Du 26 juin au 3 juillet :  DU RWENZORI MOUNTAINS – QUEEN ELIZABETH NP- BWINDI 

Jeudi 27 juin

Nous quittons le camp Rwenzori Trekking, niché dans un petit jardin de caféiers en fleurs, en direction du sud vers le Parc Queen Elizabeth.

Sur la piste rejoignant Kasese, nous constatons une nouvelle fois les dégâts considérables occasionnés par les inondations successives de 2020, 2021 et 2022.( voir article précédent )

Nous nous arrêtons à Kasase pour faire quelques courses et rencontrons Georges, un Congolais, accompagné d’un couple belge. Cinq minutes plus tard, une famille française se joint à nous. En quelques minutes, un clan francophone se rassemble, c’est trop drôle !

Nous reprennons notre route et en longeant le lac George, les paysages se transforment ; la luxuriante verdure, présente depuis notre arrivée dans le pays, cède peu à peu la place à des étendues progressivement plus arides.

Quarante-cinq kilomètres plus tard, nous arrivons au camp Songbird en passant au-dessus du canal de Kazinga. qui relie les deux lacs, George et Edward.

Petite journée aujourd’hui, mais piano-piano ..nous prenons notre temps !

Gonolek à ventre rouge

Vendredi 28 juin

Nous allons faire un petit tour dans le parc national Queen Elizabeth. Nos amis Julia et Luis n’ont pas vu grand-chose, donc nous ne nous faisons pas trop d’illusions. Cependant, chaque fois que je me montre un peu pessimiste, le contraire se produit, alors gardons espoir !

Voici ce que j’ai recueilli à droite à gauche ; Ça fait rêver, non ?

Ce parc est l’un des plus célèbres et visités de l’Ouganda. Situé dans l’ouest du pays, il couvre une superficie d’environ 1 978 km² et offre une grande diversité de paysages et de faune.
Situé dans la région du Grand Rift Albertin, à cheval sur les districts de Kasese, Kamwenge, Rubirizi et Rukungiri. Il est bordé par le lac George au nord-est et le lac Edward au sud-ouest, reliés par le canal de Kazinga.
Il offre une variété de paysages, allant des savanes ouvertes et des forêts tropicales aux marécages et aux lacs. La chaîne de montagnes Rwenzori, souvent couverte de neige, forme une toile de fond spectaculaire à l’ouest du parc.

Animaux : Le parc est célèbre pour sa biodiversité impressionnante. On y trouve plus de 95 espèces de mammifères, dont des éléphants, des lions, des léopards, des hippopotames, des buffles et une grande variété d’antilopes. Il est également l’un des rares endroits au monde où l’on peut voir des lions grimpeurs d’arbres, particulièrement dans la région d’Ishasha.
Oiseaux : Avec plus de 600 espèces d’oiseaux recensées, le parc est un paradis pour les ornithologues. On peut y observer des flamants roses, des pélicans, des aigles pêcheurs africains et de nombreux oiseaux aquatiques le long du canal de Kazinga et des lacs.
Végétation : La végétation du parc est très variée, incluant des savanes herbeuses, des forêts riveraines, des marécages et des forêts de montagne. Cette diversité de biomes soutient une riche faune et flore.

Nous nous trouvons donc à Katunguru, au nord du parc. L’obtention du permis n’est pas simple. Contrairement à la majorité des parcs où le permis peut être obtenu directement à la gate, ici il faut trouver le bureau pour obtenir le permis, ce qui n’est pas évident, car il n’y a aucune indication ! On se croirait à la chasse au trésor. Nous trouvons enfin le fameux bureau sauf que le « trésor » ici, c’est un prix exorbitant pour la voiture : 150 $ ! J’informe mon interlocuteur que nous sommes SADC ( résident RDC) , niet il ne veut rien savoir . Ok, je refuse alors tout net et informe le monsieur que, à ce tarif, nous préférerons admirer la nature depuis la route. Tant pis, il y a des limites à tout, faut pas exagérer . Après quelques négociations, nous parvenons à un accord et le tarif pour la voiture, passe de 150 $ à 50 $.

Nous voilà dans cette partie du parc. Au début, il n’y a pas grand-chose, mais l’activité s’anime peu à peu. Juste à côté d’un village, nous observons au moins une centaine d’éléphants et une cinquantaine de buffles, situés à environ 500 mètres de l’école !


Et première fois que nous voyons des buffles de forêt ou buffles nain (Syncerus caffer nanus).

En fait, il existe quatre sous-espèces principales de buffles d’Afrique, chacune adaptée à différents habitats sur le continent.

Buffle du Cap (Syncerus caffer caffer) :

Habitat : Savanes et plaines herbeuses d’Afrique australe et orientale.
Caractéristiques : C’est la plus grande sous-espèce, avec de grandes cornes massives qui se rejoignent à la base. Il est très sociable et forme de grands troupeaux.

Buffle de forêt (Syncerus caffer nanus) :

Habitat : Forêts tropicales et zones boisées d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Caractéristiques : Plus petit que le buffle du Cap, avec des cornes plus petites et dirigées vers l’arrière. Il vit en petits groupes ou en solitaire.


Buffle du Nil (Syncerus caffer aequinoctialis) : (pas de photo)
Habitat : Régions de la savane et des forêts ouvertes en Afrique de l’Est, notamment le Soudan et le Sud-Soudan.
Caractéristiques : Taille intermédiaire entre le buffle du Cap et le buffle de forêt. Ses cornes sont grandes mais moins massives que celles du buffle du Cap.

Buffle de montagne (Syncerus caffer brachyceros) : ( pas de photo, pour l’instant)
Habitat : Régions montagneuses et zones forestières d’Afrique de l’Ouest.
Caractéristiques : Taille et poids similaires au buffle de forêt, mais il vit à des altitudes plus élevées. Ses cornes sont plus courtes et plus incurvées.
Ces sous-espèces montrent comment les buffles d’Afrique se sont adaptés à différents environnements sur le continent, avec des variations significatives en termes de taille, de morphologie et de comportement.

Je reviens donc à nos buffles de forêts.

Nous continuons notre route jusqu’au village au bord du chenal

Le cob de Buffon (Kobus ellipsiprymnus), également appelé waterbuck

Nous arrivons au camp de Mweya, qui semble un peu laissé à ll’abandon mais pas de problème. En totale autonomie, cette tranquillité est même plutôt bienvenue. Nous nous retrouvons seuls, entourés de la faune locale : des hippopotames à portée de main de notre véhicule pendant la nuit, des éléphants, des antilopes, des canards, des phacochères, et même un buffle qui nous salue au petit matin. Le camp semble tellement oublié que, bien que deux personnes soient venues nous enregistrer, elles n’ont pas réclamé de frais.

Et bien sûr, la vue sur le chenal est simplement magnifique.

Et bien sûr, la vue sur le chenal est simplement magnifique.

Dans l’après-midi, Yannick se lance dans un projet ambitieux : il décide de construire un point d’eau. « Les animaux viendront s’y désaltérer, » affirme-t-il avec assurance. Je lève un sourcil. Construire une mini oasis à quelques mètres du lac Edward, n’est-ce pas un peu , comment dirais-je ..hum hum ! Mais bon, qui sait, peut-être que les créatures locales apprécieront cette touche de service !

Le soleil se couche et, à la surprise générale ( surtout la mienne!), deux phacochères s’approchent du point d’eau . Il semblerait que ce projet ne soit pas si présomptueux après tout !

Encore une première pour nous. Un Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala), également connu sous le nom de Lagonosticta senegala ou tout simplement Sénégali.

Habitat : On le trouve principalement en Afrique subsaharienne, dans des habitats variés tels que les savanes, les zones de brousse, les jardins et les terres agricoles.
Apparence : Les mâles ont un plumage rouge vif sur la tête, la poitrine et les flancs, tandis que le dos et les ailes sont brun-rougeâtre.
Les femelles sont généralement plus ternes, avec des teintes plus brunes et moins de rouge sur le corps.
Comportement :C’est un oiseau sociable, souvent vu en petits groupes ou en paires.
Ils se nourrissent principalement de graines, mais consomment également de petits insectes.
Reproduction : Le nid est généralement construit dans des buissons ou des arbres denses, souvent proche du sol.
La femelle pond entre 3 et 6 œufs, qui éclosent après environ deux semaines d’incubation.

Notre buffle au petit matin !

Samedi 29 juin,

Nous prenons la route vers le sud, traversant la partie gratuite du parc. Direction le parc d’Ishasha, réputé pour ses fameux lions arboricoles, ce qui est assez rare. Oui la ligne noire que vous voyez est bien la frontière avec la RDC .

La piste est très sympa et parfaitement roulable, du billard !

Ca barbotte ici

Un babar jamais très loin

Arrivés à la porte d’entrée, nous changeons d’avis et décidons de nous arrêter au camp Enjojo à 2 km de la gate. La visite du parc, ce sera pour demain, après une bonne nuit de repos.

Yannick filtre de l’eau avec notre filtre  » FiloPur » que nous avions à Kinshasa. Très efficace

Dimanche 30 mai

Nous sommes donc toujours dans le Parc Queen Elizabeth dans sa partie sur qui se nomme le parc Ishasha qui est surtout connu pour ses lions grimpeurs d’arbres, un phénomène rare. Pour commencer beaucoup de buffles des deux sortes ; du Cap et des forèts.

Encore un animal jamais vu . Certaines recherches me disent sanglier mais il s’agit probablement d’un Potamochère roux (Potamochoerus porcus), également connu sous le nom de bush pig ou cochon des buissons.

Apparence : Le potamochère a un pelage plus long et plus dense que le phacochère, souvent de couleur rougeâtre ou brun foncé, avec des marques blanches sur le visage et le dos.
Il possède des oreilles pointues et souvent touffues, avec des touffes de poils longs aux extrémités.
Habitat : Les potamochères vivent principalement dans les forêts, les savanes boisées et les zones marécageuses d’Afrique sub-saharienne.
Ils préfèrent les zones avec une couverture dense de végétation et de l’eau à proximité.
Comportement : Ils sont souvent vus en petits groupes familiaux et sont connus pour être assez timides et difficiles à observer dans la nature.
Différences avec le phacochère : Contrairement au phacochère, le potamochère n’a pas de défenses proéminentes sortant de la bouche.
Le phacochère a une peau plus épaisse et moins de poils, avec des défenses recourbées caractéristiques et des verrues sur le visage.

Les photos ne sont pas tops car ils étaient et plutôt farouches. Ils venaient boire dans un trou d’eau envahi de buffles , ils ont du passer leur chemin !

Des Sassabis

Avant d’arriver au camp, nous traversons un camp militaire. Oui, je sais, nous sommes habitués à ce genre de choses (voir article sur l’Angola). Cette fois, c’est normal ! Pourquoi un camp militaire ? Nous sommes à la frontière avec la RDC.

En réalité, seule une petite rivière nous sépare.

Les seuls à avoir la double nationalité ici, ce sont les eux !

Les rangers nous autorisent à les accompagner pour prendre quelques photos à proximité. Nous devons marcher sur les traces des éléphants, ce qui est assez impressionnant et un peu effrayant. Nous les avions entendus se battre un peu plus tôt, mais nous sommes avec les rangers accompagnés de militaires, tous bien armés, qui veillent au grain.

Il y a une soixantaine d’hippopotames, tous bien gros, voire très gros et bien grassouillets.

Notre emplacement est très sympa et certain ont pris gout au Hamac !!

Nous avons de la visite.

Un Agame des colons (Agama agama), également connu sous le nom de lézard arc-en-ciel.

Pas l’air commode le coco !

Et puis nos amis les Colobe guéréza (Colobus guereza), également connu sous le nom de colobe noir-et-blanc ou colobe à manteau. J’ai bien failli attraper un torticolis à force de les prendre en photo, une vraie horreur mais ils sont tellement beaux.

Apparence : Il a une fourrure noire avec une longue frange de poils blancs sur les côtés, une queue longue et touffue avec une extrémité blanche, et un visage noir entouré de poils blancs. Les nouveau-nés ont une fourrure blanche qui devient noire avec l’âge. Habitat : Ils vivent principalement dans les forêts denses, les forêts riveraines et les zones boisées d’Afrique de l’Est et du Centre, y compris en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
Comportement :
Les colobes guérézas sont arboricoles et passent la plupart de leur temps dans les arbres. Ils sont diurnes et vivent en groupes sociaux composés de plusieurs individus. Ils se nourrissent principalement de feuilles, mais aussi de fruits, de fleurs et de graines.
Adaptations : Leur estomac est spécialisé pour digérer les feuilles fibreuses, ce qui leur permet de se nourrir efficacement de végétation abondante mais peu nutritive.
Ils ont des pouces réduits, ce qui leur permet de se déplacer plus facilement dans les arbres en utilisant leurs longs doigts pour saisir les branches. Ah , OK c’est pour ça !!!

Lundi 1er juillet

Départ de notre chouette camp en direction du Parc National de la Forêt Impénétrable de Bwindi.

Objectif : les gorilles des montagnes. Cette fois, je vais faire court. Pas de gorilles pour nous, du moins dans ce parc. Il faut réserver, et nous, ce n’est pas vraiment notre truc. Ça nous mettrait une ficelle à la patte, et on n’aime pas ça. Il y a un autre parc au sud, alors nous allons tenter notre chance de ce côté-là. Nous filons dons directement au bord du lac Bunyonyi et campons au Bunyonyi Overland.

La piste est sympa encore une fois. Nous traversons des plantations de thé aux pentes vertigineuses.

En 2022, la production de thé en Ouganda a atteint 326 000 tonnes, bien que cela représente une baisse de 18,5 % par rapport à l’année précédente où la production était de 400 000 tonnes​. (Intéressant de remarquer que la production de café est en hausse et le thé en baisse). (Helgi Library)​. L’Ouganda est classé 10ème parmi les 45 pays en termes de production de thé​ (Helgi Library)​. La baisse de la production de thé est attribuée à plusieurs facteurs clés :
Changements Climatiques ; Problèmes de Gestion et de Pratiques Agricoles : Utilisation Insuffisante d’Intrants Agricoles ; Vieillissement des plantations de Thé ; Défis Socio-économiques :

Les paysages sont splendides

Des champs de sorgho

Nous arrivons au camp pour une nuit qui se transforme en 3 nuits !! piano piano …

Et nous sommes bien gardés !

Deux loutres viennent nous saluer.

Le Lac Bunyonyi est un lac naturel situé dans le sud-ouest du pays, près de la frontière avec le Rwanda. Son nom : « Bunyonyi » signifie « lieu des petits oiseaux » en langue locale, en raison des nombreuses espèces d’oiseaux qui habitent la région.

Sa formation est issu de l’activité volcanique dans la région des montagnes Virunga, qui a créé des cratères et des vallées remplis d’eau.

C’est l’un des lacs les plus profonds d’Afrique, avec une profondeur maximale estimée entre 44 et 900 mètres. Il mesure environ 25 km de long et 7 km de large. ( la profondeur maxi de son voisin le lac Tanganyika est d’environ 1 470 mètres).

Il compte 29 îles, dont certaines sont célèbres, comme l’île Punishment Island, où les jeunes filles qui tombaient enceintes hors mariage étaient autrefois abandonnées.

3 juillet 2024

Départ vers Le parc national de Mgahinga Gorilla

Ce parc a été créé en 1991 pour protéger les gorilles de montagne en voie de disparition. Il couvre une superficie de 33,7 km² et fait partie de la région des Virunga, une chaîne de volcans qui s’étend à travers l’Ouganda, le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Bien que les gorilles de montagne soient l’attraction principale, le parc abrite également d’autres espèces de primates comme les singes dorés, ainsi qu’une grande variété de faune et de flore. Les paysages du parc sont dominés par trois volcans éteints : le mont Muhabura, le mont Gahinga et le mont Sabyinyo.












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