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Du 7 août au 10 août : Casa – Haut Atlas  1 – Casa

7 août 2025

Voilà, voilà… la voiture commence à trépigner des roues — et il faut bien l’avouer, nous aussi un peu.

Après cette pause bien méritée, l’appel de la route se fait sentir. Direction : la région du Haut Atlas ! Nous partons pour quelques jours d’exploration entre Marrakech, Ouarzazate et Béni Mellal. Autrement dit, un bon bol d’air, de virages, et peut-être quelques aventures en prime… mais cette fois, on va essayer sans l’argile.

Première partie : autoroute jusque Marrakech.

Ensuite, cap au sud-est sur la N9, cette route panoramique construite en 1930, en direction des montagnes du Haut Atlas, plus précisément vers le célèbre col du Tizi n’Tichka. Et là… changement d’ambiance ! Les lignes droites laissent progressivement place à une succession de virages serrés. Les palmiers s’éclipsent, remplacés par un décor minéral, fait de sols arides et de sommets rocailleux. Peu à peu, le paysage devient tout simplement… grandiose.


Cette route spectaculaire serpente entre vallées verdoyantes, villages berbères et paysages rocailleux arides en été et froids et enneigés en hiver.


Perché à 2 260 m d’altitude, le col du Tizi n’Tichka, a été construit dans les années 1930. C’est un axe important entre le nord du Maroc et le désert.

Il est tard, et l’heure est venue de trouver un endroit où passer la nuit… d’autant plus que le ciel s’assombrit sérieusement. La pluie, que l’on redoute un peu, semble bien décidée à nous offrir quelques seaux ! Alors oui, ça va nous rafraîchir… mais pour s’installer, c’est pas le top.

Nous prenons une piste et en avant vers les hauteurs. Aie aie il pleut il pleut et le sol et bien c’est de la gadoue , de la latérite bien collante , décidément après l’argile de Mauritanie on remet ça . Environ 1 h ( c’est long!) après notre arrivée la pluie cesse un peu . l’emplacement est chouette un peu tristounet qd même . La pluie revient donc hop , au lit

8 août

Whouaa ! Ce matin, grand ciel bleu au-dessus de nos têtes, et surprise : l’emplacement qui, hier soir, nous paraissait un brin lugubre se transforme soudain en petit coin de paradis.

C’est reparti, cap sur Ouarzazate par la P1506.


Nous redescendons doucement. La piste est étroite, sinueuse, et demande un peu de concentration. À chaque virage, ou je me retrouve du mauvais coté !, le paysage change entre roches escarpées et vallées encaissées.


Et le spectacle continu

nous surplombons la vallée d’Ounila

Nous faisons quelques courses à Ouarzazate et nous repartons vite vers les hauteurs pour avoir un peu de fraicheur. Nous frolons les 44° , bien sec …ouuuuu fait chaud !

Nous passons à côté de la centrale solaire de Ouarzazate ; Noor Ouarzazate le plus grand complexe CSP (centrale solaire thermodynamique à concentration) au monde.Au lieu de produire directement de l’électricité avec des panneaux photovoltaïques le CSP concentre la chaleur du soleil grâce à des miroirs ou des lentilles. Cette chaleur est utilisée pour chauffer un fluide souvent des sels fondus ou de l’huile thermique).Ici ce sont des sels fondus
Le fluide chaud génère ensuite de la vapeur qui fait tourner une turbine couplée à un alternateur, exactement comme dans une centrale thermique classique (au charbon, au gaz ou nucléaire), sauf que la source de chaleur est le soleil. Capacité de production annuelle estimée à 600 GWh.
Dispose d’environ 7 à 8 heures de stockage thermique



Nous poursuivons notre route en altitude, et le paysage change à nouveau. Ici, plus de couleurs éclatantes : le décor devient plus minéral, et plus austère, … mais toujours aussi fascinant.


Et au détour d’un virage, les travaux routiers : Des engins en équilibre sur des talus abrupts, semblent défier les lois de la gravité.


Ce soir, coup de chance : un petit vent chasse les nuages et laisse une belle place au soleil pour notre soirée. On en profite avec cette vue plutôt sympa.

Samedi 9 août

On route vers la partie Est

Et c’est toujours des vues extraordinaires.

La cathédrale Imsfrance

C’est donc par ici que nous allons tenter de trouver un endroit pour camper. Il y a bien quelques spots au bord de la rivière… mais beaucoup, beaucoup de monde, et une chaleur étouffante, même au bord de l’eau.
Je consulte iOverlander et repère un emplacement… un peu par défaut, mais on tente. Une fois sur place : non, non, non. C’est un virage en épingle à cheveux, presque sur la route, et de l’autre coté les roues sont côté précipice.
On continue à chercher, et ça grimpe sévère : 10, 12 %… la piste devient de plus en plus étroite.

C’est magnifique, oui, mais c’est haut ! Yannick, un peu fatigué (et moi aussi), finit par dire :
— « On campe dès qu’on trouve un endroit à peu près plat, même si c’est sur la piste ! »
— « Ah non, non, non ! Pas sur la piste ! Tu as vu les traces de pneus ? »
— « Mais enfin, qui voudrait passer ici cette nuit ? Il n’y a personne ! »
— « Non, non, non je ne fermerai pas l’œil de la nuit Donc ce que femme veut …. Demi-tour. »
Finalement, on repère une petite brèche dans un virage : c’est à peu près plat, sécurisé, rien ne dépasse sur la piste et pas de précipice.


Soudain, Yannick, taquin, entend une voiture approcher et lance avec un ton ( très) moqueur :
— « Ooooh, une voiture ! Mon dieu, c’est dangereux ! »
— « Tsssss… » (moi, avec mon regard aimable évidemment).
Et là… deuxième voiture. Puis une troisième. Et au total, une bonne quinzaine qui défilent dans la soirée. Pourquoi tant de circulation en pleine montagne ?
À un kilomètre, deux maisons. Et ce soir-là, devine quoi… un mariage ! Voilà pourquoi cette route « déserte » s’est transformée en cortège nocturne. On a bien ri après coup.

Chaque voiture qui passait était plus chargée que la précédente : enfants, ados, grands-mères, tajines, ballons, bouquets, … Un vrai festival roulant ! Musique , klaxons joyeux, vêtements colorés et, à chaque passage, des sourires lumineux accompagnés d’un chaleureux :
« Bienvenue au Maroc ! »

Soirée exquise

Dimanche 10 août

Nous avions prévu de continuer vers Fès, Meknès, et peut-être même un peu plus loin. Mais la chaleur… comment dire…est écrasante, et fait fondre notre motivation comme neige au soleil.
Alors, après un rapide coup d’oeil sur la carte (clim à fond, évidemment), nous tranchons : direction Casablanca. Retrouver un peu de fraîcheur et de confort…

La descente est encore un peu périlleuse.
Par endroits, il est tout simplement impossible de se croiser : route étroite, ravin d’un côté, falaise de l’autre…

Nous arrivons à casa en début de soirée avec toujours ce beau coucher de soleil

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