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18 janvier

Nous avions prévu 2 itinéraires, au final il y en aura 3 et c’est ce 3eme que nous emprunterons . ( l’explication est dans l’article précèdent) et bien NON !!! Finalement une fois en Angola nous avons juste envi de prendre notre temps . Ca serait dommage de ne pas voir les chutes de Kalandula ! Et voilà, tant pis pour les fleurs du Marienflus, pas grave, on verra en février et si plus de verdure et bien nous y reviendrons une autre fois !

Voici nos itinéraires prévus .

1- le tracé long qui allait vers l’intérieur du pays.

2- le tracé court qui longeait la côte avec un petit crochet au centre

3- le tracé très court direct vers le sud

Notre roadtrip se réduit un peu en peau de chagrin en Angola, mais nous nous rattraperons lors de notre retour en prenant tout notre temps avant de retrouver Kinshasa.

Poste Frontière RDC/Angola – Luvo

1) M’Banza-Congo

2) N’Zeto

3) Ambriz

4) Caxito

5) Miradouro da luna

6) Cabo ledo et Cabo de sao braz

7) Porto Amboi

8) Sumbe

11) Lobito et Benguela

12) Ponta das salinas et cabo de santa maria

13) Moçâmede ( namibe)

14) Tombua

15) Desert du Namibe plusieurs jours

16) Lubango

17) Xangongo

18) Santa clara ou Calueque/ Ruacana frontière namibie

Nous campons pour notre 1er soir à environ 70 km de N’Zeto

19 janvier

Réveil à 7 h 30, le rythme de croisière trip commence à se mettre en place. Nous allons vers N’Zeto et Ambriz. Les paysages sont plus verdoyants qu’en 2015.

Les rivières sont bien pleines.

N’Zeto.

Et soudain, un rapace magnifique plane au-dessus de nos têtes.

A Ambriz nous nous faisons trempette . Je me suis baignée autant vous dire que la température était agréable !

Après cette belle détente, je propose à Yannick de prendre une piste, un peu marre du bitume. Certes le GPS ne fonctionne pas correctement, mais je parviens à voir les pistes donc pas de soucis

Oui, mais, après une trentaine de kilomètres, je vois notre trace hors de la piste et je ne vois plus de piste.

Qu’a cela n’tienne, je tire un coup sec sur mes couettes, je les dresse vers le ciel à la recherche des satellites et on continue. Tout va bien, la piste est correcte et très jolie.

Et puis soudain une corde en travers la piste et un militaire. Ok, pas de soucis, c’est courant, il nous salue, pas de contrôle, « bon dia, bon dia » et nous passons. 500 m plus loin, nous sommes nez à nez avec une trentaine de chars et armes lourdes. Yannick enlève très vite la caméra qui est sur le pare-brise et nous continuons, doucement, tout doucement.

Nous traversons le camp, évidemment des militaires armés partout. Ok, on nous a laissé rentrer, va-t-on nous laisser sortir ? 3 km plus loin la sortie, un militaire, une corde, un « “Bon dia” et nous sortons !! Nous sommes surpris, ce n’est pas normal. Bref, nous roulons sur cette belle piste qui a certains endroits, se transforme, non pas en piste à camions, mais, en piste à chars, ce n’est pas mal non plus on ne l’avait jamais testé !

Nous traversons plusieurs villages, toujours que des militaires.

Arrivés à 2 km de la route principale un énième village. Plus grand et c’est ICI que tout se complique, forcement !

Nous comprenons que nous devons aller voir le commandant.

Je traduis très vite sur mon téléphone «  nous sommes désolés, mais nous nous sommes perdus”

On nous fait stationner la voiture à un endroit bien précis. Nous nous présentons au commandant.

“ ……………” Évidement on ne comprend rien. Je lui montre la traduction. Nous voyons, avec un peu d’inquiétude, nos passeports partir entre les mains du commandant et s’éloigner de nous. Nous sommes photographiés, la voiture également. Le commandant revient, sans les passeports. Je lui montre la carte du GPS avec les pistes qui disparaissent. Et là, je ne sais pas pourquoi je commence à expliquer qu’il y avait 1 piste puis 2 etc .. Et au lieu de parler anglais ou français, je parle russe (pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, j’ai vécu 3 ans à Moscou) Adine, dva… le commandant lève immédiatement la tête et j’entends :

«  Russo ?”

Moi : Niet niet

Commandant : «  vious gavaritié pas ruski”

Moi : «  Niet niet niet, ya zabila…”

Oh mon Dieu, et voilà que je vais mêler Poutine à notre déroute.

Les discussions continues tout à fait incompréhensibles d’un côté comme de l’autre. Nos passeports reviennent et nous comprenons qu’ils vont nous emmener au poste de police. Nous devons les suivre en voiture, c’est à 20 kms environ.

Dans la voiture l’atmosphère est pesante et le mot est très faible. Je m’active à changer mes cartes SD. Tous les deux nous pensons secrètement à un retour à la frontière, ou pire, non pas le pire !! Je cherche le numéro de l’ambassade. Ok c’est bon.

Nous arrivons au poste de police, je suis un peu rassurée, car j’entends le commandant dire à l’autre commandant de police «  …. perdidos…. ». On recontrôle les passeports, la police confirme que nous ne sommes pas passés par ce check point cela confirme donc nos dires. Prises de photos et nous rentrons dans une grande discutions sur les itinéraires pour aller en Namibie. En fait, ils regardaient Yannick d’un air compatissant, il faut aider cette personne, car avec un tel GPS, ils ne sont pas arrivés !! Entre-temps ils reçoivent la photo prise au poste-frontière. Le commandant (militaire) nous quitte (ouf) et nous souhaite bon voyage.

Nous continuons l’itinéraire sur la carte… oui, mais moi, je veux aller voir les chutes, pas la Namibie tout de suite. Ils me regardent et recommencent sur la carte. Ah, ils ne sont pas d’accord sur l’itinéraire (comme quoi je ne suis pas la seule !) Bref, quelques minutes plus tard nos passeports reviennent, prise de photo et nous partons, le cœur…. LÉGER !

Tout s’est passé avec courtoisie et bienveillance.

Il est tard, il va faire nuit et on ne roule jamais la nuit. Nous stoppons sur une piste au sud du camp militaire.

Le ciel est clair, Yannick ne ferme pas entièrement la porte arrière et soudain dans la nuit il se réveille les pieds mouillés. Obligé de se lever sous une pluie battante pour fermer la porte. !

Nous ne sommes pas près d’oublier cette journée !

20 Janvier

Le lendemain matin 2 jolis crapauds (ou grenouilles) viennent nous voir . Je pense que c’est le mal qui est sur son dos.

Deux aigles palmistes pointent leur bec. La lumière n’est pas géniale pour les photos dommage.

Direction Caxito. Quelques kilomètres après notre départ un contrôle de police. Contrôle du permis et on nous demande nous mettre sur le côté. Le commandant arrive et parle français. Prise de photos des passeports et de nous. Il appelle quelqu’un et nous comprenons qu’il confirme que nous sommes là. Il appelle Yannick et il lui montre nos photos du dernier poste de police et du poste-frontière. C’est reparti avec la carte pour aller aux chutes.

– “Passez par Luanda prenez l’autoroute sinon vous allez vous perdre »,  dit-il en me regardant ! Oui, bon ça va… tout le monde peut se tromper ! Il signe sur la voiture et c’est reparti.

Nous campons quelque part en brousse, il fait bon. Nous avons la visite d’un couple qui loge un peu plus loin. Ils veulent se rassurer et c’est normal. Tout va bien, nous nous couchons, silence, fraîcheur.

Tudo està bem.

21 janvier

Notre petit déjeuner est magnifiquement bon . Fruit de dragon ( merci Val) mangues, maracoudga, jus d’orange café, pain grillé .

Le matin un policier vient nous rendre visite pour voir si tout va bien. Pas de contrôle cette fois.

Nous arrivons aux chutes à 11 h 30 et prenons une chambre. Nous avions visité cet endroit en 2015 et l’hôtel était en ruine.

Les chutes de Kalandula sur la rivière Lucala dans la province Malangue font environ 105 m de hauteur et 400 m de largeur, 500 m pendant la saison des pluies.
Ces chutes impressionnantes en forme de fer à cheval seraient les deuxièmes plus puissantes d’Afrique après les chutes Victoria.
À l’époque coloniale portugaise, ces chutes se nommaient las Quedas do Duque du Bragança

C’est bien sûr magnifique, rien d’autre à dire.

Vue de la chambre

Et bien sur , un p’tit pour les chefs !

Dans la soirée nous allons faire un footing. Nous prenons une petite piste, ce n’est pas plan et au retour, bing je me tords la cheville, l’autre ! Bon sang la douleur… je continue quand même. Le lendemain c’est enflé et bleu. Mais elle n’est pas cassée, j’en suis sûr (j’ai l’expérience de la cheville droite en juillet !). 5 jours après c’est rentré dans l’ordre, oufff. ( le boulet oui je sais !)

22 janvier

Vers Pedras Negras, les roches noires ou Pedras Negras de Pungo Andongo sont à environ 400 km de la capitale Luanda dans la province de Malanje.

Ces géants monolithes noirs restent encore à ce jour une énigme. Cette formation rocheuse spectaculaire daterait de plusieurs millions d’années et est associée à une légende tribale.

Autour de ces rochers auraient vécu et combattu Ngola Kiluanji Kia Samba et sa fille, la reine Jinga. La tradition dit que ces rois mythiques ont laissé leurs empreintes marquées sur les rochers, et que ces marques ont des pouvoirs surnaturels. Cette fois nous voyons ses traces, un 44 fillette quand même !

Arrivé sur place nous sommes un peu déçus nous ne pouvons plus aller à l’intérieur comme en 2015. Yannick tente de le faire en vélo et effectivement c’est totalement envahi d’herbes très hautes.

Le belvédère se dresse toujours au sommet. Excellent endroit pour observer une partie de la vaste formation rocheuse.

Quelques maisons sont disséminées à l’ombre de ce belvédère où, il y a des siècles, les Portugais construisirent une forteresse-prison, centre de commandement pour la conquête de cette région intérieure.

On sent la présence de reine Zinga (voir vidéo sur YouTube) et cette fois nous voyons ses traces, un 44 fillette quand même !

23 janvier ….c’est pour le prochain article

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