Du 6 au 20 mars  : ALEXANDER BAY – KEETMANSHOOP – KHAUDUM PARK

Mercredi 6 mars 

Arrivée en Namibie. Le passage à la frontière côté sud-africain a été un vrai plaisir, mais côté namibien, c’était un peu plus compliqué ! Des formulaires à remplir, des allers-retours entre différents guichets, mais le clou du spectacle, ça a été le contrôle du frigo.

– « Avez-vous de la viande ? » – Non.

– « Et ça, c’est du fromage ? » – Oui.

– « Il y a du lait dans le fromage ? » – Oui.

– « Vous devez le jeter, vous ne pouvez pas entrer avec !!! »

Franchement, c’est exagéré, d’autant plus que j’avais fait le plein et les œufs ont aussi été confisqués !

Cet épisode est vite oublié car nous sommes ravis de retrouver la Namibie.

Non, nous n’avons pas l’intention de parcourir à nouveau ce magnifique pays. Nous nous dirigeons directement vers l’est, en direction du Parc de Khaudum. Pourquoi ? Yannick adore ce parc et il est aussi impatient de relever le défi du sable ! On dirait bien que nous aimons nous mettre dans des situations délicates, n’est-ce pas ?

En attendant, et après 300 km, nous faisons une halte au lodge du Fish River Canyon. Cette fois, nous admirons le canyon depuis l’autre côté. C’est impressionnant, mais probablement moins que les difficultés qui nous attendent… Bon sang, on enchaîne les galére en ce moment !

La grande porte arrière de la Toy est coincée. La répartion sera pour demain

En attendant, on se détend en admirant ce canyon que nous connaissons bien.

Jeudi 7 mars

Réveil et petit déjeuner de bonne heure car il a du boulot . n’oubliez pas de modifier la qualité car elle est au mini , mais elle a été enregistrée en 1080 .

Avec les portes désormais presque réparées, nous décidons d’aller manger un morceau au restaurant, où là, nous rendons quelqu’un très heureux. En effet, Yannick a décidé de se séparer de son VTT. Son objectif était de descendre le Sani Pass, ce qu’il a fait et bien plus encore.

Nous marquons une halte dans un camp situé à 100 kilomètres avant Keetmanshoop. Un lieu quelque peu insolite, mais empreint d’une authenticité profondément namibienne !

Avec un coucher de soleil …

Vendredi 8 mars

Nous passons quatre jours dans un tout petit Airbnb à Keetmanshoop et là, nouvelle galère. En s’accrochant au pare-buffle, Yannick s’aperçoit qu’il bouge !

Disqueuse, meuleuse, soudure, et plus encore. Heureusement, les propriétaires sont compréhensifs.

Petite anecdote : il y a deux chiens dans la cour qui adorent Yannick. Ils l’adorent tellement qu’ils lui ont piqué une chaussure et l’ont un peu mâchouillée ! Ce matin, John, le propriétaire, est arrivé avec une paire de chaussures neuves. Nous avons essayé de refuser, mais en vain ; il a tellement insisté que Yann a dû céder et accepter le cadeau. Incroyable !

Mardi 12 au 15 mars

C’est enfin le départ. Ce sont des centaines de kilomètres qui nous attendent, et 80 % d’entre eux en lignes droites !

Notre prochaine destination est donc le parc de Khaudum, situé au nord-est de la Namibie. En lisant ce qui suit, vous comprendrez mieux pourquoi nous y retournons.

« Ce parc est un site remarquable de conservation de la nature, connu pour sa beauté sauvage et ses paysages préservés. Il est considéré comme l’un des parcs nationaux lesmoins développés et les plus reculés de Namibie, offrant une expérience authentique de la vie sauvage.

Le parc offre des pistes 4×4 pour les visiteurs cherchant à explorer ses vastes étendues de bushveld, de forêts de mopane et de zones de pans asséchés. Cependant, en raison de son caractère sauvage et de l’absence d’infrastructures développées, il est recommandé aux visiteurs d’être bien préparés et autosuffisants, surtout en termes d’eau, de nourriture, et de carburant.

L’accès à Khaudum peut être difficile, surtout pendant la saison des pluies, quand les pistes deviennent boueuses et difficiles à naviguer. Malgré ces défis, les visiteurs qui entreprennent le voyage sont récompensés par une expérience inoubliable au cœur de la nature sauvage africaine, loin des circuits touristiques traditionnels.

Le parc de Khaudum est donc une destination incontournable pour les amoureux de la nature et les aventuriers cherchant à découvrir la faune africaine dans un environnement préservé et sauvage. »

Vous avez compris : 4×4, sauvage, reculé, autosuffisants, défis … forcement on aime !

Le 12 mars à 10h48 (non, ce n’est pas le passage du Capricorne !), la Toy a atteint les 200 000 km.

Tiens une courbe !

Et du bitume

Nous avons aussi trois passagers clandestins :

Timax le Manchot, cercle rouge ; son nom est un diminutif de Maxime et Tristan, nos petits-enfants. Timax trouvera bientôt sa nouvelle maison à Grenoble.

LuFlo l’éléphant, de cercle vert ; créé par nos amis Lulu et Flo, deux Overlanders exceptionnels.

Motule le bidon d’huile, de cercle jaune ; un cadeau pour l’achat d’un un bidon d’huile !

Pourquoi ? Hé bien, pourquoi pas !

Les lignes droites continuent sans fin.

Trois camps et, enfin un wild camp (ça faisait longtemps).

Vendredi 15 mars

Nous traversons le Nyae-Nyae Conservancy juste avant Khaudum.

J’avais lu ceci :

« La Nyae Nyae Conservancy en Namibie est une zone de conservation dirigée par la communauté des San, les peuples autochtones de la région. Elle sert de modèle de conservation de la biodiversité et de soutien aux moyens de subsistance locaux. Couvrant une vaste zone, elle abrite une riche faune, dont des éléphants, des lions et des guépards. La conservancy est reconnue pour son approche unique de gestion durable des ressources naturelles, bénéficiant directement aux communautés San à travers l’écotourisme et la vente d’artisanat. Les visiteurs peuvent y explorer la culture et les traditions San, tout en profitant d’un environnement naturel préservé. »

Bien, nous n’avons probablement pas été au bon endroit, car nous n’avons rien vu de tout cela. Par contre, côté cailloux, nous avons été servis ! Les pistes sont rocailleuses et étroites.

Voila enfin la piste pour aller à Khaudum

Il fait un peu chaud et la journée a été pénible, donc nous optons pour un lodge sous tente. Lors de notre passage en 2023, le restaurant était en travaux ; c’est maintenant presque terminé et le résultat est vraiment sympa.

Samedi 16 , 17, et 18 Mars …

La présence de faune est relativement limitée en raison de la chaleur accablante, les températures oscillant entre 42 et 47°C, accompagnées d’un vent d’Est vigoureux. Néanmoins, les spécimens que nous avons l’opportunité d’observer sont de toute beauté, avec, en point d’orgue, la présence de « wild dogs » C’est la seconde fois que nous avons le privilège d’en apercevoir dans ce parc.

Info rapide sur les wild dogs ou chiens sauvages ou lycaons,Ce sont des carnivores sociaux reconnus pour leur pelage tacheté unique et leur efficacité de chasse exceptionnelle, résultant d’une stratégie coopérative et d’une grande endurance. Vivant en meutes dirigées par un couple dominant, ils partagent une solidarité remarquable, prenant soin des jeunes et partageant la nourriture collectivement.

Cependant, classés en danger, ils font face à des défis majeurs comme la perte d’habitat, les conflits avec l’agriculture, et les maladies.

Ils s’accaparent le point d’eau, et nous avons la chance d’assister à une attaque (vidéo). Certes elle n’est pas très efficace ni spectaculaire car , manifestement, la stratégie n’a pas été bien étudiée ou les stratèges n’étaient pas bien coordonnés ! Heureusement pour le kudu qui a réussi à leur échapper.

Les antilopes qui tentent de s’approcher se voient refuser l’accès pour s’abreuver. Même l’imposant Éland du Cap a préféré rebrousser chemin.

Ils jouent aussi.

Ils ne tiennent pas en place. Sans arrêt, ils se couchent, se lèvent, marchent, se recouchent…

Seuls quelques oiseaux parviennent à se désaltérer.

Une buse féroce , c’est clair qu’avec un nom pareil !!

Buse ou milan

Nous sommes restés 2 heures avec les chiens , il est temps de continuer notre visite.

Tiens, Dupont et Dupont !

Antilope rouanne (Hippotragus equinus) ou antilope cheval ou hippotrague rouan

Beau spécimen

un magnifique Guêpier carmin, que j’ai encore loupé !

Et voici le ressultat ! génial , grrrr. Par contre, le caca d’éléphant est top !

Après cette magnifique journée, je n’ai pas vraiment envie de cuisiner, mais l’idée d’aller au restaurant ne me tente pas non plus. Oui, je sais, je deviens un peu difficile !

Nous optons finalement pour un « take away » au lodge. Le manager me dit: « Ok, pas de soucis, on vous apporte votre dîner. » On s’attendait à recevoir deux boîtes, mais pas du tout. Le cuisinier et une serveuse arrivent avec une nappe, des serviettes, un chandelier, etc. Incroyable, et tout cela pour 13 €, et non pas par personne, mais au total !

Notre deuxième jour sera placé sous le signe de l’éléphant : des grands, des moyens et des petits.

Le manager du lodge nous a expliqué qu’il y avait trop dans le parc, au moins 600, voire plus parfois. Ils migrent depuis l’Angola, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana et arrivent à Khaudum. Malheureusement, le parc n’est pas suffisamment vaste pour tous les accueillir. Lorsque des familles, parfois de plusieurs centaines, arrivent, elles monopolisent les points d’eau et empêchent les autres de s’approcher, ce qui entraîne la mort par déshydratation de nombreuses antilopes. Ce problème se manifeste principalement dans le sud du parc car, au nord, les éléphants, moins nombreux, se montrent plus coopératifs.

Une cigogne d’Abdim, première fois que nous en voyons.

Un wild camp au milieu du parc, à côté d’une plateforme, est une expérience tout simplement fantastique, en compagnie de nombreux éléphants, mais aussi par d’étranges silhouettes bondissantes dans la nuit. Armé de sa lampe torche, Yannick part explorer la brousse pour élucider ce mystère.( vidéo)

Le matin le spectable est encore plus beau.

Un beau troupeau de gnous très farouches disparaît dans un nuage de poussière.

Nos amis les babars reviennent en force.

Bulbul brunoir

Pic à queue dorée

Nous arrivons au camp dans le nord du parc. L’endroit est toujours aussi sympa mais avant tout, il est impératif d’enlever les herbes qui se sont accrochées sous le châssis.

Yannick garde un souvenir précis de la mésaventure survenue à VDK lors d’une compétition automobile à Bombo, en République Démocratique du Congo. Son véhicule s’est embrasé, victime de ces herbes sèches… par conséquent, Yannick veille méticuleusement à éliminer toute cette paille.

Vue du camp

Mardi 19 mars

Nous quittons Khaudum par le nord, empruntant donc les 46 kilomètres de piste sableuse à souhait pour retrouver la route principale. Va-t-on s’ensabler ou non ?

Eh bien non, malgré un sable très chaud et profond, tout se passe bien. Il faut « juste » maintenir 2500 t/m en 3ème courte mais le moteur ne chauffe pas, ce qui rassure le pilote !

Pression des pneus: 2.5

Étant donné la chaleur, la température élevée du sable ( 65 °) et sa profondeur, il aurait été logique de réduire la pression à moins de 2 kg. Pourquoi opter pour 2,5 kg ? Cela permet de réduire le freinage, de rendre la conduite plus fluide et de solliciter moins la mécanique. Toutefois, il est crucial de ne pas s’arrêter.

Fait chauddddd !

Il ya quelques coquilles dans la vidéo mais les conditions de montages étaient un peu difficiles. Je ferai mieusx la prochaine fois … promis !

Nous nous arrêtons au Nunda River Camp, comme en 2023. L’endroit est toujours aussi magnifique et la nuit, nous sommes bercés par les « grons grons » des hippopotames.

Mercredi 20 mars

Passage de frontière à Mohembo sans encombre, puis cap vers Maun où nous faisons une pause de trois jours au Sedia River Camp… En réalité, Yannick fait un caprice: les croissants de chez Le Duck !

Au programme également :

Yannick s’occupe d’intervertir les roues, passant l’arrière à l’avant et inversement. Déglacage des disques de freins avant.

De mon côté, je termine le dernier article.

Notre prochaine destination : le Zimbabwe, en passant par Morémi, Savuti, le parc Chobe et la rivière Chobe… C’est sur notre route, alors pourquoi s’en priver, n’est-ce pas ?

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