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Du 11 au 17 Mai 2024:  DE  LUANGWA PARK – ISOKA

 

 

Pour mémo :

  • Piste rouge : Allons-nous prendre la piste à l’est du parc ? … Grosse interrogation. Nous avons pris des renseignements auprès de Marie et Rémi, nos jeunes Français overlanders qui sont passés par là, mais c’était en juillet, donc en saison sèche. Nous avons également demandé à deux rangers ; ils disent que c’est possible, mais connaissent-ils vraiment bien la piste jusqu’au bout ? : Piste rouge 
  • Piste bleue L’autre solution est de redescendre vers Chipata et remonter à L’Est.
  • Piste rose  Soit remonter par le Malawi.

Dimanche 12 mai

Nous quittons ce beau camping, cap au nord et c’est décidé par la piste rouge. Oui, je sais, cela risque d’être un peu compliqué et nous pourrions même être obligés de faire demi-tour… Mais allons-y, on verra bien ce que ça donne !

La piste est plutôt bonne et agréable, commençant par quelques passages de rivières presque asséchées.

Certains passages sont tristes car les brulis ont commencé et certains endroits semblent avoir été détruits par les élephants ou par la coupe pour le charbon de bois .

Nous croisons quelques zèbres qui font les frais du brûlis ; leurs bandes blanches sont devenues grises, et certains sont presque noirs.

Nous passons deux gate et a chaque fois il faut se renseigner sur le passage des rivières qui sont encore hautes dans certains endroits.

À la troisième tentative, c’est l’arrêt et le demi-tour. Le ranger nous informe qu’il y a deux obstacles. Le premier est une rivière asséchée mais avec un mur assez haut à franchir. Il regarde notre voiture et pense que nous pourrions essayer de le passer avec le treuil. Le deuxième obstacle est une rivière qui est encore très haute.

Face à ces deux défis, nous préférons ne pas jouer les kamikazes, donc nous décidons de faire demi-tour.

Oui, oui, nous devenons raisonnables ! C’est reparti ; piste bleue

Nous arrivons à la porte d’entrée du parc de Lukusuzi.

Petit retour en arrière : lorsque j’avais préparé notre voyage en 2022, j’avais noté, concernant la Zambie, qu’il ne fallait pas visiter ce parc. Je ne me souviens plus exactement pourquoi ! Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas vraiment le choix maintenant.

La piste est abîmée et il est impossible de trouver un emplacement pour camper. De toute façon, c’est impossible de s’arrêter à cause des mouches tsé-tsé, un véritable cauchemar !

Avec cependant quelques portions d’autoroute !

Il est 17h, et par miracle, nous trouvons un rocher. Nous sommes épuisés après 8 heures de conduite.

Nous dînons rapidement et allons nous coucher. Officiellement, il n’est pas permis de camper dans le parc, mais épuisés comme nous sommes, nous n’avons pas vraiment le choix.

Minuit :

Yannick dort profondément, contrairement à moi.

J’entends des bruits, j’aperçois une lueur à travers ma vitre. Des pas se font entendre… Je tente de lire pour me distraire, mais mes yeux se ferment. Les cauchemars commencent : nous passons la frontière en Tanzanie et je ne retrouve plus mon passeport. Guillaume, l’un des enfants, veut s’acheter une montre… dans un magasin de jouets ! Il est 1h30, je lis, je m’endors, je cauchemarde encore. TiMax, notre manchot du cap, semble faire partie du complot et change de couleur. Cela dure jusqu’à 5h. J’ai froid, j’ai chaud et ce satané soleil qui ne se lève pas !

Lundi 13 mai

Enfin, il est 6h et le soleil se lève, ouf. Je raconte mes aventures nocturnes à Yannick, qui est mort de rire. Ce matin, pas de mouches tsé-tsé, mais des abeilles. Yannick trouve une astuce : il les attire avec de l’eau à une vingtaine de mètres de la voiture, et elles nous laissent tranquilles.

Nous reprenons la piste, qui est impeccable à cet endroit, et sortons du parc sans regret.

Direction Chama

Avec du bitume jusqu’à Lundanzi s’il vous plait !

À Lundazi, nous sommes arrêtés à un contrôle de police. J’en profite pour demander si la route des montagnes est praticable. Le policier me répond que non, c’est impossible car la piste est uniquement utilisée par des motos. D’accord, donc après Chama, nous prendrons la direction de l’Ouest, comme l’avaient fait Marie et Rémi en 2023.

Après Lundanzi, les 125 km de piste sont très pénibles, heureusement agrémentés de jolis points de vue.

Et 25 kilometres de Bitume pour ce rendre à Chama; Ouf !

Nous arrivons à Cham et prenons une chambre dans un petit lodge. C’est rustique, mais la climatisation fonctionne, il y a de l’eau chaude et la literie est confortable. Une bonne nuit de sommeil s’impose.

Mardi 14 mai

Départ de Chama en direction de l’ouest. La route est excellente, sans trous ni circulation. Elle se rétrécit à un endroit, ce qui met la puce à l’oreille de Yannick et il lance :

« Tu vas voir qu’il n’y a plus de pont ! »

« Mais non, Marie et Rémi sont passés par là en juillet. »

Après 30 km, nous arrivons au pont et là, c’est la douche froide ! Une partie du pont a été emportée en décembre !!! Des voitures passent dans l’autre sens, déposent des personnes ou des courses et repartent.

Demi-tour, grrrrr ! 60 km pour rien. Nous devons nous renseigner à Chama car il y a une autre piste ( piste jaune), mais je vois que la rivière Luangwa doit être traversée et je doute fort qu’il y ait un pont pour une piste.

Nous nous arrêtons à un poste qui s’avère être en fait une école, et nous sortons la carte. Un monsieur arrive et semble bien connaître sa région. Il nous informe tout de suite que la piste est impraticable et qu’il n’y a pas de pont. Super !

Il nous montre la direction à prendre : par la montagne ! « Ah bon, mais le policier m’avait dit que… » Non, non, un Land Cruiser est passé il y a quelques jours. Nous lui faisons confiance et partons dans cette direction. Piste bleue

Je profite de l’internet pour prévenir Julia et Louis, un couple franco-allemand que nous avons rencontré au wildcamp de Luangwa, qui nous suit.

11h30, et c’est reparti.

La piste est, comme hier, vraiment pas top. Nous flirtons avec la frontière du Malawi et longeons le parc Vwaza. Qui dit parc, dit mouches tsé-tsé.

Les mouches nous suivent c’est dingue !

La piste est très abîmée par les camions lors de la saison des pluies. C’est un calvaire .

Mais c’est aussi assez joli !

Il est 16h et nous arrivons à Muyambo ( 3). Il y a un contrôle de l’immigration. Aucun souci. Je demande si nous pouvons camper juste à côté. Nous sommes les bienvenus, génial !

Une bonne douche chaude à la voiture ( ça fait longtemps!)et quelques enfants viennent nous rendre visite, très intrigués par la voiture. Nous avons droit à quelques pas de danse !

Mercredi 15 mai

Pas de cauchemar cette nuit ; nous avons dormi comme des bébés. Nous partons vers 7h30, une prouesse ! La piste… mon dieu ! C’est encore pire que la veille mais aussi la plus jolie, donc aucun regret !

Et ces femmes qui transportent des fardeaux de bois sur la tête ! Quel courage.

Ici, c’est carrément le moteur du camion qui a été retiré. Congo – Congo – Congo !

Enfin le bitume : 111 km en 5h !

Nous nous arrêtons au camp Kings Highway, situé à 50 km de la frontière Zambie/Tanzanie, et y passons 2 jours.

Vendredi 17 mai

En route pour le border post pour la Tanzanie. Ce matin, je fais un faux mouvement et bam, dos coincé ! Je sais, c’est le stress du passage de frontière qui recommence.

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