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Du  9 au  23 avril : Cap Skirring – Dakar – St Louis – Diama

15h30 – Direction le poste frontière sénégalais.
Tout est rapide comme une fusée :
– Paf, le tampon d’entrée
– Aucune question habituelle du genre « Vous venez d’où ? Vous allez où ? »
– L’agent, très sympa, superpose même le tampon sur un autre pour économiser une page de passeport.

Pour la voiture :
Certains overlanders avaient payé jusqu’à 250 € pour un laissez-passer sans carnet de passage. Pour nous : 0 € et 2 minutes chrono.

Bienvenue au Sénégal !
Et voilà, un nouveau pays, le 22 ème dans notre grande traversée. Le passage frontière le plus fluide depuis longtemps, un accueil chaleureux, et une entrée en matière qui fait plaisir.

Nous faisons notre premier wild camp à 30 kilomètres du poste frontière, dans un décor Botswanais ! Grande plaine herbeuse, trou d’eau asséché, et le silence absolu… On ne s’y attendait pas, et ça fait du bien !

Et autre chose importante : je vais enfin ressortir mon appareils photo ! Il y a des oiseaux ! Depuis notre départ de Kinshasa, toutes les photos ont été faites avec le téléphone. Pas une seule fois je n’ai eu l’occasion de sortir les objectifs… Alors là, c’est reparti, et ça fait plaisir ! Un magnifique oiseau bleu, rouge et jaune est venu nous souhaiter la bienvenue. Je n’ai pas eu le temps de le photographier, mais c’est lui qui m’a donné le signal : au boulot R7

Un bon moment pour s’informer sur l’histoire de ce pays.

Antiquité – Moyen Âge

vers 3000 av. J.-C. : Premiers peuplements humains dans la région (mégalithes, tumulus).
XIe siècle : Islamisation progressive avec les Almoravides.
XIIe – XVe siècles : Intégration du Sénégal dans les empires du Ghana, du Mali, puis du Djolof.
XV siècle : Début de la traite transsaharienne, et arrivée des premiers Portugais sur la côte.

Période coloniale (XVIe – XIXe siècles)

1659 : Fondation de Saint-Louis par les Français
1677 : La France prend l’île de Gorée aux Hollandais.
XIXe siècle : Expansion coloniale française vers l’intérieur ; résistance armée de chefs comme Lat Dior et El Hadj Omar Tall.


Colonisation française
1854-1865 : Gouverneur Faidherbe – développement des infrastructures coloniales.
1914 : Blaise Diagne, premier député africain élu à l’Assemblée française (représente les « Quatre communes »).
1946 : Les habitants des Quatre communes (Dakar, Saint-Louis, Gorée, Rufisque) deviennent citoyens français.

Indépendance
4 avril 1960 : Indépendance du Sénégal, d’abord dans la Fédération du Mali avec le Soudan français (Mali).
20 août 1960 : Rupture avec le Mali, naissance du Sénégal indépendant.
1960–1980 :Présidence de Léopold Sédar Senghor
1980 : Transition pacifique : Léopold Sédar Senghor cède volontairement le pouvoir à son Premier ministre Abdou Diouf. C’est une première en Afrique de l’Ouest francophone.
1981 – 2000 : Présidence d’Abdou Diouf : Instauration d’un régime présidentiel fort, mais avec une ouverture politique progressive.
1983–1984 : Début de la libéralisation politique, introduction du multipartisme limité.
1989 : Émeutes anti-mauritaniennes et tensions avec la Mauritanie. / 1990s : Montée du conflit en Casamance avec le MFDC.
1991 : Instauration du multipartisme intégral.
1994 : Dévaluation du franc CFA ; grave crise économique.
2000 : Alternance démocratique historique :Abdoulaye Wade, chef de l’opposition libérale, est élu président. Fin du Parti Socialiste, au pouvoir depuis 1960.
2000 – 2012 : Présidence d’Abdoulaye Wade :Grands projets d’infrastructures (autoroute, Monument de la Renaissance). Réformes institutionnelles. Accusé en fin de mandat de dérives autoritaires et de vouloir imposer son fils.
2012 – 2024 :Présidence de Macky Sall :
Mars 2024 : Élection de Bassirou Diomaye Faye :

Jeudi 10 avril

Direction Cap Skirring. Nous traversons donc la Casamance mais avant … Impossible de ne pas faire quelques recherches sur les problèmes de cetterégion du sud du Sénégal marquée par un conflit armé de longue durée.

Image internet

– Contexte historique et géographique
Cette région est enclavée entre la Gambie au nord et la Guinée-Bissau au sud. La population qui est majoritairement diola se sent historiquement marginalisée par le pouvoir central basé à Dakar, dominé par d’autres groupes ethniques. Elle est culturellement, linguistiquement et religieusement diverse, ce qui alimente un sentiment d’identité propre.

– Le déclenchement du conflit
1982 : Création du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), qui revendique l’indépendance de la région.
1983-1985 : Manifestations réprimées dans le sang à Ziguinchor.
À partir de là, le conflit devient armé, avec des affrontements entre l’armée sénégalaise et les rebelles.

– Nature du conflit
Conflit de basse intensité, marqué par :
– des attaques rebelles,
– des mines antipersonnel (toujours actives aujourd’hui),
– des déplacements de populations,
– des zones rurales abandonnées.
– Tentatives de paix
Multiples accords de paix (notamment en 2004 et 2014), mais instables. Certains éléments du MFDC ont déposé les armes, d’autres restent actifs, notamment dans des zones frontalières avec la Guinée-Bissau.
– Causes profondes et actuelles
Sentiment d’abandon économique : peu d’infrastructures, manque d’emplois, pauvreté. Problèmes fonciers : conflits autour des terres agricoles. Exploitation illégale des ressources naturelles : bois de teck, cannabis, etc., parfois avec la complicité de groupes armés. Trafic transfrontalier avec la Guinée-Bissau.
– Situation actuelle : Avancées vers la paix
Accord de paix de février 2025 : Le gouvernement sénégalais a signé un accord avec la faction Badiatte du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), facilitant le désarmement et la réintégration des combattants. Cependant, la faction dirigée par Salif Sadio n’a pas adhéré à cet accord, maintenant une certaine instabilité dans la région.
Réduction des hostilités : Les opérations militaires ont affaibli les capacités du MFDC, entraînant la reddition de plusieurs combattants et la saisie de ressources utilisées pour financer le conflit, telles que des cultures de cannabis.
Initiatives de développement : Plan Diomaye pour la Casamance : Un programme de 54 milliards de FCFA a été lancé pour 2024-2025, visant à reconstruire les infrastructures, faciliter le retour des déplacés et promouvoir l’emploi des jeunes et des femmes.
Projets locaux : Dans des zones comme Goudomp, des écoles et des centres de santé sont en construction pour soutenir les communautés revenant dans leurs villages d’origine.


Défis persistants : Présence de mines malgré les efforts de déminage, des engins explosifs continuent de menacer la sécurité des habitants, entravant le retour à la normale dans certaines zones.
Groupes armés actifs : La faction de Salif Sadio du MFDC reste opérationnelle, refusant de participer aux accords de paix, ce qui complique la stabilisation complète de la région.

Tourisme : La Casamance, longtemps marginalisée en raison du conflit séparatiste, redevient une destination prisée.

Aie


Cap Skirring, Pourquoi faire ? Du surf ? Des randos ? Des visites ? Non. Rien. Juste… du REPOS. 6 jours dans un logement plutôt confortable, pour recharger les batteries et ne rien faire… avec application.


Et ici tout la monde profite de la piscine et du jardin


Coucal des papyrus


Tourterelle masquée


Tourterelle triste


Tourtelette d’Abyssinie


Héron intermédiaire

Mercredi 16 avril

Nous quittons notre petit paradis en direction de Dakar, histoire de découvrir cette capitale. Pour cela, nous traversons la Gambie (30 km), ce qui nous évite de faire un grand détour en contournant la péninsule gambienne. ( 500km) . Nous voici donc à la frontière…

Sortie du Sénégal : impeccable, rapide, sympa.
Entrée en Gambie : le visa est gratuit… normalement ! Mais il faut payer 10 000 CFA par personne. Pas envie de discuter, nous payons.

300 mètres plus loin, arrêt de police. Nous aurions commis une infraction. Non, non et non… ça commence à me grrrr. Je sais que nous n’avons rien fait. Je discute avec une femme policière, de tout et de rien. Nous sommes touristes etc… arrive un policier. Il faut payer je ne sais plus combien. Non, non et non (toujours avec le sourire, si si j’y arrive). Bref, après 20 minutes, c’est bon !
30 kilomètres plus loin, c’est la sortie :
Il faut encore payer. C’est la PREMIÈRE fois que nous devons payer un visa pour sortir ! Je dis : « Ben non, nous avons déjà payé pour entrer. » Mais ici, aucune sympathie. L’agent me rend les passeports et me fait signe de faire demi-tour ! Il fait environ 35/40 degrés, je renonce et lui donne 10 000 CFA par personne. Pas un merci, pas un sourire, pas un au revoir.
Un petit billet , une bouteille d’eau etc… on connaît, et c’est de bonne guerre. C’est toujours demandé (en ce qui nous concerne) avec gentillesse et un peu de malice. Mais nous connaissons, et ils savent que nous savons, et nous savons qu’ils savent… mais là… vraiment pas top les agents.

Nous faisons un wild camp en direction de Dakar , la température en baisse et nuit agréable.


17 , 18 et 19 avril vers Dakar

Nous nous arrêtons à Saly.

Au début des années 2000, Françoise et Paul, tante et oncle de Yannick, avaient choisi ce coin du Sénégal pour y passer leur retraite. Ils s’étaient d’abord installés dans une concession adaptée aux retraités expatriés. Mais très vite, ce cadre un peu trop « à part » ne leur a plus convenu.

Ils décident alors de s’installer un peu à l’extérieur, plus proches de la population locale, au cœur de la vie sénégalaise. Là, ils construisent leur maison… mais aussi une école.

C’est cette école que nous avons cherchée. Et que nous avons retrouvée, non sans émotion.

2007 2025

Monsieur Cissé que Paul a bien connu, président de l’association .

À Saly, nous rendons également visite à Bob, un ami de Yannick. Un moment silencieux, simple, chargé de souvenirs.
Repose en paix, Bob.

Nous trouvons un camp, le Dallas Diam, à l’extérieur de Saly : calme, ventilé, et vraiment sympa.

Mais le plus sympa dans tout ça, c’est surtout la rencontre de Julie et Douglas, deux overlanders belges avec qui le courant passe tout de suite.

Nous avons aussi de la visite au petit dejeuné

Nous repartons en direction du lac Rose. Franchement…

No comment.
Le camping proposé est installé sur un « petit » parking, directement au bord d’une route très passante. Bien… disons que non, pas pour nous !
Nous décidons donc de partir à la recherche d’un autre camp, et de joindre l’utile à l’agréable en contournant le lac, en espérant l’apercevoir un peu…Mais niet : la route est murée à 90 %.. Quant à la couleur du lac, évidemment, ça dépend de la luminosité… et pour nous, ben, c’était pas le jour !
Alors quand, par miracle, on aperçoit enfin un bout du lac… c’est une version cappuccino !!
D’après de nombreux témoignages, nous ne sommes pas les seuls à constater que le fameux « Lac Rose » a parfois des airs d’attrape-nigaud…

Heureusement, nous trouvons le Ioverlander Camp un peu excentré, loin du vacarme des quads, motos et autres joujoux motorisés et avec un acceuil très chaleureux

Dimanche 20 avril

Direction Dakar

et visite du monument de la Renaissance africaine

Il représente une famille – un homme, une femme et un enfant – tournée vers l’avenir. L’homme tient l’enfant sur son bras gauche, pointant du doigt l’horizon. Le tout symbolise l’éveil, la puissance et l’unité de l’Afrique.

Situé sur l’une des collines des Mamelles, surplombant l’océan Atlantique, il mesure 52 mètres et de se faite la plus haute statue d’Afrique
Réalisé en bronze, il a été construit par une entreprise nord-coréenne (Mansudae Overseas Projects). Ce monument, réalisé en bronze, a été inauguré le 4 avril 2010, à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance du Sénégal mais suscite plusieurs controverses :
– Son coût élevé (environ 27 millions d’euros).
– Sa réalisation par des Nord-Coréens ((Mansudae Overseas Projects).) plutôt que par des artistes africains.
– Le style musclé et idéalisé, jugé trop inspiré du réalisme socialiste.

198 marches plus tard nous arrivons au pied de la statue.


En route vers l’intérieur du monument, qui contient un musée et une plateforme panoramique avec une vue sur Dakar. Le rez-de-chaussée abrite un musée d’expositions temporaires et permanentes. On y trouve des œuvres d’art, des objets historiques, et des présentations sur les civilisations africaines, la traite négrière, et les figures de la renaissance africaine.

Accessible par un ascenseur (ou escaliers internes), la plateforme panoramique se situe dans la tête de la statue, à environ 40 mètres de haut.
Elle offre une vue spectaculaire sur : Dakar, l’océan Atlantique, la Pointe des Almadies (le point le plus à l’ouest du continent africain) et même jusqu’à l’Île de Gorée par temps clair.

Nous quittons rapidement Dakar en direction de St Louis.

Plus de piste, plus de piste… notre devise !
Oui mais voilà… une copilote un peu fatiguée entraîne une sortie d’autoroute loupée, et hop : quelques kilomètres de plus et un demi-tour obligatoire !
Résultat : nous voici embarqués sur une route/piste en travaux, histoire de retrouver la bonne direction vers Saint-Louis.

Point positif :
C’est joli, tranquille, bon… certes un peu poussiéreux, mais au final, on est presque contents de cette petite erreur de parcours. Comme quoi, même les détours imprévus peuvent mener à de belles surprises… et à un bon décrassage du filtre à air !


Retour sur le bitume et arrêt de quelques jours au Zebrabar camp

L’endroit est très plaisant et calme.

Nous allons faire un tour à St Louis . Voici ce que je glane sur internet avant la visite.

Ancienne capitale du Sénégal (jusqu’en 1902), c’est une ville a été fondée en 1659 par les Français sur l’île de Ndar.
C’est la première capitale de l’Afrique-Occidentale française et un centre important de commerce et de l’administration coloniale.
Elle a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000 pour son architecture coloniale unique. Elle est construite sur plusieurs îles reliées par des ponts, dont le célèbre pont Faidherbe (long de 500 m, construit à la fin du XIXe siècle).
Mélange de culture africaine et influence coloniale française. Ruelles paisibles, maisons à balcons en fer forgé, ambiance rétro.

Alors, pour les ruelles paisibles, on repassera : les embouteillages sont omniprésents, c’est l’enfer.
Oui, je sais, on aurait pu insister, pousser un peu… mais non.
Nous sommes vraiment fatigués, et honnêtement, je ne suis plus objective alors, le moindre grain de sable dans les rouages… et nos visites font « pschitt » ! Et c’est retour au camp

Au camping, nous rencontrons un jeune couple hollandais qui, comme nous, vient tout droit d’Afrique australe.
Et alors eux… ils sont encore plus dépités que nous ! Ils n’en peuvent plus de cette remontée. Leur objectif est clair : la Mauritanie et le Maroc, point final. Ouf. Je pensais qu’on était les seuls à être un peu en mode « blasés, déçus, fatigués »…Mais non, visiblement, on est plusieurs dans le club !

Mercredi 23 avril

Ce matin, avant de quitter le camp nous avons la visite Nous avons la visite ce matin d’un patas . On l’appelle aussi singe rouge ou singe hussard en raison de sa robe rousse et de sa posture souvent droite lorsqu’il observe son environnement.

Il est 10h , départ vers la Mauritanie, direction le poste frontière de Diama. Il paraît que, là aussi, c’est un peu au petit bonheur la chance : certains galèrent, d’autres pas du tout… Voyons donc ce que le sort nous réserve !

Ah oui, j’allais oublier : J’ai fait la demande de visa en ligne. J’ai reçu le mien cinq jours plus tard,
Mais celui de Yannick ? Refusé. Pourquoi ? Mystère absolu.
Je refais une demande… et 48 heures plus tard, nous recevons enfin le précieux sésame
Ouf. C’est le dernier












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