Du 22 au 29 sept : VICTORIA FALLS – MLIBIZI – CHIZARIRA – KARIBA

 

vendredi 22 septembre

Dernier petit déjeuné au Botswana et direction le Zimbabwe .

Le passage des deux frontières est impeccable, un peu plus long du coté Zimbabwe mais aucune  » tracasseries » . En 2016, à 3 kilomètres de la frontière , nous avions été arrêtés par la police qui barrait la route avec des futs . Cela avait été un peu, disons, casse-pieds. Nous nous demandions s’ils étaient toujours là et, bien oui ! Les fûts ont été remplacés par des plots et il ya toujours autant de personnes sous l’arbre.

Nous faisons une halte à Victoria Falls. Nous allons voir le « N°1 Hôtel camp ». Sur l’application « Overlander », c’est décrit comme un camp fabuleux. Une fois sur place, en voyant l’endroit, nous échangeons un regard et faisons demi-tour. Les voitures sont garées les unes contre les autres au bord de la route, entourées de restaurants et de bars de nuit !

Nous retournons au « Rest camp » de Victoria Falls, où nous avions séjourné en 2016. Il n’y a personne et les emplacements sont ombragés, c’est parfait.

Nous allons à pied aux chutes, mais avant cela, je recherche une carte SIM. Malheureusement, le réseau est « down » et nous devrons attendre jusqu’à lundi. Ça commence bien, mais hors de question d’attendre ici pendant deux jours.

Arrivées aux chutes, comme nous nous y attendions, elles sont bien moins imposantes qu’en février lors de notre premier passage. Nous envisagions un survol en ULM, mais cela semble moins intéressant dans ces conditions. Nous verrons plus tard, lors d’une autre visite.

Deux heures de marche plus tard, nous retournons au camp. Il fait plutôt doux, malgré les 38°C de l’après-midi. Le camp est toujours désert, ce qui ne nous déplaît pas.

À 20h30, nous allons au lit. Vers 21h, nous commençons à entendre de la musique qui monte crescendo, au point de couvrir le son du film sur l’ ordi. Et le volume augmente encore… c’est insupportable. Après 30 secondes de réflexion, la décision est prise : nous levons le camp ! En 15 minutes, tout est plié, et nous sommes sur la route.

Je regarde le GPS : il y a une piste à 4 km du centre. Nous la suivons et trouvons un emplacement plat en bordure. Parfait, il fait même frais. Et c’est plutôt bien car impossible ici de dormir portes ouvertes comme nous le faisons dans les campings, d’autant plus qu’il y a des excréments d’éléphants. Un bruit léger dans le bush nous indique que nous ne sommes probablement pas seuls !

La nuit est fraîche et paisible : un vrai paradis.

Samedi 23 septembre

8 h 00, bon, il est l’heure de se lever. Une photo de notre emplacement

et nous retournons au camping pour déjeuner et faire un peu de lessive. Avant l’entrée du camp nous voyons effectivement une boite de nuit qui n’existait pas en 2016 !

10 h 00 je trouve une carte Sim mais le système est toujours down. Pas grave, j’achète des unités et on verra bien quand ça reviendra.

Nous partons vers Mlibizi camp afin de prendre le ferry sur le lac Kariba et atteindre la ville du même nom.

La route est plutôt sympa et le paysage déjà bien différent du Botswana. Il y a des grands arbres de chaque côté de la route et pas uniquement du bush.

Par contre c’est très sec ici aussi . Mais alors pourquoi certains arbres sont verts ?

En fait, les arbres qui conservent des feuilles vert vif en période de sécheresse ont développé des moyens spéciaux pour survivre dans des conditions difficiles.

Certains arbres ont évolué pour être résistants à la sécheresse. Ils ont des feuilles épaisses, cireuses ou poilues qui évitent la perte d’eau.

Ceux qui ont un système racinaire profond peuvent accéder à l’eau souterraine, même pendant la saison sèche.

D’autres ont la capacité de stocker de l’eau dans leurs tiges, leurs troncs ou leurs racines.

Certains peuvent aussi ajuster leur taux de photosynthèse en fonction des conditions. Ils peuvent fermer partiellement leurs stomates (petites ouvertures sur les feuilles par lesquelles l’eau s’évapore et le dioxyde de carbone est absorbé) pendant la journée pour réduire la perte d’eau tout en maintenant une certaine photosynthèse.Certaines espèces d’arbres sont mieux adaptées aux conditions de sécheresse que d’autres.

Dans certains cas, des arbres peuvent maintenir leurs feuilles vertes pour fournir de l’ombre à d’autres plantes ou à la faune, créant ainsi un microclimat plus favorable.

Fascinant cette nature

Les usines à charbon font aussi partie du paysage

Le Zimbabwe est riche en réserves de charbon, en particulier dans la région de Hwange que nous traversons. Ils exploitent de grandes mines qui alimentent principalement la plus grande centrale électrique du pays.

Le gouvernement a entrepris des mesures pour rendre la production d’électricité plus propre, mais il est confronté à des contraintes financières et techniques. Afin de diversifier son approvisionnement énergétique, le Zimbabwe s’oriente vers des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, tout en sollicitant des investissements étrangers.

Cependant la transition vers un modèle énergétique plus propre est complexe, car la production de charbon a des avantages économique majeurs.

Nous continuons notre route. Les paysages changent ce n’est vraiment pas monotone.

Nous arrivons à Mlibizi et nous allons voir un emplacement de wild camp. C’est pas mal, mais nous voulons avoir des infos pour prendre le ferry donc demi-tour et nous stoppons au Mlibizi camp au bord du lac Kariba.

Mauvaise nouvelle, le ferry ne passe que le mardi et s’il y a suffisamment de personnes. Le patron du camp va se renseigner pour nous. En attendant nous profitons de la vue sur le lac depuis notre emplacement et c’est tout simplement très sympa. Pas de boîte de nuit aux alentours, juste le « ron ron » des hippos pour nous bercer.

Dimanche 24 septembre

Nous déjeunons avec les éléphants et attendons la réponse pour le ferry.

C’est ok pour la traversée du lac mais seulement jeudi, c’est parfait , nous irons visiter les environs en attendant. Par contre le propriétaire du camp nous informe qu’il n’y aura pas de place dans le camping mais qu’il va trouver une solution. Ok ,pas de soucis pour nous, car il y a toujours le wild camp que nous avons repéré juste à côté. En attendant je m installe pour trier les photos avec un système D pour mon ordi afin de mieux voir l ‘écran : une boîte en carton ! et ça marche

J’ai quelques compagnons juste à côté .

A 16 h nous faisons une petite excursion sur cette petite partie du lac. C’est beaucoup plus sympa que sur Chobe !

Ce soir il y a des insectes donc au lit de bon heure.

Lundi 25 septembre

Notre petit déjeuné se réduit en peau de chagrin , pas beaucoup de fruits par ici.

En route vers Binga pour chercher du gasoil, car il n’y en avait pas à Huangue. Nous prenons une piste et le paysage est vraiment hyper sympa. On se sent bien dans ce pays pour l’ instant.

Les récoltes de paille pour les toitures des maisons sont stockées dans les arbres.

Binga, gazoil, ok, mais pour l’eau, il n’y en a qu’en bouteilles de 500 ml ! Ça fait beaucoup, beaucoup de plastique tout ça.

Nous cherchons un camp et arrivons à Binga camp. Niet, on n’aime pas, demi-tour. Nous allons à Kabila (non, ce n’est pas une faute d’orthographe!) rest camp. Niet, fermé !

Nous atterrissons à Chilila camp, c’est ouvert/ fermé ! Bon, ça ira. Le monsieur nous demande 10 $. Je demande : « Par personne ? » car tout est facturé par personne, et bien, non, juste 10 $. Parfait, nous avons les sanitaires d’un ancien lodge à notre disposition. Après une visite rapide de la salle de bain, je dis à Yannick : « Je prends ma douche à la maison, pas question de me laver ici ! » Aussitôt dit aussitôt fait, la douche est installée.

Nous prenons un verre au bord du lac en regardant les pécheurs rentrer sur la rive.

Il y a aussi Maurice qui vient de pécher un tilapia et nous le montre firement.

La soirée est douce, sans insectes mais la nuit un peu chaude et humide.

Mardi 26 septembre

Debout 7 h et direction le parc de Chizarira ;

Un peu d’histoire :

Établi comme réserve de faune en 1963, le parc national de Chizarira a été créé en 1975. Son nom signifie « barrière », et lorsqu’on y est, on comprend pourquoi ! En effet, les escarpements rocheux sont impressionnants.

Couvrant une surface de 1 910 km², c’est l’un des parcs nationaux les moins visités et les plus difficiles d’accès du Zimbabwe, quel dommage ! Il surplombe la vallée du Zambèze et est surtout connu pour les deux gorges profondes parcourues par les rivières Mucheni et Lwiziluku au nord.

Nous sommes immédiatement conquis par les paysages, et notre emplacement de camp est tout simplement époustouflant. ( les photos sont bien tristes par rapport à la réalité)

Nous partons à l’assaut de ce nouveau parc et ne sommes pas déçus. La faune est plutôt rare, mais les paysages compensent largement. Nous verrons tout de même un petit troupeau de buffles, quelques éléphants et des antilopes. »

Nous rentrons au camp tellement contents d’avoir découvert cette pépite. Opération soufflage en arrivant par contre !

Il fait super bon ce soir, le top

Mercredi 27 septembre

Miracle ce matin , quelques gouttes de pluie, enfin une dizaine mais c’est bien gris. Depuis janvier nous avons eu de la pluie une ou deux fois en Angola et c’est tout. Plus une seule goutte depuis !

Un dernier petit tour avant de repartir à Mlibizi.

Et toujours ces taches vertes.

Nous retrouvons les villages sur la piste principale.

Et aussi …

À notre arrivée, nous sommes attendus comme convenu, et Rhon nous dit avoir trouvé une solution pour notre hébergement. Il nous installe dans un cottage gratuitement pour la nuit !

Le paradis : toute cette verdure… magnifique

Yannick est en train de bricoler à l’arrière de la voiture. Il fait des allés et venus pour remplir le réservoir d’eau.

Soudain, au milieu de la pelouse, il aperçoit un serpent d’environ un mètre, fonçant directement vers le véhicule à une vitesse qui glace le sang. Avant même qu’il puisse faire quelque chose le reptile escalade la roue arrière et disparaît dans le châssis. Verdâtre sur le dos, très clair sur le ventre, il a une très petite tête et est gros comme mon index.

Yann se rapproche de la voiture et ferme rapidement les portes. À l’arrière, il aperçoit la tête du reptile. Il tape sur la voiture, mais il ne voit plus rien.

Le plus dur maintenant est de m’annoncer la nouvelle ! Je blêmis… Ah non, pas ça ! J’en ai une trouille de ces bestioles, pire que les éléphants, les vaches, les abeilles et les fourmis réunis !

Yannick avance et recule la voiture pour inciter l’animal à quitter les lieux, et j’ai pour tâche de surveiller le départ de cet invité surprise. Pour me rassurer, Yann me dit :

– « Fais gaffe gg, regarde bien, ça va tellement vite ! »

Super ! Si je pouvais grimper dans un arbre pour accomplir cette mission délicate, ce serait cool, mais c’est impossible. Je recule donc de plusieurs mètres au cas où cette créature déciderait de partir en me passant sur les pieds. Rien, je ne vois rien…

Nous recommençons à taper sur la pauvre Toy mais toujours rien. On arrête et on se dit qu’il va partir cette nuit.

Belle soirée malgré tout mais quand je pense que je me suis baladée dans la pelouse en claquette …brrrrrrr …Allez bonne nuit, demain le réveil sonne pour prendre le ferry.

Jeudi 28 septembre

Nous repassons au camp pour remercier Rhon et son épouse pour le cottage. En arrivant, nous voyons qu’il y a beaucoup de monde dans le camp. Je demande, avec un peu d’inquiétude, si toutes ces personnes prennent le ferry. Non, pas du tout en fait c’est le tournage d’un épisode d’une série anglaise. Je ne me souviens plus des noms, mais il y avait, d’après Rhon, des acteurs connus.

Nous allons maintenant voir le capitaine du Ferry qui nous accueille chaleureusement. Il nous informe que le ferry partira à 11 h et lorsque je lui demande quand arriverons-nous à Kariba et il me répond avec un grand sourire :

– « Demain, mais je ne sais pas à quelle heure ! »

Nous allons faire un tour et boire un café au bord du lac en attendant.

A 10 h, nous revenons et Yannick embarque la voiture en marche arrière. Hum, ce n’est pas très large !

Une autre voiture arrive et c’est tout. Nous sommes 8 personnes sur le bateau . Départ prévu à 11 h …11h 02 c’est parti .

Petite visite chez les pilotes.

Nous allons remorquer deux autres bateaux qui ont servi pour le tournage du film et je m’installe à mon nouveau bureau.

Voyons d’un peu plus près ce lac.

C’est un lac artificiel qui a été créé par le barrage de Kariba sur le fleuve Zambèze en 1959. Il s’étend sur environ 5 580 kilomètres carrés, principalement entre la Zambie et le Zimbabwe. Cela fait de lui l’un des plus grands lacs artificiels du monde en termes de volume d’eau.

Il fait 220 km de long et jusqu’à 40 km de large. Sa profondeur est en moyenne de 31 m pour un maxima de 78 m. Le lac comprend 190 îles au Zimbabwe et 103 en Zambie,

Son objectif principal est la production d’électricité grâce à deux centrales hydroélectriques situées de part et d’autre de la frontière.

À la fin de la journée, juste avant le repas du soir, rien de tel qu’une bonne douche bien chaude. Ah oui, le bac de douche, on espère qu’il est solidement fixé, car en dessous, il n’y a pas de plancher, mais directement le lac ! C’est un peu flippant. Je suis la seule femme à bord, donc l’espace pour moi , top !

Un petit verre de blanc avant le repas du soir.

Nous avons de la compagnie.

Au lit, tout le monde ! Chacun s’installe où il le souhaite. Il y a des fauteuils-lits, mais comme nous ne sommes pas nombreux, chacun met un matelas par terre, et c’est parfait. Nous prenons toute fois nos draps !

Nous sommes bercés par le va-et-vient du gros ventilateur et par le bruit du moteur du bateau.

Vendredi 29 septembre

Nous nous réveillons de bonne heure, car le bateau bouge de plus en plus. Le clapot des vagues est un peu plus soutenu qu’hier.

Débarquement des deux voitures et nous partons au camp Warthogs bush camp.

Nous passons le Karcher sous le châssis car Yannick a senti le serpent mort !!! Nous avons fait quelques recherches, et il est probable que c’était une couleuvre.

Nous arrivons au camping. Il a reçu la visite de 60 éléphants il y a deux jours ! Mon Dieu les arbres sont dans un triste état.

Nous allons très vite au lit, car nous sommes envahis de moustiques. C’est la première fois que cela nous arrive depuis un camp en Angola.

Samedi 30 septembre

Nous décidons d’aller voir le barrage, mais nous devons attendre un peu, car les visiteurs du camping semblent vouloir y retourner !

Un peu d’histoire :

Le barrage du lac Kariba a été conçu par plusieurs entreprises d’ingénierie.

– Coyne et Bellier : cette entreprise d’ingénierie française, a joué un rôle clé dans la conception du barrage.

– La SERA (Société d’études réalisation pour la des barrages en Afrique) : Société d’études française qui a travaillé sur la planification et la conception du barrage.

– Brown, Boveri & Cie : Cette entreprise suisse a été impliquée dans la conception de la centrale hydroélectrique et des équipements électriques associés.

Des ingénieurs du gouvernement de la Rhodésie du Sud et de la Zambie ont également participé à la conception du barrage, en collaboration avec les consultants internationaux.

Sa construction :

Il a été réalisé par un consortium d’entreprises internationales, sous la supervision de sociétés d’ingénierie et de consultants spécialisés.

Impresas Pizzarotti & CSpA (Italie) : Cette entreprise italienne a joué un rôle majeur dans la construction de la digue et des structures du barrage.

Sir Alexander Gibb & Partners (Royaume-Uni) : Cette société d’ingénierie britannique a été impliquée dans la supervision et la gestion de la construction.
Société suisse Brown, Boveri & Cie): Comme mentionné précédemment, cette entreprise suisse a été impliquée dans la construction de la centrale hydroélectrique et des équipements électriques associés.

De nombreuses entreprises de construction locales ont également été impliquées dans le projet, fournissant de la main-d’œuvre et des ressources locales pour soutenir la construction.

La construction du barrage du lac Kariba a été un projet majeur qui a mobilisé des ressources internationales considérables. Le travail a été effectué sur une période de plusieurs années, de 1955 à 1959.

L’inauguration a été faite par la reine-mère Elizabeth Bowes-Lyon le 17 mai 1960.

Avant d’y arriver nous surplombons le lac et c’est vraiment sympa.

Nous n’en verrons pas plus de ce côté. Il faut soit une autorisation ou soit passer en Zambie. Nous le verrons mieux lorsque nous iront dans ce pays.

Direction Harare. Nous ferons le célèbre parc de Mana Pools depuis le Zambie.

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