Du 20 au 26 juillet : LAC KIVU – N.P NYUNGWE- RUSUMO
Samedi 20 juillet
Nous quittons le parc des volcans en direction de Gisenyi / Goma. Nous allons jusu’au poste frontière de Goma histoire de faire coucou à la RDC et descendons
Une fillette, avec un bidon d’eau de 20 litres posé sur son dos, s’accorde un moment de repos. Le bidon est maintenu par une sangle passant sur son front, une méthode courante mais terriblement éprouvante pour transporter de lourdes charges surtout pour un enfant et tellement inadmissible
Chateau Marara ( hotel)
Nous arrivons au parking/camp à Illiza Kivu
Lundi 22 juillet
Nous continuons et effectivement les paysages sont très chouettes mais, croiser toutes ces personnes, femmes, enfants et hommes poussant ou portant des charges totalement disproportionnées est de plus en plus insuportable. Pour l’instant, c’est identique à la première partie du pays que nous avons traversée. Visages fermés, tristes, méfiants. Nous n’avons pas rencontré ce type de regards dans les autres pays que nous avons traversés. Les sourires francs et les saluts de la main, si courants ailleurs, sont rares ici.
Nous approchons du lac Kivu . Ce lac , situé à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, est l’un des plus grands et des plus profonds lacs d’Afrique. Il couvre environ 2 700 km² et atteint une profondeur maximale de 485 mètres. Il est connu pour ses grandes quantités de méthane et de dioxyde de carbone dissous, issus de l’activité volcanique sous-marine.
KivuWatt, une filiale de ContourGlobal ( société internationale de production d’énergie ; siège social à Londre), exploite le gaz méthane du lac pour produire de l’électricité, avec une capacité initiale de 26 MW prévue pour atteindre 100 MW. Ce projet vise à fournir une source d’énergie propre pour le Rwanda et à réduire les risques de dégazage catastrophique.
Il offre également des opportunités économiques et touristiques grâce à ses paysages spectaculaires, sa biodiversité et les activités comme la pêche et le tourisme.
Nous arrivons au camp Maravilla, recommandé par notre nouveau guide du routard, « LuFlo ». Le camp est excellent comparé à ceux que nous avons fréquentés précédemment. Nous y resterons deux nuits.
Mardi 23 juillet
Petit dejeuner sous le soleil , enfin !
En comagnie de martin pêcheurs
Nous partons à pied vers la petite ville située un peu plus haut.
Cela nous permet également d’apprécier les difficultés quotidiennes des villageois sur ces pistes rocailleuses en montée et en descente. C’est véritablement pénible, et pourtant, nous n’avons aucune charge à porter !
Les pêcheurs du lac Kivu, surnommés les « singfishmen », chantent pour se donner du courage et donner le rythme pour ramer… encore une fois, quelles personnes impressionnantes.
Ce soir, c’est l’anniversaire d’un jeune homme !!
Mercredi 24 juillet
Nous quittons la camp avec petite photo souvenir avec notre amie polonaise avec qui nous avons passé une petite partie de la soirée hier.
Nous partons pour le Parc National de Nyungwe. La route qui traverse ce parc est étroitement surveillée par des militaires sérieusement armés. Ils sont postés tous les +-10 kilomètres et marchent en file indienne, espacés de 40 mètres environ. On nous explique que cette surveillance est due à la proximité des frontières du Burundi et de la RDC. Autre particularité, cette route d’environ 80 kilomètres est éclairée toute la nuit.
Ce parc est célèbre pour ses chimpanzés. Nous savons que nous ne les verrons pas ( no booking!!) et à cause de l’attente d’environ deux semaines, c’est la haute saison donc…. A que cela ne tienne, nous nous inscrivons à une sortie « birdwatching ».
Nous dormons dans un camp/parking. Cette fois, il y a de l’eau vraiment chaude avec une pression acceptable.
Des champs de thé sur toutes les colines environnantes.
Jeudi 25 juillet
Debout à 5h du matin, nous devons nous rendre au poste des visiteurs à 35 kilomètres de notre camp. Départ pour le trail des oiseaux à 7h30. Pour faire court, c’est un véritable attrape-nigaud à 80 USD par personne. Nous sommes presque en colère contre nous-mêmes d’avoir été dupés. Nous apercevons quelques beaux oiseaux endémiques…. cachés derrière des feuilles ou des branches avec contre jour etc …. Une vraie partie de « Trouve-moi si tu peux » version ornithologique! ou alors je deviens très nulle avec mon appareil !
Voici ceux qui ont bien voulu se montrer !
Un guépier ( non endémique !) et son papillon
Le Zostérops des forêts ( non endémique)
Un Irrisor moqueur ou Green Wood-Hoopoe ? ????
Le Sylphe à queue violette a été plus coopératif !
Le male et la femelle
Un Funambulus palmarum, tout petit écureuil.
Me suis alors dirigée vers les papillons ! Un Charaxes ?
Abisara neavei , la Neave’s Judy ou Neave’s Banded Judy; vraiment très beau
Sphinx du pissenlit
Et pour finir un dos gris à l’acceuil.
Afin de rester positif nous transformons notre découverte d’oiseaux endémiques en petit parcours sportif de 6 kilomètres ! Paysages sympas heureusement.
À 10h, nous prenons un café et décidons de nous rapprocher de la frontière tanzanienne. La route qui passe bien au sud de Kigali est fermée, nous devons donc passer par la capitale. Ras le bol, ça monte, ça descend sans fin, et ces satanés virages… Sur cette route, la circulation est encore plus dense et la chaussée moins large qu’à l’ouest du pays ; bref, c’est un véritable calvaire ! Pour info: les frontières avec le Burundi sont fermées voila pourquoi nous devons repasser par le nord pour rejoindre la Tanzanie.
Nous stoppons au Fazenda Camp Country Club au sud de Kigali. C’est spacieux et plus intime que les autres camps que nous avons fréquentés.
Vendredi 26 juillet
Nous faisons quelques courses à Kigali, nos réserves de fruits et légumes étant épuisées. Rien trouvé sur la route à part des bananes. Nous décidons de passer la frontière. Habituellement, nous traversons les postes frontaliers le matin, mais cette fois, nous en avons vraiment assez.
Nous nous arrétons et donnons …Le merci est souriant ou un pouce lévé et ils repartent …
Nos derniers vélo « cargo » rwandais …quel courage
Bye bye Rwanda
Nous quittons le pays un peu plus rapidement que prévu. Pourquoi ?
Le relief : Expérience fatigante, toujours entre 1500 et 2700 mètres, sans répit, avec des virages incessants.
La saison : Les paysages qui doivent être grandioses en saison des pluies sont un peu pâlichons surtout au nord ou la météo était capricieuse ! La haute saison touristique ( dont nous faisons partis) a aussi été un facteur.
Un peu, ras le bol des Camps/Parking aux prix exorbitants !
Nous avons croisé beaucoup de « vélos-cargos » dans les autres pays mais ce n’est pas la même chose, il y a ici quelque chose de different. La tristesse des gens, qui varie entre timides sourires, mais surtout beaucoup de méfiance nous a profondemment marqué. Cette diversité d’expressions reflète certainement la complexité des vies et des expériences vécues par les habitants.
En résumé, bien que nous ayons abordé ce pays comme les autres lors de notre périple, en sortant des sentiers touristiques et en empruntant des pistes parfois chaotiques, il nous a laissé une impression étrange et triste par sa singularité et ses contrastes. Un pays propre, mais triste.
Au poste frontière c’est un peu long mais bien organisé et tranquille malgré un nombre important de camions. À 13h, nous sommes en Tanzanie, très contents de retrouver ces grandes étendues devant nous et, pour Yannick, enfin des lignes droites et des courbes. Je promets de ne plus me plaindre quand nous aurons trop de lignes droites !
Re Welcome to Tanzania à l’ouest cette fois
Wild camp en retrait de la route. Le passage des camions s’estompe vers 21h et ne reprend qu’à 4h du matin, nous offrant un peu de tranquillité nocturne.
Je ressens de la déception dans ton reportage … ?!?
avez vous ressenti de l’insécurité à l approche des frontières de RDC ou Burundi ?
Tiens au fait , je vous croyais déjà en France . Vous avez encore bcp de pays d Afrique en vue ?
Songez vous à faire un passage à kin ?
Je vous embrasse . Non, je Vous embrasse et te félicite encore pour ton talent de reporter
Non aucune insécurité au bord des frontières et pourtant on était près…militaires et ranger en civile ou pas …c est surveillé de près
Oui un peu déçu mais surtout malalaise
Merci de nous faire vivre, découvrir avec vos yeux , très courageux comme itinéraire, en effet le conflit qui dure depuis des décennies créent de la tristesse, méfiance, sèment le désespoir…
Exactement Lyza chacun fait comme il peut ,c est triste