Je lui propose de revenir le lendemain , car sa petite fille dort sur ses genoux … Mais non, elle continue , fait toutes les photocopies , et une heure plus tard , nous payons 15 000 CFA — beaucoup moins cher que sur Internet !
Cinq jours plus tard , nous avons nos visas en poche ! Et le 26 nous recevons ceux du Togo …reste maintenant la Cote d’Ivoire, la Guinée, et la Mauritanie …pouuuuuuuu… Pour info, le E visa du Bénin hyper facile !

Allez oublions tout ça , et allons à la découverte de Cotonou maintenant… et une sacrée surprise !
Nous découvrons Cotonou , et franchement, c’est incroyable ! Dès les premiers instants, on ressent une ville dynamique et en pleine transformation . Connue pour son marché Dantokpa , l’un des plus grands d’Afrique de l’Ouest, Cotonou se distingue également par ses infrastructures modernes . Bien que Porto-Novo soit la capitale officielle, c’est ici que se trouvent de nombreuses institutions gouvernementales et diplomatiques .

La ville est en effervescence , avec des travaux partout : routes, bâtiments, places, jardins… Cotonou se modernise à grande vitesse .Le président actuel, M. Patrice Talon , a pour ambition, entre autres, de faire de la République du Bénin la première destination touristique d’Afrique de l’Ouest d’ici 2030 .

Cout depuis 2016 : ± 10,8 milliards d’euros. Réalisations prévues :
Musées et patrimoine : Création et rénovation de musées emblématiques, dont le Musée de l’Épopée des Amazones et des Rois du Danhomè à Abomey, Musée International du Vaudouà Porto-Novo , Musée de l’Esclavage à Ouidah.
Infrastructures touristiques : Développement de la Route des Pêches , un corridor côtier de Cotonou à Ouidah , avec des hôtels et zones de loisirs . Mais aussi le Club Med ( 25 hectares, + de 300 chambres … ) la date d’ouverture était prévue en début 2025 il faudra attendre sans doute un peu.
Tourisme mémoriel : Mise en valeur des sites historiques liés à la traite négrière .

Nous profitons pleinement de cette belle ville , et ce que nous découvrons nous émerveille .
Ici le mur du Port Autonome de Cotonou est devenu une galerie d’art à ciel ouvert , ornée de fresques monumentales réalisées par des artistes béninois et internationaux. C’est somptueux et ça donne à la ville une identité unique .

Initiative : La 8ᵉ édition du festival Effet Graff en 2022. Le projet est soutenu par le gouvernement béninois à travers l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC) et la Fondation Claudine Talon ( épouse de Patrice Talon président de la République du Bénin ) .

Objectif : Transformer ce mur en la plus longue fresque murale du monde, avec une longueur prévue de 1,3 kilomètre .


Parmi les œuvres notables, la fresque intitulée « Coexistence » de l’artiste brésilien Eduardo Kobra se distingue. Réalisée en mai 2023, elle symbolise la tolérance et le dialogue interreligieux.


Ces fresques abordent des thématiques variées telles que l’éducation, l’artisanat, les scènes du quotidien, les danses traditionnelles et la cosmogonie vodoun, reflétant ainsi la richesse culturelle du Bénin.

Ici nous sommes au restaurant Banquet Royal chez Nath . Cuisine excellente, acceuil et service parfait . Nous y logeons pendant 3 nuits le logement est du même niveau que la restaurant.

Et ici, cette grande dame ? Qui est ce ?

Cette gigantesque dame représente l’Amazone, en hommage aux guerrières du royaume du Dahomey. Ces femmes, également appelées « Minons » (ce qui signifie « nos mères » en langue fon), formaient une unité d’élite de l’armée dahoméenne entre le XVIIe et le XIXe siècle. Elles étaient redoutées pour leur courage, leur discipline et leur férocité au combat.
La statue a été inaugurée en 2022 et symbolise la force, le courage et l’héritage des femmes béninoises. Elle est constituée d’une structure métallique recouverte de bronze. Elle mesure 30 mètres de hauteur et pèse environ 150 tonnes. Elle a été réalisée par l’artiste-sculpteur chinois Li Xiangqun et inaugurée le 30 juillet 2022.

Je suis bien petite !

Le dynamisme ne se limite pas aux infrastructures : la circulation est intense, les motos omniprésentes , et malgré l’agitation, l’ordre règne , notamment avec des règles de conduite respectées .
Quelques particularités étonnantes ( pour nous anciens Kinois ! ) :
– Une voie souvent dédiée aux motos , leur permettant de circuler librement.
– Port du casque obligatoire et respecté , pour le pilote et le passager.
– Deux personnes par moto, à 99 % – pas 5 ou 6 personnes , comme dans d’autres pays traversés.
– Et surtout… respect des feux rouges !
Nous sommes arrêtés à un carrefour , feu rouge. Une trentaine de motos devant à coté et derrière nous. On observe, sceptiques. Il y en aura bien un qui va passer sans attendre, non ? Le feu dure 1 minute 45 . Personne ne bouge. Et pourtant il n’y a aucune circulation dans le carrefour.
Pas un seul ne grille le feu ! Impressionnant. Cotonou, ville de discipline ? On n’en revient pas !

Un Béninois nous explique que personne n’est au-dessus des lois , du moins du code de la route .
Tout le monde peut être verbalisé en cas d’infraction , et quand je dis tout le monde , c’est bien tout le monde : ministres , députés, etc. ça fait rêver non ?

Place de l’étoile rouge : Epoque marxiste du bénin


Soudain, notre regard est attiré par… Ça : un avion en plein milieu de la plage


Cet avion de 345 places, appartenait à Abou Cheik, un Jordanien, et affrété par Souleymane M’béleck, un Camerounais via Cameroun Airlines. L’appareil devait transporter des pèlerins béninois à la Mecque en 2005 mais a rencontré des problèmes réglementaires et techniques, ne pouvant pas obtenir l’autorisation nécessaire pour voler directement du Bénin à Djedda et subissant une panne technique lors d’une tentative ultérieure. Ces complications ont conduit à des difficultés financières pour M’Béleck et les pèlerins, qui ont fini par être partiellement remboursés après une longue bataille judiciaire. L’avion a été mis en vente et acheté par Michael Kèkè, un opérateur économique béninois, qui envisage de le transformer en restaurant sur la plage de Cadjèhoun. Ce projet a suscité des préoccupations environnementales et réglementaires, notamment concernant les autorisations et l’impact sur l’environnement. Pour l’instant pas de restaurant en vue.

l’intérieur se viste mais ce matin c’était fermé, donc pas de visite.

Vers Abomey : Je trouve un petit racourci par piste …bon mauvais choix !

C’est un site sacré dédié à la religion vaudou, situé dans l’ancienne capitale du royaume du Dahomey. Ce temple est un lieu de culte important où les adeptes du vaudou viennent honorer les divinités et pratiquer des rituels ancestraux. Bon , pour l’instant il est complètement abandonné mais le site semble être dans la liste de restauration.
Le vaudou est profondément enraciné dans l’histoire du Bénin. Ce royaume, célèbre pour ses rois puissants comme Ghézo et Béhanzin, a intégré le vaudou dans son organisation sociale et politique. Le temple d’Abomey est l’un des nombreux sanctuaires où les esprits (loas) sont vénérés à travers des offrandes, des danses et des sacrifices rituels.
Le temple est dédié à plusieurs divinités vaudou, dont Sakpata (dieu de la terre et des maladies), Heviosso (dieu du tonnerre) et Dan (serpent sacré, symbole de la continuité et de la prospérité) . Les cérémonies impliquent souvent des chants, des percussions et des danses, permettant aux prêtres et initiés d’entrer en transe pour communiquer avec les esprits.

Le chef suprême actuel du culte vaudou au Bénin est Daagbo Hounon Tomadjlèhoukpon II Hounwamènou . Né le 31 décembre 1951 à Ouidah, il a été intronisé le 25 juin 2006. En tant que chef spirituel, il est responsable de la gouvernance et de l’administration du vaudou à l’échelle mondiale. Son siège est situé à Ouidah, où il exerce son autorité conformément aux traditions et au droit coutumier. Reconnu par les autorités béninoises, Daagbo Hounon joue un rôle central dans la préservation et la promotion de la culture vaudou.

En septembre 2021, il a participé au G20 Interfaith Forum à Bologne, en Italie, où il a souligné que le vaudou est une religion tournée vers le bien et la paix, vénérant les quatre éléments de la nature : l’eau, le feu, l’air et la terre.

Ici aussi un projet de restaurasion sont prévu , heureusement car le site est à l’abandon.

Chacun son vaudou !


Après cette visite un peu décevante il faut l’avouer ,impossible de trouver un endroit sympa pour camper dans les environs, alors nous changeons de plan… direction vers notre premier camp sauvage à coté de Cotonou et nous y restons deux nuits


Le lendemain, nous partons à la découverte de la Route des Pêches . Et effectivement, les travaux battent leur plein ici aussi ! Nous voyons de grandes plantations de cocotiers sur les plages sauvages. Quant à ce futur itinéraire … whouaaa ! Impressionnant, il promet d’être un véritable axe touristique majeur .

Nous nous arrêtons sur un emplacement bien connu des overlanders . Peu de temps après, nous sommes rejoints par David et Danielle , un couple de Belges , ainsi qu’Antonin et Louana , deux frères suisses .
Comme on pouvait s’y attendre, la soirée est excellente ! Autour d’un bon repas , nous échangeons nos expériences et partageons nos anecdotes de voyage.
Bien sûr, notre traversée du Nigeria revient rapidement dans la conversation et suscite l’intérêt de nos compagnons de route.
Nous rassurons tout le monde :
Le Nigeria ? Notre tracé ? Facile ! Aucun problème de sécurité, et surtout, des personnes très aceuillantes .
De mon côté, j’en profite pour m’informer sur les satanés visas . Et là, révélation : Antonin nous raconte qu’il a aussi craqué avec le visa du Ghana ! Ouf, ce n’était pas juste moi ! Je pensais que mon âge un peu avancé était en cause !

Les jours suivants vers l’ouest : Ouihad

Nous arrivons au péage d’Ouidah lorsqu’un policier nous interpelle .

– « Votre véhicule n’est pas conforme à la loi du Bénin. Votre charge sur le toit est mal arrimée ! »
– « Non, monsieur l’agent, notre charge est parfaitement bien fixée. » Nous lui expliquons les détails, mais il insiste.

Et puis, mon regard se pose au-dessus du péage . Une grande affiche :
« Valoriser le Bénin comme une destination touristique majeure » .



Nous pointons l’affiche du doigt en souriant, et là… changement total d’attitude . D’un coup, le policier se radoucit : « Oh, finalement, c’était juste pour vous prévenir ! »

Quelques kilomètres plus loin , nous croisons une moto qui nous lève la main. Par réflexe , nous faisons de même, comme nous l’avons toujours fait au Congo, Cameroun et Nigeria Sauf que cette fois… ce n’était pas un signe de bienvenue . Nous faisons demi-tour à cause des travaux, et la même moto nous recroise . Cette fois, deux policiers nous stoppent brutalement .
Pas de bonjour , mais un : « Où allez-vous ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas arrêtés ? Vous êtes en infraction pour désobéissance aux forces de l’ordre ! »
Le ton est très agressif, l’homme est visiblement sous l’effet de l’alcool ou autre chose. C’est la première fois, en 2 ans et demi de voyage, que nous vivons une scène pareille. Même Yannick, habituellement très calme, s’énerve , et la tension monte d’un cran . L’un des policiers devient de plus en plus hostile …
Sentant la situation dégénérer , je pose calmement ma main sur le bras de Yann et lui dis : « Attends, je vais appeler qui tu sais et expliquer comment on accueille les touristes au Bénin. »
Le deuxième policier m’entend et, subitement… tout s’arrête. Sans un mot de plus, il nous fait signe de partir . Le policier sur la moto continue de vociféré très fort.

Nous n’avons bien sur aucun problème avec les lois et nous les respectons, Mais les abus de pouvoir ? Pas de question

Direction à quelques mètres vers la «  Porte de non retour »: Elle symbolise la dernière étape des captifs africains avant leur embarquement forcé vers les Amériques.

La Porte du Non-Retour au Bénin est un monument emblématique situé à Ouidah, l’un des principaux ports de la traite négrière en Afrique de l’Ouest. Elle symbolise la dernière étape des captifs africains avant leur embarquement forcé vers les Amériques.
Un peu d’histoire :
Du XVIIᵉ au XIXᵉ siècle, Ouidah fut l’un des centres les plus actifs de la traite négrière transatlantique. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants y étaient regroupés avant d’être vendus à des marchands européens et envoyés dans les plantations des Caraïbes, du Brésil et d’Amérique du Nord.
Elle a été construite en 1995 par l’UNESCO dans le cadre du projet de la Route de l’Escclave . Actuellement, juste à côté, un immense bateau est en construction . Hôtels, restaurants etc …sont aussi en travaux.

Un beau wil camp pour finir la journée

Jeudi 27 février

Nous nous rapprochons de la frontière du Togo en passant par la route des pèches, la partie nous n’avons pas fait.

C’est ici que sera le Club Med

Et tpujours ces immences travaux

Nous faisons un dernier camp à Awalé à Grand Popo, à 20 kilomètres de la frontière. L’après-midi est agréable, l’emplacement idéal, et nous profitons pleinement de notre dernière soirée au Bénin.

J’avoue, la vie est pénible

Vendredi 28 février

C’est à regret que nous quittons le Bénin. Ce pays (la partie que nous avons vu), en pleine mutation, réussit un équilibre impressionnant entre tradition, modernité. Affaire à suivre…

En route vers le Togo et tout se passe tttttrés facilement au frontières des deux cotés.












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